« Questions CFDT au CE Auchan Centrale du 26/08/11 (+ questions spéciales DSIO) | Page d'accueil | Le 11 octobre, la CFDT appelle les salariés à se faire entendre face à la crise »
29/09/2011
Analyse des comptes du 1er semestre 2011 de Groupe Auchan
Analyse des comptes par Benoit Boussemart expert en économie http://richessem.eklablog.com
Les comptes consolidés de Groupe Auchan à fin juin se présentent comme suit : télécharger le tableau.
Le bilan de groupe Auchan apparaît très solide ; et va en s’améliorant entre 2009 et 2011, nonobstant une politique d’investissement soutenue.
Cette politique d’investissement se remarque par l’accroissement du poste des immobilisations d’exploitation : il n’y a pas de détail en publication semestrielle, mais les immobilisations d’exploitation corporelles (ce qui est investit dans les terrains, bâtiments hypers ou supers, matériels et équipements des magasins …) se sont accrues en valeur nette de plus de 400 M€, après une politique d’amortissement assez soutenue. Cette politique d’investissement se remarque dans l’état du parc des hypers et des supers, avec de nombreuses ouvertures, sans oublier les « relooking » (passage d’Atac à Simply Market, par exemple), et l’apparition de nouveaux formats (comme les « drive »).
Cette politique d’investissement est financée par l’accroissement des fonds propres pour l’essentiel (en sachant qu’il existe à ce niveau consolidé des effets de valorisation) ; dont une partie tient aux bénéfices du groupe.
De fait, les dettes à long et moyen terme diminuent entre les 1ers semestres 2009 et 2011, de manière assez sensible. Comme les dettes à court terme sont stables, avec une amélioration des liquidités, l’endettement global du groupe Auchan diminue, et ceci de manière significative. Entre 2009 et 2011, le total de l’endettement net rapporté aux fonds propres baisse de 62,1% à 43,3%. Le groupe est donc très solide financièrement.
La donne sur la diminution des délais de paiement aux fournisseurs n’a pas eu trop d’impact sur la structure du groupe. Les fournisseurs sont en même temps des « financeurs » du groupe. Ceci est logique, car le groupe n’opère pas qu’en France.
Il ne faut jamais oublier que tant qu’une dette n’est pas remboursée (et payée), elle est une ressource pour le groupe qui en bénéficie.
La grande distribution dispose donc – et c’est une évidence de longue date – de fournisseurs/financeurs. Le groupe Auchan en reste une bonne illustration.
Conclusion de la structure financière : tout va bien.
Le groupe Auchan ne contribue pas trop à l’endettement généralisé du système.
Au niveau du compte de résultat (télécharger le tableau), les ventes progressent fortement ; par contre, les indicateurs de performance se tassent, sans être pour autant mauvais. De fait, ce tassement se produit dès le niveau de marge commerciale rapportée au chiffre d’affaires, qui perd 0,3 points. Ces 0,3 points en moins se retrouvent sur l’excédent brut d’exploitation (qui passe de 4,9% à 4,6% du chiffre d’affaires), sur l’Ebitda et la capacité d’autofinancement (- 0,4 points). En revanche, le résultat net s’améliore, mais par impact de la plus-value réalisée sur l’opération chinoise. Cet impact n’est que partiel. Sauf catastrophe du capitalisme mondial (et rien n’est à exclure dans la situation actuelle), Groupe Auchan devrait terminer son exercice 2011 avec de bons résultats.
18:32 Publié dans Comité de Groupe | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bénéfice, chiffre d affaires, frais de personnel, marges | | Facebook | |
Les commentaires sont fermés.