« Questions CFDT aux CSE Auchan ARS/ARA des 5, 13, 14 et 21/11/2024 | Page d'accueil
15/01/2025
Questions CFDT au CSE Auchan ARI des 13 et 14/11/2024
CFDT : Sur le protocole de communication, sur une équipe de 4 fonctions où 2 sont supprimées, les 4 seront reçues ?
DRH : Elles seront reçues après l’information collective, après le 15. Il y a des équipes très grandes qui sont concernées. Priorité à ceux dont le poste est directement impacté.
CFDT : La semaine dernière, nous vous avons fait part de notre manque de confiance. Il reste. Il s’appuie sur le fait qu’il y a quelques années, nous avons eu un PDV qui n’a pas amélioré les choses. Qu’est-ce qui va nous assurer maintenant, que le plan de réorganisation prévu et les axes d’amélioration de la top line vont fonctionner ? Sur les questions économiques, il est indiqué à la page 67 du livre II que les cotisations internationales sur la France sont de 107 M€ en 2023. Quel est le contenu de ce montant ?
Directeur Finance : Les axes ont été recentrés autour des 6 priorités stratégiques depuis un peu plus d’un an. La nouvelle gouvernance est arrivée depuis le début de l’année qui n’a pas remis en cause et qui n’a pas changé la trajectoire avec une compétence forte sur le métier du retail alimentaire vu le profil des deux DG. Avec également un pilotage très serré puisque nous avons mis en place des KPI avec une restitution dans chaque conseil d’administration d’Auchan retail pour s’assurer que nous sommes bien sur le chemin annoncé. C’est la garantie que nous apportons sur la bonne exécution du plan. D’autre part, depuis 3 ans, nous avons développé une lecture économique qui est claire et assez simple qui permet de bien mesurer tout cela. Aujourd’hui, nous avons un indice de fiabilité sur nos prévisions qui a fortement augmenté et qui nous rend confiant sur les trajectoires que nous annonçons.
CFDT : Cela fait des années que nous disons que nous ne sommes pas bons sur les prix. Qu’est-ce qui va changer demain avec cette nouvelle organisation ? A nouveau, il y aura des dérives, nous vous préviendrons et nous ne serons pas écoutés. Il y aura un nouveau PSE dans 4 ans. Il n’y a pas que les prix, il y a aussi l’organisation en magasin. A force de changer les modes d’organisation, ça a désorganisé l’ensemble de l’entreprise.
Directeur Finance : Guillaume Darrasse a pris le lead sur le sujet prix et il en a bien conscience. Dans le cadre de la reprise des magasins Casino, il y a eu un positionnement prix de décidé sur l’ensemble de ce parc qui est différent de celui des magasins historiques pour tester ce positionnement prix, la sensibilité des collaborateurs et les impacts associés sur la dynamique du CA. Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens de financer cette baisse de prix sur l’ensemble de notre parc historique puisqu’un point représente 60 M€. Pour financer cette baisse de prix, deux axes principaux sont regardés. L’alliance à l’achat est le premier et énormément d’énergie est positionnée sur cet axe. Le second est une réduction de notre base de frais fixes car avec un CA qui décroît, nous ne pouvons continuer à avoir cette augmentation des coûts fixes. Nous allons mesurer les avancées et les économies générées qui seront réinjectées dans les prix. La stratégie est bien prise en compte par le comité exécutif.
CFDT : Sur le deal Intermarché, il y a un volet alimentaire et un volet non-al. Sur l’alimentaire, nous sommes défavorisés. Intermarché sera favorisé sur l’image prix de l’alimentaire mais il nous a été dit que nous rééquilibrerions sur le non-al. Est-ce exact ?
Directeur Finance : Le projet Arlequin est un deal gagnant-gagnant. Évidemment, nous n’achèterons pas au même prix qu’Intermarché demain. En revanche, nous nous inscrivons dans un mouvement où nous allons bénéficier de baisses de prix plus importantes que si nous avions continué à être seuls. Avec 8% de parts de marché, nous ne pouvons rien faire. Nous nous mettons dans une situation avec Intermarché pour peser sur nos achats et gagner sur les achats. Nous n’allons pas nous aligner mais nous sommes sur une base de déflation de nos prix. Nous allons accélérer ça avec l’attachement à un Buying Office. Nous sommes sur une dynamique de mieux acheter. Nous sommes dans la course et il y a des étapes à franchir. C’est un contrat long et l’importance dans la course est d’aller de plus en plus vite. Le principal est d’en faire partie. Nous nous donnons les chances d’y arriver mais je suis d’accord qu’il y aura encore ce décalage.
CFDT : Quel est le deal pour Intermarché ? On nous a expliqué que son intérêt est qu’Auchan est bon sur le non-al. Demain, les réductions de surface vont impacter le non-al.
Directeur Finance : L’important sur le non-al est aussi de gagner notre vie. Il faut faire un focus sur le non-al sur lequel il y a de la récurrence. Des choix seront faits par les équipes sur le non-al. L’intérêt est que sur ces produits, nous allons bénéficier du volume d’Intermarché et Casino pour mieux acheter. Nous avons des projets de vente en B2B. C’est du positif pour nous car nous avons le lead au travers de la centrale créée. Nous allons, sur les produits sur lesquels nous allons nous concentrer, acheter beaucoup plus. C’est un autre élément qui va nous permettre de récupérer de la marge.
CFDT : Ces questions sont posées car il y a eu des précédents avec d’autres groupements à l’achat qui n’ont rien donné.
Directeur Finance : Les équipes sont en place. Les choses sont en train de se figer pour démarrer dans le cadre des négociations 2025. Nous n’avons pas les chiffres à date et nous saurons mesurer cela dès 2025.
CFDT : Quelques questions concernant la stratégie de l’entreprise. Nous nous rendons compte, au travers de la lecture de ce projet, qu'il y a un transfert d’activité de la France, des équipes corporate vers les pays. Est-ce que les pays sont informés du futur surcroît d’activité ? Sont-ils préparés à voir leurs frais augmenter ? Nous avons vu que les business lines sont reconduites. Il est certain que dans un an, les business lines seront mortes au profit uniquement des projets France. Toutes les bonnes volontés souhaitées il y a 7 ans pour essayer de mettre en commun un certain nombre de choses sont mortes. Tous les pays vont se reprendre leur IT, leur communication, leur RH, etc. Il n’y a plus rien de commun.
DRH : Les DG ont été informés la veille des CSE de la semaine dernière. Ils ont comme rôle de redescendre les informations à leurs comités de direction. Cela n’empêche pas que chaque directeur dans les fonctions transverses qu’il occupe pourra aussi partager la feuille de route des directions. La DRH corporate sur l’aspect régalien, n’intervenait pas sur le run, l’opérationnel de chacun des pays. Le rôle d’une DRH à l’international a vocation à poser le régalien et mettre en place les politiques RH, suivre les indicateurs, les KPI, poser l’ambition et coordonner les éléments régaliens. Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux DRH actuellement en pays et qui gèrent très bien au quotidien. Nous avons vocation à représenter le groupe dans ses différentes composantes et notamment dans les éléments extra financiers pour les banques et pour notre actionnaire aussi. Nous avons un certain nombre d’indicateurs que nous leur demandons de suivre et que nous monitorons au niveau du groupe. Les DRH doivent s’inscrire dans le cadre d’une politique que nous avons posé et poser leur propre politique dans ce cadre voire faire mieux et plus si elles en ont les moyens économiques et humains. Sur la partie IT, Kairos avait assez bien précisé la manière dont cela allait être opéré. De la même manière, le groupe coordonne les aspects régaliens dont Fine. Fine est un programme pour lequel il a été décidé qu’il serait poursuivi dans l’ensemble des pays. Pour la cybersécurité, c’est aussi un sujet régalien. La protection cyber du groupe est capitale pour nous. Les sujets régaliens servent à protéger l’intégralité du groupe. Vous dire si le programme commerce plaît à tous les pays et fonctionne bien, manifestement, c’est un peu compliqué. Pour ceux qui ne l’ont pas mis en place, je ne sais pas ce qu’il en est.
CFDT : Lors de la consultation du CSE concernant le projet Kairos, il avait été mis en évidence le fait qu’il n’y avait pas de mandat ni de consultation ou de travail de ces business lines avec les pays. Est-ce que quelque chose a été fait pour ça ?
DRH : Je note le point, je reviendrai vers vous.
CFDT : J’aimerai une précision sur les coûts et le bilan autour de l’appel d’offre sur l’outil de gestion des transports. Deux chefs de projet sont partis et ont démissionné à cause de cela.
DRH : Dans les éléments complémentaires que j’ai, l’animation de la business line supply chain et groupe serait désormais assurée directement par la direction supply chain. L’animation des responsables supply des pays serait faite par cette direction supply. La responsabilité centralisée du métier supply sur les sujets de TMS ou OMS pour les pays. Les autres activités, portées actuellement par l’organisation corporate seraient rapprochées de certaines missions réalisées au sein de la direction projet transverse supply chain ARS à savoir que cette direction est l’entité projet métier existante et intervenant sur tous les domaines de stratégie supply. Demain, elle traitera des sujets France et internationaux.
CFDT : Si vous interrogez quelques-uns de mes collègues en informatique, vous verrez que la business line est vécue comme un frein et non comme un accélérateur. Là, ils ne participent à aucune décision budgétaire.
DRH : C’est le métier qui porte.
CFDT : Il ne porte rien. Si ça ne marche pas sur la suppl, ça ne marchera pas sur l’offre.
DRH : L’enjeu était que l’offre soit rendue disponible au plus proche.
CFDT : Quelle est l’étude d’impacts de l’activité pour tous ceux qui auront à utiliser les outils au juridique ? Quels seront les utilisateurs de ces outils ? Les personnes seront-elles formées ?
Directrice juridique et fiscal : Pour moi, le CLM est l’outil le plus important et il est déjà en déploiement depuis 2 ans. Cet outil est doté d’un peu d’IA. Il est passé par tous les comités.
CFDT : L’introduction d’un nouvel outil fait appel à une consultation en CSE.
Directrice juridique et fiscal : Un CLM est classique. Tout le monde a ça depuis 10 ans. Nous ne sommes pas sur un déploiement d’IA mais d’un CLM avec option d’IA. Cela permet juste d’avoir un cadre de contrat où tu bloques les clauses que l’entreprise ne souhaite pas voir modifiées par le commerçant, l’opérationnel ou autres et tu lui permets de modifier certaines clauses de manière autonome et responsable. Ça peut être la durée, les parties. Le contrat va se générer tout seul si la contrepartie est ok. Il n’y a pas besoin d’un juriste. Avant, nous le faisions avec Excel.
Sur la direction assurances, il est proposé d’externaliser complètement la fonction de gestion des polices d’assurances et des sinistres d’assurances auprès de courtiers. C’est la réorganisation la plus forte au sein de la direction juridique avec 2 suppressions de responsables assurances et la suppression de 2 gestionnaires d’assurances sur les 3.
CFDT : Sur le livre IV, page 63, il est écrit « de plus, les besoins de l’activité évolueraient vers la dotation d’expertise d’assurance plus spécialisée ». Qu’est-ce que cela veut dire ?
Directrice juridique et fiscal : Aujourd’hui, au sein de la direction assurances, nous n’avons pas de juriste assurances. J’avoue que ça manque. Nous parlons beaucoup France mais quand nous sommes sur l’international, nous nous rendons compte qu’il y a toute une mécanique qui n’était pas forcément gérée au sein de l’équipe et c’est quelque chose que nous devons travailler beaucoup plus.
CFDT : Dans les 3 fonctions citées, qui va le faire ?
Directrice juridique et fiscal : Il y a une phase RH où les personnes peuvent se porter volontaires. J’attends de voir ce qu’il va se passer pour voir comment mettre en place l’accompagnement. Je vous apporterai la réponse.
CFDT : Est-ce que les nouveaux postes peuvent être candidatés par les gestionnaires assurances ?
Directrice juridique et fiscal : Toute création de poste sera ouverte à l’ensemble des collaborateurs.
CFDT : Concernant le DPO, cela passe de 3 à 1 ?
Directeur sécurité sureté : L’équipe DPO actuelle est composée de 5 personnes. Le DPO et 4 collaborateurs. Il a été décidé de la suppression, parmi les collaborateurs, de 2 postes.
DRH : Une partie des effectifs reste en France et une partie ARI. Il y a bien un manager DPO et 4 collaborateurs au total aujourd’hui. DPO c’est au global ARI et France. Il y en a 3 chez ARI et 2 en France.
CFDT : Quelle est l’activité de ces personnes ?
Directeur sécurité sureté : Elles ont un double rôle. Elles sont chargées de veiller à tout un domaine réglementaire qui s’applique à tous les pays de l’UE, autour du règlement de protection des données personnelles. Dans le cadre des standards Auchan, il a été décidé depuis plusieurs années, de respecter le droit français peu importe le pays. Le rôle d’accompagnement porté par cette équipe a été divisé entre les différentes personnes. Ils agissent dans différents domaines en fonction des dossiers qu’ils sont en train de suivre. Le principe est la veille des attentes réglementaires et, quand c’est nécessaire, il se charge des notifications à la CNIL en France ou à la CNIL du pays concerné. Il s’agit d’avertir d’une atteinte ou d’un soupçon d’atteinte à nos données personnelles. Cela représente beaucoup d'activités.
CFDT : Ont-ils une mission d’expertise auprès de la cyber ou des équipes métier ?
Directeur sécurité sureté : Il y a une interaction très forte. 90 % des affaires de données personnelles sont liées au monde IT et à l’informatique. Ils n’ont pas d’homologues au sein de l’équipe. C’est eux qui portent l’expertise pour tout Auchan. Dans tous les pays, il y a des référents qui peuvent être internes ou externes.
CFDT : Compte tenu de l’activité importante, je suis étonné de voir des postes supprimés.
Directeur sécurité sureté : Je crois que dans toutes ces activités portées historiquement par l’équipe DPO Auchan, il y a des partenaires, des liens avec Chronodrive, Partisan du goût et autres qui, formation initiale faite et lancement par Auchan avec son degré de maturité terminé, vont voler de leurs propres ailes. Ils vont donc porter eux-mêmes cette activité à leur profit et l’équipe concernée sera déchargée de cette activité. C’est le projet d’Anne-Sophie.
CFDT : Sur l’audit et contrôle interne, pourquoi conserver 2 services différents alors que l’ensemble des autres domaines sont fusionnés ?
Resp du contrôle interne : C’est une décision stratégique car le contrôle interne est une fonction. C’est aussi un dispositif qui doit être au plus proche des activités d’une entité. Les activités Corporate et France sont suffisamment différentes pour avoir 2 dispositifs distincts.
CFDT : Sur la Direction Transformation et Digital, avant de passer sur les impacts humains, j'aimerais revenir sur ce qui vient d’être présenté. J’ai noté les objectifs de convergence. Je trouve l’ambition faible que de tabler sur un changement d’outil de saisie de temps. Nous parlons de convergence au travers de METI. De mémoire, ARF ne travaille qu’avec METI Store alors que nous avons une suite plus complète. Il me semble que la migration de METI sur la partie internationale a été arbitrée. Cela aurait pu amener des compétences.
Directeur SI : Nous n’allons pas nous limiter à ces outils en termes de convergence mais ces outils sont déjà communs. Nous allons essayer de nous aligner. Si je prends METI, ça valait le coup de demander aux équipes de regarder en même temps la nouvelle version avant de faire des montées de version. Nous profitons de cette partie de convergence pour regarder ce que nous pouvons arriver à faire de façon à faire travailler les équipes le plus rapidement ensemble sur des sujets communs. ARI et ARF ont toujours choisi des outils différents. Demain, nous voulons arriver à avoir les mêmes outils sur les deux.
L’organisation que nous proposons permettra forcément de converger.
CFDT : Est-ce que le projet Oracle TMS va être stoppé ?
Directeur SI : Je fais tout pour. Nous découvrirons s’il peut l’être et si nous ne sommes pas trop engagés. ARF n’était pas partant pour le faire.
CFDT Nous entendions aussi le fait que la France ne prenne pas le pas sur les choix ARI. Nous entendons sur la Data, que nous allons prendre la solution Data France pour la mettre sur tous les pays.
Directeur SI : Nous déclinons ce qui a été fait sur Kairos. La France s’aligne sur Kairos et sur l’organisation que nous proposons et qui rejoint les principes de base qu’Olivier a toujours défendu. Fine est un projet d’entreprise. Les pays n’étaient pas forcément d’accord mais une décision de groupe a été prise et nous déroulons. Le TMS 2.0 n’est pas une décision d’entreprise et nous allons nous battre. Ce système de gouvernance ne va pas changer. Nous proposons de décliner le résultat de la mission qu’Olivier a porté sur Kairos. Il n’y aura pas d’application de la Data France sans étude d’impact. Pour le moment, rien n’est validé sur la Data.
CFDT : Sur les 3 postes détruits sur le run, ce sont des postes d’administrateurs techniques. Il y en a actuellement 4. Nous en supprimons 3. 3 de ces postes sont occupés par des responsables d’activité et un par un administrateur technique. Cette équipe compte aussi 22 externes. Pourquoi on les supprime ?
Directrice de projet : Ce ne sont pas 3 postes d’administrateurs techniques. Ce sont 2 postes et un poste de directeur de service. Pour ces deux postes, la raison est que l’objectif est de faire l’activité côté run IT sur les postes d’administrateurs techniques et de renforcer le rôle de run IT. Rien n’a été fait pour dégrader.
CFDT : Je pense que ces postes sont à réévaluer à la hausse. Le fait d’avoir créé ITAAS et demain la DIT fait que ITAAS demandera à ce que les équipes métiers possèdent un bagage technique beaucoup plus poussé. C’est ainsi que les équipes run se construisent. Il va falloir penser à créer des postes d’experts techniques. C’est ce qu’il manque.
Des externes possèdent une grosse connaissance.
Directrice de projet : Tous les externes qui sont des pépites sont maintenus. Tout a été maintenu pour éviter la dégradation du service. Nous allons augmenter le rôle de run IT.
CFDT : Il ne pourra pas tout faire. Il manque des pans entiers d’activité sur ce poste d’administrateur technique qui est détruit.
Directeur SI : Avec le budget posé pour 2025 qui n’est pas encore validé, le run est préservé. Le volume de run est quasiment toujours le même. Nous attaquons le projet car c’est lui que nous arrivons à arbitrer facilement. Nous n’arrivons pas à inverser le run et le rendre efficient.
Nous voulons le rendre efficient à terme. Nous ne sortons quasiment que des externes sauf sur des postes internes que nous décidons, des deux côtés, d’externaliser. Nous avions des postes mal positionnés. Nous avions des gens qui étaient sur le run et qui auraient plutôt dû être sur ITAAS et inversement. Nous rééquilibrons l’ensemble du dispositif. Normalement dans le livre IV, nous expliquons poste par poste.
CFDT : Lors de la dernière consultation sur le projet Kairos, de nombreuses réserves ont été mises en évidence sur la construction des business line. Il n’y a pas de mandat, pas de participation pays. Je vois que la notion de business line est reprise dans le nouveau projet. Ces business lines sont intégrées aux équipes France métier où, je le crains, la priorité soit uniquement sur l’activité France. Le fait que l’activité internationale soit reprise avec les équipes France, ça va être occulté. Nous disions qu’il fallait se recentrer sur les métiers mais en face, nous n’aurons que la France.
Directeur SI : C’est un point de vigilance que nous avions en tête. L’écueil des 12 derniers mois sur la mise en place de la supply chain notamment, est toujours sur cette tension que nous pouvons avoir entre ARS et ARI. Le rapprochement des deux entités était nécessaire pour pouvoir arbitrer et gouverner.
CFDT : A plusieurs reprises, j’ai lu que certains pans d’activité sont remis au sein de chaque direction métier. Qui va être garant que demain, l’ensemble des processus métier France et internationaux soient mis à jour sur un outil unique ? Qui va contrôler ?
Directrice Transfo ARF : C’est moi. Dans les métiers, nous remettons le run. La direction transformation mène des projets. Ce qui faisait que nous avions du mal à maintenir dans le temps ces process et ces outils, c’est que ça restait dans ces équipes business line projet qui faisaient à la fois du run et du projet et ça n’était pas réintégré dans les directions métiers en responsabilité car il n’y avait pas forcément dans ces directions métiers, des équipes outils méthodes garantes de l’amélioration continue, de la tenue à jour de process et de l’évolution des core models dans le temps. Nous sommes aujourd’hui dans une séquence de l’entreprise où la responsabilité est remise au premier plan. Nous réintégrons bien dans les métiers, leurs outils et leurs méthodes. Nous avons fait en sorte d’agréger les équipes run dans ces directions métiers. Je vais accompagner ces directions dans la mise en place de ces pôles outils méthodes et de leur fonctionnement similaire pour qu’ils puissent se parler et résoudre des problèmes transverses qui touchent plusieurs produits sans forcément monter un projet pour cela. Pour mettre en place un outil corp model, nous ne devons pas entrer par l’outil mais par la manière de travailler sinon, il y a peu de chances que l’outil fonctionne. En remettant la responsabilité au métier avec un accompagnement et une vigilance de la direction transformation, nous pourrons aller vers l’IT. C’est l’ambition du projet.
CFDT : Sur l’informatique, j’apprends qu’un responsable d’activité passe d’une direction opérationnelle à une direction projet. Ça change beaucoup.
Directrice Transfo ARF : Cela fait partie des éléments que nous allons continuer d’accompagner. Dans la direction transformation telle qu’elle existe aujourd’hui, les équipes peuvent accompagner là-dessus et si le projet est validé, ces équipes accompagnement au changement continueront à vous accompagner. Une personne est dédiée sur la partie change digital.
CFDT : Nous venons d’apprendre que chacune des directions métiers reprend aussi la partie opérationnelle du maintien et de la description des processus métiers à la fois France et pays. Est-ce clair pour vous que c’est dans vos missions ? Est-ce clair aussi pour vous qu’il y ait quelqu’un pour le faire ?
Directeur Financier : Nous avons voulu laisser une équipe transfo finance pour les métiers de la finance. Nous considérons que nous avons un effort important à faire sur la digitalisation des outils de la finance et nous avons besoin de cette organisation. Le métier de la finance est très centralisé pour ce qui est des outils et nous devons y veiller.
CFDT : Pour la RSE, vous allez aussi collecter la partie internationale ?
Directeur Qualité et RSE : Il faut structurer la collecte de la partie internationale. La collecte se fait dans les pays. Nous structurons, définissons les outils et nous articulons le lancement des outils, leur mise en œuvre au sein des différents pays.
Communication et animation opérationnelle sont des postes avec une double orientation. Il est question du suivi des feuilles de route auprès de l’exploitation et des produits ainsi que la formation, la sensibilisation, l’acculturation des équipes. La communication porte aussi bien sur l’interne que l’externe. En interne, il faut créer toute la dynamique nécessaire pour que chacun dans son métier au sein du groupe Auchan se sente acteur des différents sujets de la RSE au quotidien dans l’entreprise et à l’extérieur de l’entreprise. La RSE a pour principe de chercher à communiquer. Il y a toujours eu un relai communication mais là il faut la structurer pour emmener l’ensemble des collaborateurs d’Auchan à intégrer dans leur vie des gestes RSE et qu’ils soient capables d’accompagner la stratégie décidée.
Pour le reporting, il faut un poste dédié à consolider. Une personne va travailler en collaboration avec le poste de Data ESG. C’est là où il y aura la tour de pilotage de ce qui doit remonter des entités, que ce soit la direction opération produit ou les pays afin de pouvoir aller vers la finance avec les indicateurs souhaités par cette dernière. Pour la communication d’impact et de performance, il y a tout le volet d’articulation avec agence de notation, questionnaire ONG et autres. Pour la partie notation, cela se fera avec la finance. La relation avec les organismes d’évaluation financière, c’est la finance qui la porte. En revanche, les questions posées, la finance ne sait pas y répondre. Les réponses se trouvent dans les politiques, les actions… Il faut être capable d’adapter et d’expliquer la réponse. Ce sont des sujets que j’aborderai aussi dans le cadre de la gouvernance commune à mettre en place avec la finance pour avoir une bonne articulation. Les ONG ont aujourd’hui le pouvoir d’attaquer une entreprise en estimant qu’elle ne fait pas bien son travail de due diligence, de limitation de ses impacts sur l’environnement. Les 2 derniers postes portent sur projet et transition. Il est possible de retrouver une capacité d’innovation. Ce sont tous les nouveaux sujets qui vont apparaître. Nous sommes au début de l’analyse des impacts. Des gens vont faire cette veille et vont assurer une partie projet. Nous ne sommes pas sur des experts de même niveau que les experts transition. Ce sont des personnes qui conduisent les projets et qui les conduisent avec des projets de transformation avec les différentes entités, avec les différentes directions. Ces personnes seront garantes de la mise en œuvre du séquençage du projet dans chacune des directions. Ce sont ceux qui sont en contact au quotidien avec les directions pour la mise en œuvre des projets de transition environnementale ou sociale.
En synthèse, il est question de 6 rattachements entrants et de 4 créations de postes, dont un au sein de solidarité.
CFDT : Dans la RSE, il y aussi la qualité du dialogue social ?
Directeur Qualité et RSE : C’est dans la partie RH qui contient tous les sujets humains internes qui ont plus de valeur dans le travail sur la marque employeur que du côté de la RSE.
DRH : Dans les politiques, nous avons rédigé 7 politiques RH que nous avons partagé aux pays avec des ambitions et des indicateurs. Nous avons une politique sur le dialogue social.
CFDT : Il n’est pas évoqué de création de poste dans la constitution de la direction marketing ? Ce sont uniquement des rattachements entrants.
DRH : Il y a les rattachements entrants de 15 postes. Le poste est créé chez ARS.
Directrice Marketing : Il s’agit de la 1ère partie, c’est-à-dire les postes qui sont aujourd’hui chez ARI.
Pour avoir une vision plus globale et voir où se situent ces postes au sein de la direction de la marque, il y a la présentation macro de l’organisation cible du projet de la direction marketing.
CFDT : Il est marqué « rationnaliser la demande grâce à l’accroissement de la responsabilité conférée aux pays ». Qu’est-ce qui est confié aux pays qui ne seront plus dans les activités de Katia ?
Directrice Marketing : L’objectif est que les équipes France et internationales de Katia soient ensemble et soient en charge de donner des entrants stratégiques et des évolutions d’outils pour les pays. Aujourd’hui des outils sont communs à tous. Les équipes de Katia vont se trouver à 2 niveaux. Elles vont être dans la direction Data/connaissance client/CRM/programme relationnel et dans la direction outils et méthodes. Outils et méthodes est une direction qui consolide des expertises monde car aujourd’hui il y a des PO qui connaissent l’outil, qui savent identifier le besoin du pays et qui travaillent avec l’IT pour développer les besoins des pays sur les outils. Nous consolidons ces équipes France et monde de manière à travailler plus tous ensemble.
La problématique actuelle est que, pour un certain nombre d’outils, nous ne sommes pas tous ensemble sur les mêmes outils. Nous essayons de mutualiser les outils monde et France pour pouvoir optimiser ensemble l’utilisation des outils. De plus, lorsqu’il est question de e-commerce, de feed ou de relation client, ce sont des outils coûteux. Il y a donc tout intérêt à utiliser les mêmes outils et à les faire évoluer ensemble. C’est pour cette raison que ces équipes sont regroupées ensemble.
CFDT : Qu’est-ce qui garantit que les demandes d’évolution des pays seront traitées avec la même équité que les demandes d’évolution de la France ?
Directrice Marketing : Guillaume Darrasse est président et DG monde. Il représente autant les pays qu’il représente la France. Par définition, son Codir aussi. C’est la raison pour laquelle les équipes sont consolidées plutôt qu’isolées. L’organisation est pensée au service de tous.
CFDT : Concernant la stratégie sur les prix, tout cela est validé au niveau budget ?
Directrice Marketing : Oui.
CFDT : Combien coûte l’audit de l’expérience client ?
Directrice Marketing : Il y a un vrai sujet. Cela rejoint le plan d’animation commerciale. Aujourd’hui, 500 personnes de l’entreprise travaillent sur ce plan. Le sujet est ce processus, comment faire pour l’optimiser, que ce soit plus fluide et pour que les gens y passent moins de temps. Nous avons donc besoin d’auditer ce processus. Nous le faisons en groupe projet entre les différentes directions. La direction de la transformation nous aide pour faire qu’à un moment, notre processus de construction de notre offre dans l’animation commerciale se fasse plus vite et que les gens passent moins de temps.
CFDT : L’ensemble du CSE déplore l’absence des décisionnaires.
Sur les RH, sur le volet international, nous constatons au sein de la communication, au sein de la gestion des talents où il y a une réduction de périmètre et où nous repoussons l’activité dans les pays, est-ce que ça a du sens ? Les pays sont-ils au courant ? Sur quelle échéance ce transfert d’activité sera effectif ? Nous savons qu’au sein du comité européen, nous mettons en place un certain nombre de choses notamment sur la sécurité et les conditions de travail. Est-ce que c’est abandonné ?
DRH : Les instances européennes vont poursuivre. Elles sont régaliennes. Il n’y a pas de remise en cause. C’est une nécessité et peut-être avec des personnes qui prendront plus d’ampleur sur ces sujets. Le changement peut aussi avoir du bon.
CFDT : Il y a un réel intérêt et un réel besoin d’investir là-dessus et de pouvoir avoir une influence importante sur les pays sur certains domaines. De plus, qu’en est-il de toute la protection sociale d’un point de vue global et qui permettait d’avoir de la protection sociale dans tous les pays ?
DRH : Je pense qu’il faudrait qu’on trouve le temps de vous présenter les politiques RH. Nous l’écrivons pour le 28.
CFDT : Pour le 28, il faudrait aussi une restitution de tous les travaux faits sur la définition des fonctions, des parcours professionnels. Je n’ai pas envie que ce soit abandonné. J’ai envie de capitaliser sur tout le travail fait.
DRH : Nous avons une matinée le 28. Nous verrons ce que nous pouvons faire.
CFDT : Une partie des activités RH est renvoyée sur les managers. Nous savons que les managers vont devoir faire la saisie des bons de commande, faire la gestion des formations et encore d’autres choses. Ils ne sont pas préparés.
DRH : Ils seront accompagnés.
CFDT : Il faudra un vrai accompagnement, à faire auprès de nos managers et de nous-mêmes, et avoir en tête qu’il y a plusieurs interlocuteurs.
CFDT : Si nous mettons l’EIC à partir de lundi, les personnes concernées par les suppressions de postes sont informées. Durant la période entre la consultation d’aujourd’hui et la consultation de mars, il peut se passer que nous proposions des organisations nouvelles qui permettent de sauvegarder des emplois. Comment est-ce que nous pouvons travailler sur cette possibilité ?
DRH : La société va vivre. De la même manière, nous pouvons avoir des collaborateurs qui quittent l’entreprise et qui libèrent des postes devenant ainsi vacants alors que ce n’était pas prévu. Cela peut faire jouer ce que nous avions mis en place. Tout l'intérêt est de suivre, lors des commissions prévues, l’avancement du plan.
CFDT : Sur les administrateurs techniques, admettons que nous arrivons à valoriser le fait que nous avons besoin d’experts techniques actuellement non identifiés. Est-ce que ça peut être acté entre temps dans le projet de PSE ?
DRH : Cela donnera lieu à des retours avec le CSE sur le sujet. Le plan avancera. Quand nous consultons, ce n’est pas seulement un avis mais il y a aussi vos remarques.
J’ai déjà parlé du dispositif d’écoute. Vous devez tous avoir le numéro de téléphone à disposition. Tous ceux qui disent qu’ils vont appeler ne le font pas. Le conseil est d’appeler ensemble. Nous avons parlé des acteurs santé. Sachez que le médecin est mobilisé sur le sujet.
CFDT : Pour les réunions d’info, au niveau des sites, ce sont uniquement Croix et la Haute Borne ? Il n’y a pas Paris ?
LHH : C’est Croix, la Haute Borne et la Centrale. Pour Paris c’est un autre sujet mais, bien évidemment, il y en aura à Paris et partout en France pour le reste des sujets. Il y a des équipes différentes pour les différentes localisations.
CFDT : Il serait aussi intéressant d’avoir quelques données qualitatives dans le sens où il serait bien de connaître les grandes difficultés que peuvent rencontrer les collègues afin de mettre en place des mesures d’accompagnement plus globales pour rappeler un certain nombre de règles.
LHH : Vous allez les avoir. Nous faisons des retours globaux sur tout ce qui peut se dire. Ce sera totalement confidentiel. Une fois dans la phase EME, il y aura une totale transparence avec l’entreprise, notamment sur les avancements des situations personnelles. Il faudra faire valider à la commission de suivi vos différents projets. De plus, comme vous serez en congé de reclassement à ce moment, il y a un devoir de retour à l’entreprise.
Le monde du travail est fortement en mouvement, avec une dynamique du marché de l’emploi qui est assez forte en ce moment. Notre but est de vous apporter des réponses, de vous aider à construire votre projet.
Pour toutes questions ou remarques, contactez votre représentant CFDT chez ARI :
Tel : 06 09 09 10 29
15:31 Publié dans ARI, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restructuration, réorganisation, plan social, ari | | Facebook | |