15/04/2025
Déclaration CFDT au CSE Auchan ARS-ARA extra du 26/03/2025
Consultation et recueil d’avis sur le projet de réorganisation des services d’appui d’Auchan Retail et ses conséquences sur l’emploi
Consultation et recueil d’avis sur les conséquences de la réorganisation et des départs projetés en matière de santé, de sécurité ou des conditions de travail
L’ensemble des élus du CSE rendent un avis défavorable à l’unanimité sur les deux points.
Déclaration de la CFDT :
Sur la partie économique et emploi :
L’expertise pointe la responsabilité de l’actionnaire dans la situation d’Auchan et ses points faibles principaux : des prix trop élevés, le non-alimentaire qui s’effondre alors qu’en croissance chez nos concurrents, le drive qui ne décolle pas. Le choix aussi d’investir à l’étranger plutôt que dans le réseau français.
L’enjeu majeur est celui des achats et de la baisse des prix de vente pour retrouver de la compétitivité prix + se développer dans le drive où Leclerc a pris la moitié du marché.
L’expertise porte un point de vue critique sur plusieurs points centraux du PSE : en gros pourquoi autant de casse sociale alors que ça ne va pas rapporter grand-chose ?
- les fermetures de MyAuchan en IdF : ça ne va pas rapporter grand-chose alors que c’est un format plutôt en croissance et dans lequel les autres enseignes investissent.
- sur la réduction de la taille des magasins : la démonstration n’est pas faite que ça va améliorer la profitabilité
- réduction de l’encadrement : gain faible et gros risque en termes d’organisation
- surtout le licenciement des vendeurs EEGP qui ne vont rapporter que 110M€ d’EBE (Excédent Brut d'Exploitation) et même 66M€ si on enlève la marge des ventes d’équipement, alors que l’impact social est massif et que d’autres acteurs semblent au contraire y voir un potentiel marché en croissance (exemple Leclerc veut avoir 30% de son CA en non alimentaire en 2030).
- pourquoi passer par un PSE et pas une GEPP (Gestion des Emplois et des Parcours Professionnelles) moins difficiles socialement ?!
Au niveau du Groupe ELO ; 10Mds€ ont été remontés en dividendes à l’AFM ces 10 dernières années pour les actionnaires et pour investir dans les autres entreprises de l’AFM. Cela a empêché Auchan d’avoir les investissements nécessaires et expliquent qu’un certain nombre de virages aient été manqué (investissement dans les prix, dans le digital etc…), et surtout a conduit à une situation d’endettement important d’ELO. Aujourd’hui il faut donc un retour des choses et que le Groupe investisse dans Auchan.
De plus, ce que le rapport montre bien, c’est que ce PSE n’est que le début d’un plan de retournement beaucoup plus important. En analysant les données il montre qu’il y aura d’autres suppressions de postes d’ici 2030 :
« Ainsi dans les Hyper, nous estimons qu’environ 1340 équivalents temps pleins (ETP) seraient supprimés d’ici à 2027 et 580 au niveau du périmètre des Super et 217 au périmètre A320, soit un total de 2137 emplois supprimés en plus du PSE » p 217 du rapport.
C’est l’enjeu principal : anticiper au mieux ces nouvelles vagues et faire en sorte que cela soit fait via une GEPP et pas via un PSE : cette anticipation est essentielle, et l’entreprise doit s’y engager.
Sur la partie santé, sécurité et condition de travail :
Rapport Tome 1
Il est constaté que la direction a minimisé les risques psycho sociaux et l’impact sur les salariés du PSE, le plan d’action n’est pas donc suffisamment étayé.
On voit qu’un certain nombre d’actions importantes prévues dans le livre 4 n’ont pas été mises en place.
Nous demandons plus de communication interne, un accompagnement individualisé pour les salariés et managers, une implication renforcée de la médecine du travail, un cadre structuré pour la gestion des fermetures et réorganisations, un soutien psychologique plus adapté des salariés, garantir l’accessibilité à AlterHego.
Sur le Tome 2,
Il y a un manque de directives claires pour les salariés, des injonctions contradictoires pour les managers de proximité (on leur reproche de remplacer les salariés absents alors qu’ils devraient être en posture d’accompagnement des salariées).
Des personnes sont précarisées, et par rapport à ça, la cellule LHH n’a pas l’air d’accompagner les salariés perdus sans projet, mais seulement ceux avec des projets, ce qui est dommageable. L’objectif de recourir à un tel cabinet est bien de repositionner TOUS les salariés et surtout les plus fragiles sur le marché du travail. Cela pointe aussi le fait que la direction n’a pas rendu l'ensemble des salariés employables (ce qui est pourtant une obligation de l’employeur).
Au vu de tout cela, la CFDT reste inquiète pour la suite…
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
09:47 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restructuration, réorganisation, plan social, emploi, conditions de travail, santé, sécurité | |
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10/04/2025
Questions CFDT au CSE Auchan ARS-ARA du 20/03/2025
PSE
CFDT : Les salariés n’ont pas de visibilité nominative avec qui ils sont dans leur catégorie. Est-ce prévu d’en donner ?
DRH : Non, nous ne respecterions pas les règles RGPD dans ce cas. Quel est l’objectif ?
CFDT : Cela peut avoir des conséquences sur l’application des critères d’ordre par exemple.
DRH : Il est possible de se rapprocher de son manager et RRH pour connaître les postes. C’est difficile de pouvoir se projeter sur le nombre de points que le collaborateur a face à un autre.
CFDT : Le fait que les salariés ne sachent pas les prive d’une visibilité. D’un autre côté, avec la substitution, certains pourraient vouloir prendre contact avec un salarié côté ARI.
DRH : Il faut mettre son poste à la substitution et si, de l’autre côté, il veut y aller, il candidatera. Nous ne pouvons pas mettre les collaborateurs en relation. Dans l’accord qui vient d’être signé, il est question de substitution mais le fait d’appartenir à la même catégorie professionnelle ne suffit pas à valider les compétences. Il y a bien une étape de validation des compétences. Dans une catégorie professionnelle, nous avons respecté le cadre légal de regrouper au sein de la catégorie, de façon large, les personnes qui ont un même niveau en termes de responsabilité et les mêmes compétences. Il serait possible d’acquérir de nouvelles compétences pour atterrir sur le poste dans la même catégorie suite à une formation de 3 à 6 mois. C’est pour cette raison que la catégorie professionnelle est beaucoup plus large. La substitution, c’est sans formation. Il faut pouvoir prendre le poste immédiatement, avec un accompagnement mais il n’est pas possible de prétendre à une formation de 3 à 6 mois. L’objectif est bien de ne pas déstabiliser l’entreprise. Savoir qui est dans la catégorie professionnelle n’a pas forcément de logique. Si nous mettons sur LHH les catégories professionnelles d’ARI et d’OIA, cela permettrait une visibilité. Il ne faut pas identifier de suite le candidat car les compétences ne sont peut-être pas présentes. Il ne faut pas créer d’espoir.
CFDT : Je parlais plutôt de quelqu’un avec le même métier. Des postes peuvent être supprimés côté ARS mais pas côté ARI. Quelqu’un dont le poste n’est pas supprimé mais qui serait intéressé par la substitution, s’il ne peut pas prendre contact avec la personne car il n’a pas son nom, c’est compliqué.
DRH : Il se porte volontaire. Il se manifeste auprès de son manager et RRH par écrit. Ensuite, c’est nous qui faisons la démarche. Nous allons mettre le poste sur JobConnect et recevoir les personnes qui ont candidaté afin de vérifier les compétences. Si cela fonctionne, nous réalisons la substitution. Pour porter le dossier à la substitution, il n’y a pas besoin d’avoir déjà trouvé la personne pouvant prendre la place. Nous mettons sur JobConnect le poste de la personne avec l’intitulé « substitution ». Cela a des conséquences. Le collaborateur éligible au PSE renonce, en prenant le poste à un substitué, à toutes les mesures du plan.
CFDT : Une personne non concernée ni impactée peut demander la substitution, y aura-t-il une communication ? Quelle sera la procédure ?
DRH : Tout à fait. Nous avons communiqué auprès des managers sur le process de substitution. Il y aura aussi une note à destination de l’ensemble des collaborateurs des entités ARS-ARA, ARI, OIA car les non éligibles n’ont pas accès à la plateforme LHH. Un mail sera envoyé à l’ensemble des collaborateurs avec le process, les conditions. Les managers doivent partager une fiche avec leurs collaborateurs.
CFDT : A l’intérieur d’une même catégorie, il peut y avoir des personnes qui ont déjà managé et d’autres non. Il peut y avoir des gens avec des niveaux différents. Il ne faudrait pas que vous mettiez quelque chose de plus drastique sur la substitution que vous n’en faites à l’intérieur d’une catégorie.
DRH : Pour les catégories professionnelles, nous répondons à un cadre légal qui nous impose d’avoir des catégories professionnelles les plus larges possibles, avec une formation de 3 à 6 mois pour acquérir les compétences. Pour la substitution, la direction a la main. C’est prévu dans l’accord. Il faut avoir les compétences au moment de la prise de poste. Il y a uniquement un accompagnement mais il n’est pas possible de prétendre à une formation de 6 mois. S’il faut une telle formation, la substitution ne sera pas validée. La substitution est plus drastique en termes de conditions que les catégories professionnelles car nous ne répondons pas aux mêmes enjeux. Les catégories professionnelles sont une disposition juridique qui a pour objectif d’éviter le licenciement contraint. C’est le législateur qui impose d’avoir les catégories les plus larges possibles tandis que la substitution est par voie d’accord. L’objectif est de permettre à un collaborateur qui était non éligible, de sortir de l’entreprise et de l’accompagner et à un collaborateur éligible au PSE, de rester dans l’entreprise. Cela ne doit pas avoir pour conséquence un accompagnement long car nous accompagnons déjà le collaborateur non éligible vers l’extérieur.
Sur l’avancement des catégories professionnelles, au 19 mars, il y avait 10 mobilités internes anticipées validées et 36 mobilités externes anticipées pour CDI.
Consultation sur le travail des dimanches et férié pour le BAM et FLEG-FP
CFDT : Dans le scénario le plus défavorable en volontaire, qu’en est-il ?
Directeur : Entre Communay et Vandenheim, une Scofel peut se substituer à l’autre. S’il manque des volontaires sur certaines Scofels, il ne manquera pas de volontaire sur 100 % des sites. Sur les sites où il y aura des volontaires, ce sont eux qui prendront le relai pour les Scofels où il n’y aura personne.
CFDT : A aucun moment, vous ne passerez sur une phase plus contraignante faute de volontaires ?
Directeur : Non. S’il n’y a aucun volontaire, il y aura peut-être des chefs de groupe appro.
CFDT : Sur la partie BAM où il est indiqué 100 %, c’est un objectif ? Il n’y a pas obligation d’être à 100 % ?
Directeur : Non, c’est un objectif basé sur le volontariat.
CFDT : Avis favorable en tenant compte qu’il n’y ait pas de contraint.
Vous reviendrez faire un bilan pour nous donner le taux de participation ?
DRH : Au moment où nous ferons la même demande l’an prochain, nous ferons un bilan de l’année précédente.
Nouveau programme Fidélité
CFDT : L’objectif est de faire revenir des clients. Est-ce testé avant déploiement ?
Responsable animation commerciale : Non, nous ne l’avons pas mis en proto mais avons fait différents groupes de panel client pour tester la mécanique, l’enjeu, le bénéfice et voir si cela est compris. C’est de là qu’est ressorti l’intitulé « produits frais des halles » car c’est ce qui parlait au plus grand nombre des personnes interrogées. Sur l’utilisation techniquement, nous l’avons testé en production mais pas en magasin test.
CFDT : Il faut vérifier que cela fasse venir des clients. Comment pouvez-vous le tester à part le mettre en proto sur une zone et regarder ce que cela produit ?
Responsable animation commerciale : C’est lancé. Nous allons regarder. Pour le moment, le démarrage est plutôt bon. Je n’ai pas encore de chiffre à communiquer. Les données sont positives à date.
CFDT : Combien de temps vous donnez-vous pour évaluer l’efficacité en termes de CA et de récupération de PDM ?
Responsable animation commerciale : La PDM va plutôt être sur du moyen terme. Sur le CA, cela se verra dès le mois prochain avec les clients qui ont sélectionné leur jour. Ensuite, c’est un travail qui va être mené jusqu’à la fin de l’année.
Index égalité pro
CFDT : Dans les évolutions législatives récentes, il y a un point sur la transparence au niveau des grilles de rémunération. Que comptez-vous mettre en place ?
DRH : Nous travaillons sur un outil pour donner accès à chaque collaborateur aux grilles et aux moyennes hommes/femmes de son métier. C’est au travers de cet outil que sera travaillée la transparence.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
14:46 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : plan social, dimanche, jours fériés, égalité, rémunération | |
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