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14/11/2024

Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 23/10/2024

CFDT_CSE.jpg

Point sur les JRTT de la période précédente 

CFDT : Y a-t-il eu écrêtement des JRTT ? Quand un salarié quitte l’entreprise, au niveau de son solde tout compte, comment cela se passe-t-il ? 

DRH : Non. Il n’y a pas de paiement de JRTT. 

CFDT : Il y a une jurisprudence à ce sujet qui porte sur le dépassement du forfait jours. A partir du moment où le salarié n’a pas pris tous ses JRTT, il y a forcément un dépassement du forfait jours. Tous les dépassements de forfait jours doivent être payés.  

DRH : Sur le solde tout compte, pas les JRTT mais je comprends le raisonnement. Aujourd’hui, nous laissons la possibilité aux collaborateurs de prendre ces jours.  

CFDT : Nous avons entendu votre position à ce sujet. Encore une fois, ce n’est pas dans les clous légaux. 

DRH : Je prends note.

CFDT : Sur le site de l’épargne salariale du CIC, il est dit que les JRTT peuvent être mises dans le PERCOL.

DRH : Chez nous, ce ne sont en fait pas des JRTT mais des jours non travaillés (JNT). Il n’est pas possible de requalifier nos JNT en RTT. Il a été décidé de mettre en place un vrai suivi pour les CP et JRTT où, tous les mois, nos RRH ont un relevé des CP et reçoivent des alertes lorsqu’un compteur est trop important. En tant que manager, vous pouvez être challengé sur la prise de CP de vos collaborateurs.  

CFDT : Vu le nombre de JRTT non pris ou le nombre de CP écrêtés, cela fait un sacré nombre d’équivalent temps plein travaillant gratuitement toute l’année ! 

Evolution salariale

CFDT : Sur le nombre de personnes qui ne sont pas conformes aux attentes, combien ont eu un PPA ?

DRH : 8 collaborateurs ont un PPA en cours.

CFDT : Une salariée a changé de niveau de tenue de fonction sans que son montant d'enjeu RVE ait changé. Est-ce normal ?

DRH : Dans l'ancien système cela peut arriver si le montant de la RVE est supérieur à l'enjeu de la tenue fonction. 

CFDT : Généralement, une personne avec une RVE de 1000 € par exemple, en passant au niveau professionnel confirmé, la RVE passe à 1500 €. 

DRH : La règle étant de dire que cela peut arriver. Si la RVE de la nouvelle tenue de fonction est plus importante que l’ancienne, la RVE change. Il peut arriver qu’il y ait déjà un enjeu plus important, surtout lorsqu’il y a eu des changements de poste. À Auchan, il n’y avait pas de rachat de RVE. Maintenant nous le faisons afin que cela corresponde au poste.

CFDT : Une salariée n'a pas eu d'augmentation individuelle alors qu'elle est au-dessus des attentes. Est-ce normal ?

DRH : Lors du CSE de mars 2024 nous vous avons présenté la nouvelle politique de rémunération, nous vous avons aussi rappelé les éléments au dernier CSE. Le niveau d'évaluation des attentes n'a plus de lien avec les augmentations individuelles suite aux NAO 2023. 

CFDT : Vous avez tout de même dit que les augmentations individuelles étaient pour les personnes qui avaient surperformées, qui étaient au-delà des attentes. Or, nous découvrons que ce ne sont pas uniquement les personnes conformes aux attentes qui n’ont pas d’augmentation mais possiblement aussi des collaborateurs qui ont surperformés. Quel est le critère pour avoir une augmentation individuelle ? 

DRH : Il n’y a pas de lien entre la tenue de fonction et les augmentations individuelles qui sont liées à la sur performance. La personne peut avoir surperformé mais avoir dans son équipe, 3 autres collaborateurs qui ont aussi surperformés. C’est au manager de décider et distribuer son enveloppe d’augmentation. Il est possible d’avoir été au-delà des attentes et ne pas avoir d’augmentation. 

CFDT : La fois précédente, en évoquant l’article 5.1, vous avez dit que c’était une augmentation générale et que l’article 5.1 concernait les augmentations individuelles. Nous sommes bien sur ce second cas car la personne est au-delà des attentes. Néanmoins, elle ne reçoit rient alors que l’article 5.1 indique que seules les personnes étant en dessous des attentes pourraient ne pas être augmentées.  

DRH : Dans les NAO il a été dit que si nous accordions une augmentation à l’ensemble de l’encadrement, dans ce cas, c’est la tenue de fonction qu’il faut regarder pour expliquer pourquoi le collaborateur n’a pas eu l’augmentation générale. Si nous décidons de faire une augmentation individuelle, nous ne sommes pas liés à la tenue de fonction. C’est la position qui a été prise. Un accord a été négocié en 2023, de revoir l’accord de 86 sur le point des augmentations générales de l’encadrement. C’est ce qui a été écrit.  

CFDT : Il n’y a pas d’augmentation générale dans l’encadrement. L’accord de 86 démarre avec l’article 1 indiquant que les augmentations collectives sont supprimées pour l’encadrement et qu’il n’y a que des augmentations individuelles.  

DRH : Nous nous appuyons sur les augmentations générales des employés N-1 pour augmenter l’ensemble des encadrements, à l’exception de ceux qui ont un PPA.  

CFDT : Cela génère un mécontentement général vis-à-vis de l’entreprise. De plus, présenter cela comme un processus validé par les organisations syndicales, c’est de la malhonnêteté pure et simple.  

Commentaire CFDT : Nous ne pouvons pas en rester là, nous allons étudier les recours possibles. 

 

Pose CP hiver

CFDT : Consigne a été passée que les salariés DOIVENT poser leurs congés d'hiver (= novembre -> avril) avant le 1er octobre, et ceux d'été (le reste) avant le 1er février. Le délai légal est néanmoins de 1 mois au pire pour poser des congés. Doit-on comprendre que poser ses congés à ces 2 dates au maximum est avant tout une question de bon sens pour organiser au mieux le capacitaire mais que jusqu'à 1 mois avant d'éventuels autres congés imprévus, ça devrait être accepté sauf preuve évidente que ça perturbe considérablement le travail prévu dans cette période. Est-ce bien cela ?

DRH : C'est en effet le cadre légal, la tolérance est respectée.

Nous considérons que c’est validé par le manager, passé ces délais.

Il ne faut pas oublier que certains managers ne vont pas sur iTempo. Il suffit de leur rappeler.

 

Déménagement Avision 

CFDT : Le fait de ne plus déménager dans le CIS ne remet pas en cause l’objectif qui avait été annoncé pour AVISION ? 

DRH : Nous sommes à la recherche de l’agrément C3P. Nous représentons le projet pour obtenir cet agrément avec les nouveaux locaux. Nous sommes en attente de connaître les modifications à apporter pour avoir cet agrément. Nous allons chercher un agrément supérieur. L’objectif reste le même. Il y a un coût pour les travaux qui sont des critères pour obtenir cet agrément.

 

Alliance Intermarché/Auchan/Casino

CFDT : Certains accusent l'alliance AURA d'être une stratégie de contournement de la loi EGAlim. Y a-t-il effectivement, à minima, un paradoxe, et si non, comment la loi EGAlim est-elle respectée au travers de cette alliance ?

DRH : La loi Egalim 1 (2017) concerne tous les produits de marques fournisseurs à base de matières premières agricoles. Elle impose une marge minimum de 10 % sur tous les produits et plafonne le niveau de promotions à une réduction maximale du prix de 34 % et limite leurs volumes à 25 % des quantités totales vendues dans l'année. Que l'on négocie seul ou avec des partenaires, ces dispositions s'appliquent, il s'agit d'une loi de police ! Donc Aura ou pas on respecte. La loi Egalim 2 (2021) oblige les industriels à indiquer la fraction de matières premières dans le prix de revient industriel du produit (selon des modalités plus ou moins complexes et difficilement contrôlables). Ces matières premières étant sanctuarisées et voient leur évolution intégrée de manière automatique dans le prix de cession de l'industriel au distributeur et deviennent non négociables. Les acheteurs n'ont pas attendu 2021 pour intégrer le coût des matières premières comme pilier de la négociation. Maintenant que l'on négocie seul ou avec un partenaire cela ne change pas l'obligation de tenir compte de la variation du coût des matières premières... Les autres paramètres du prix de revient industriel restant parfaitement négociables. Aura respectera aussi Egalim 2. La loi Egalim 3 dite Descrozaille (2023) étend le champ d'application des lois précédentes aux MDD ainsi qu'à d'autres familles de produits... le DPH, encore plus discutable vu du monde agricole, puisque les limitations (marge et promo) sur des produits non agricoles risquent d'accroître la pression sur les produits agricoles, puisque c'était l'objectif de base. Bien entendu Aura ou pas Aura les périmètres et contenus de la loi sont respectés !

 

Délibération et avis sur les possibilités de reclassement existantes pour Madame Sophie A suite à l’avis d’inaptitude dont elle a fait l’objet

CFDT : C’est le profil d’une personne avec des diplômes en marketing, en e-commerce, une personne qui a certainement une capacité d’apprentissage et d’adaptation. Nous sommes sur une centrale d’achats avec un périmètre de plus de 2000 salariés. En ajoutant l’OIA et ARI, nous sommes sur plus de 3000 salariés, avec des secteurs qui ont certainement besoin de personnes ayant des compétences en marketing ou e-commerce.  

DRH : Je vous invite à aller sur Jobconnect. Nous n’avons pas de tels postes. Nous avons également fait un mail aux RRH pour savoir mais il n’y a pas de poste à date dans les compétences de Sophie, lui permettant de garder un statut cadre et un niveau de rémunération équivalent.  

CFDT : Nous avons l’impression qu’à chaque fois, les propositions sont toujours inférieures aux statuts proposés. C’est pour cette raison que le taux de reclassement est mauvais. Les gens ne vont pas accepter une baisse de salaire. Nous avons vu qu’un poste d’assistante était proposé...
Aujourd’hui, des équipes sont en sous-effectif et ont besoin de postes de catman. Nous sommes dans une configuration spéciale qui est celle du reclassement. Nous pouvons peut-être déverrouiller quelque chose quand il y a un réel besoin dans les équipes. Les managers réclament d’ailleurs des ouvertures de poste qui sont bloqués par vos services. 

DRH : Aujourd’hui, il n’y a pas de poste. Chaque poste est pesé. S’il est bloqué, c’est qu’il n’y a pas de poste à pourvoir. 

CFDT : Dans ce cas, n’est-il pas possible de maintenir le statut et le salaire et rapidement lui donner des tâches qui soient compatibles avec sa classification et son salaire ? Sinon elle va avoir l’impression d’être collé à ce poste et que plus rien ne va évoluer pour elle. 

DRH : Non. En cas de reclassement, nous prenons le statut et le salaire correspondant au poste. Nous ne faisons pas de maintien. 

CFDT : Cette manière de procéder manque énormément de souplesse.  

DRH : Nous avons donné de la souplesse à Sophie qui pouvait nous recontacter. Nous faisons des courriers de liaison afin de pouvoir garder de la souplesse. Aujourd’hui, le médecin du travail décide de la déclarer inapte sur son poste et nous fournit des préconisations, nous ne pouvons pas passer outre. 

CFDT : Le médecin ne fait pas de préconisations sur la classification et le salaire. Si vous la mettez sur un poste d’assistante en attendant, vous maintenez le salaire et la classification et, dès qu’il y a une opportunité, elle passe sur un autre poste. D’ailleurs, même en tant qu’assistante, nous pouvons lui confier des tâches au-delà de sa mission car elle a un statut et un salaire qui pourraient le justifier. 

DRH : Elle occupera un poste et fera des missions qui ont été pesées et correspondant à un niveau de salaire. Il ne serait pas égal par rapport à ses collègues qui ont le même poste, d’avoir un salaire plus haut car auparavant elle était cadre.  

CFDT : Sauf si elle fait des missions supplémentaires. Il ne faut pas nous faire croire qu’il n’y a pas de mission supplémentaire en centrale avec le périmètre que nous avons. Cela veut dire que la centrale ne fonctionne plus depuis que nous avons fait l’alliance ? Ce n’est pas ce qui nous a été dit. 

DRH : Aujourd’hui il n’y a pas de mission supplémentaire. Nous avons des postes que nous proposons. Un poste correspond à la mobilité géographique qui est à Villeneuve-d’Ascq. Sur la charge de travail, il faut valider le point avec Sophie. Sur AURA, il y a une période de négociation, avec des horaires durant cette période qui sont assez denses mais cela correspond à une période. Quand nous faisons un reclassement, nous prenons le poste, le niveau, le salaire correspondant au poste et nous ne conservons pas l’ancien statut.
C’est un poste d’assistante acheteur, négociateur lié à l’alliance à l’achat qui est proposé par l’OIA. C’est un CDI à temps complet. Des précisions ont été demandées à Anne RRH du périmètre. Cette dernière indique que c’est un poste d’agent de maîtrise au forfait jours. C’est un poste administratif mais avec de nombreuses relations commerciales avec les fournisseurs et les enseignes partenaires. C’est un poste avec un portefeuille assez large car il y a minimum 2 négociateurs. C’est un type de fonctionnement en mode multi activités. Elle précise aussi que c’est un poste avec une charge mentale très élevée, notamment lors des périodes de négo avec des amplitudes horaires très importantes et des périodes de haute fréquence. Le travail du samedi sera également actionné. Pendant la période de négociation d’octobre à mars, il y aura de grosses variations et les horaires ne seront pas calés sur du 9h-18h. C’est le point qu’il faut voir avec Sophie, afin de voir si c’est un poste qui pourrait potentiellement lui correspondre. 

CFDT : Les fiches de postes proposés mises dans la BDES ne font pas apparaître le niveau de classification. Pourquoi ? 

DRH : Sur les fiches de poste, le niveau de classification n’est jamais indiqué. Sur l’OIA il y a plus de difficulté car ils ne fonctionnent pas comme nous. Comme c’est AURA, nous n’avons pas l’ensemble des éléments de réponse. C’est pour cette raison qu’en commission de reclassement nous n’avons pas pu tout apporter. C’est un point qui est encore à valider. Ce sont des postes nouveaux.  

CFDT : C’est tout de même curieux de transmettre des fiches alors que nous ne savons même pas à quel niveau de classification cela correspond. Ensuite il est dit que c’est très précis ! 

DRH : Je peux vous les fournir pour les prochains CSE en cas d’inaptitude. 

CFDT : Reste que c’est compliqué avec un master en e-commerce et un autre en marketing de se retrouver avec une fonction de niveau 5 ou 6. Elle a quand même demandé à faire un vis ma vie sur le poste et il lui a été répondu qu’il fallait voir les aspects juridiques. On ne comprends pas ce qui peut bloquer juridiquement.  

DRH : Juridiquement, elle est en inaptitude. Si nous l’envoyons sur OIA qui n’est pas le même périmètre, en cas d’accident, il est question d’une faute inexcusable de l’employeur. Je sais que nous le faisons sur Auchan mais j’avais besoin d’avoir une confirmation sur la possibilité que ce soit fait. D’un point de vue légal, ce n’est pas faisable. Nous ferons le vis ma vie mais, juridiquement, nous plaçons l’entreprise en danger car si la collaboratrice se blesse, nous sommes en faute inexcusable car elle n’a pas de raison d’être sur une autre société qu’ARS-ARA. 

CFDT : Cela nous arrive d’aller à l’OIA. Il y a du management croisé. 

DRH : Oui si ton contrat t’amène à le faire. Son contrat à date, ne l’amène pas à aller sur l’OIA. J’ai besoin d’alerter mes dirigeants sur le fait qu’ils engagent leur responsabilité pénale. C’est pour cette raison que nous l’avons précisé. Nous verrons ce qui peut être fait. Nous verrons comment nous couvrir légalement mais il faut savoir que, juridiquement nous ne pouvons pas le faire.
Entre la commission et ce jour, de nouveaux postes sont apparus sur Jobconnect. L’avis du docteur Desormes a été demandé. Elle n’a pas de contrindications médicales à apporter concernant les derniers postes. Ils sont en-deçà des compétences professionnelles de Sophie, nous le savons. Malgré tout, nous lui proposerons. Il est question d’un poste de conseiller de vente poissonnerie sur Sin-le-Noble et un autre sur Roncq. Il est aussi question d’un poste de coordinateur d’équipe drive sur Auchan hypermarché Arras. 
Un poste pourrait être intéressant parmi les propositions, même s’il y a une baisse en rémunération, avec une montée en charge par la suite. Cela permet aussi à la collaboratrice de se positionner dans l’avenir sur d’autres postes. Etes-vous prêts à rendre un avis ? 

CFDT : Que l’avis soit positif ou négatif, les postes seront tout de même proposés ? 

DRH : Tout à fait. En revanche, si vous ne rendez pas d’avis, nous avons l’obligation d’attendre un mois pour pouvoir considérer votre comme défavorable et pour proposer les postes. Dans un mois, le poste à AURA ne sera plus disponible. 

CFDT : Si quelqu’un démissionne, le poste apparaît ou décidez-vous que si chaque poste qui serait quitté aujourd’hui serait automatiquement fermé ? 

DRH : Quand un poste est libéré, à date et aux vues des résultats économiques de l’entreprise, chaque poste est pesé avant d’être proposé pour savoir s’il y a un besoin réel ou si nous pouvons passer outre. A date, la plupart des postes ne sont pas reproposés sur Jobconnect.  

CFDT : Nous ne sommes pas dans le cadre d’un recrutement mais d’un reclassement. Il y a un effort à faire de l’entreprise pour essayer de rechercher le plus possible à reclasser la personne. Quand un poste existe et est libéré, il devrait pouvoir être reproposé à la personne. 

DRH : Si le poste n’est pas proposé sur Jobconnect, nous ne le proposons pas à la collaboratrice.  

CFDT : Ce n’est pas la première fois qu’Auchan est condamné pour non-respect des procédures de reclassement. 

DRH : Sur ARS il n’y a pas de eu condamnation sur les reclassements.  

Commentaire CFDT : Uniquement car les salariés d‘ARS-ARA concernés n’ont pas fait valoir leurs droits devant les tribunaux, contrairement à d’autres périmètres. 

Le CSE reporte son avis d’un mois.

Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues   Anne-Sophie  Thierry  Fabien
  Hugues     Anne-Sophie   Thierry      Fabien

01/03/2024

Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 14/02/2024

CFDT_CSE.jpgPoint d’étape AVISION

CFDT : Il y a un agrément, des mesures spécifiques et des normes à mettre en place pour aller à la cible indiquée. Mais par rapport à la situation actuelle et ce déménagement intermédiaire, il y a une régression de l’infrastructure car cela ne répond pas du tout à ce qui existe aujourd’hui à Petit Quinquin. 

DSG : Ce sont eux qui se sont donné les normes. 

CFDT : Elles ont quand même été mises en place. Il y a toute une infrastructure, un système sécurisé qui n’est pas aux normes attendues par rapport à la cible, alors que cette salle intermédiaire ne répondra pas du tout à l’existant tel qu’il était en place à Petit Quinquin. Cela ne pose pas de problème ? 

DSG : Aujourd’hui les normes du centre Avision leurs ont été données par eux-mêmes. Ils ont jugé les normes de télésurveillance par rapport à ce qu’ils ont vu, sans atteindre l’agrément P3, qu’il fallait une base pour répondre de façon professionnelle à un critère. Aujourd’hui, ce critère n’est pas imposé par les normes. Nous n’avons pas besoin d’avoir un agrément P3 pour pouvoir télésurveiller les magasins.  

CFDT : Ce n’est pas eux qui l’ont fait seuls. Ils ont travaillé avec un chef de projet et autres. Nous avions compris qu’ils s’étaient mis en phase avec les normes exigées. 

DSG : Ils se sont inspirés de ce qui se faisait en magasin. Ils ont utilisé les mêmes critères mais il n’y a pas de normes. Cette solution restera provisoire et à court terme car ce n’est pas viable pour un centre, même si nous n’atteignons pas le P3. 

 

Etat des CP en date du 20/01/2024 

CFDT : Les chiffres que vous présentez sont des jours ouvrables ou en jours ouvrés ? 

DRH : C’est en jours ouvrables.
Pour la consommation des CP au 20/01/24, la tranche 0 à 5 CP pris concerne 5.17 % de la population. La moyenne est entre 15.5 et 20 CP pris et entre 20.5 et 25 CP pris. 15 % de ces collaborateurs ont pris plus de 25 jours de CP. 
Cela constate que nous pilotons plus les CP car les collaborateurs qui avaient le plus de CP et qui sont revenus d’un arrêt maladie ont subi un plan d’épuration des CP afin qu’ils puissent les poser.  

CFDT : Par rapport aux jours ouvrables, cela signifie que pour 36% des salariés, il leur reste une à deux semaines de congés jusqu’à mai.  

DRH : Exactement, à la condition qu’ils n’aient que 30 CP. S’ils en avaient plus, il en reste plus.  

CFDT : Le conseil constitutionnel a rendu son avis sur l’acquisition de CP pendant les arrêts maladie. Que compte faire Auchan ?

DRH : Nous attendrons la position du législateur sur le sujet. Lors de la QPC faite au conseil constitutionnel, il est dit que les textes prévoyant le fait que nous n’acquérons pas de CP durant un arrêt maladie non professionnel est conforme à notre constitution, au droit au repos, au travail. Nous attendons la position du législateur. C’est pour cette raison qu’il n’est pas question de faire évoluer nos pratiques pour le moment.  

CFDT : A force d’attendre, des délais de prescriptions vont être dépassés alors que le droit français, bien que conforme à la constitution, n’est pas conforme aux textes européens. Il y a une obligation pour la France d’être alignée sur le droit européen. Il y a une jurisprudence, ce qui signifie que les salariés qui pourraient être rattrapés par la prescription ont tout intérêt à déclencher un contentieux dès maintenant pour ne pas se faire avoir.  

DRH : En effet.  

Commentaire CFDT : Contactez-nous si vous êtes concernés. 

 

Ouvertures des jours fériés et dimanches en 2024 des plateformes FLEG-FP et l’agréage et pour le bureau achat marée 

CFDT : S’il n’y a pas assez de volontaires, comment cela se passe ?  

DRH : L’expérience fait que nous avons toujours eu des volontaires. Les collaborateurs ont conscience que c’est stratégique dans le commerce. Travailler un jour férié ou un dimanche est de plus, économiquement intéressant pour le salarié. Nous n’avons pas de difficulté de volontariat en temps normal. Si nous en avons une, potentiellement, la position de repli est d’avoir un MVA d’une Scofel qui prenne le relai pour la Scofel sans volontaire. 
C’est techniquement possible. De base, nous restons sur un MVA par Scofel afin de pouvoir répondre au téléphone. Il y a quelques magasins qui modifient à la dernière minute quelques lignes de commandes pour la livraison du lendemain par téléphone. C’est un service que nous leur apportons. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais eu le cas d’un manque de volontaires.  

CFDT : Le télétravail est-il possible ?  

DRH : Ce qui est important, dans les tâches du MVA présent est de répondre au téléphone mais aussi des aspects de contrôle des stocks en passant physiquement sur la plateforme pour aller voir les produits. Il est important que le MVA soit présent physiquement.  

CFDT : Ce sera donc uniquement du présentiel.  

 

Questions diverses 

CFDT : Nous revenons sur le récent sujet pour recruter un stagiaire et le temps nécessaire dans les démarches (on est loin de 15mn) : 
- une 1ère réunion (là c'est "one-shot") : comment ça marche pour recruter 1 stagiaire
- il y a des infos manquantes concernant les documents Auchan (code APE à un moment, néanmoins corrigé depuis)
- il y a des fautes dans la convention de stage : nécessité de les corriger
- réclamer les papiers personnels du stagiaire
- papier à envoyer à l'université/l'école, qui remplit puis renvoie : il y a aussi des allers-retours
- convention de stage : difficulté du stagiaire à la renseigner, il faut l'aider
- le document de mutuelle : généralement stagiaire jeune qui ne sait pas comment il est couvert, donc doit demander à ses parents ; nouveaux allers-retours
- import les documents dans HR4You : 
- savoir comment faire ("one-shot")
- généralement le manager souhaite relire l'ensemble avec le tuteur avant import, ça prend du temps
- le tuteur n'a pas les droits d'import, c'est le manager qui a les billes, donc là aussi perte de temps à avoir une disponibilité du manager
Total : plusieurs heures sur plusieurs jours (une 10aine d'heures) 
Est-il normal que le tuteur passe tout ce temps au détriment de son travail légitime ?

DRH : Oui ça fait partie de sa mission.
C’est le process de l’entreprise. C’est le process en Exploitation. Tous les recrutements de stagiaires et alternants se font selon ce process.  

CFDT : La conséquence est que les responsables ne prennent plus de stagiaires, ça prend trop de temps.  

DRH : Il y a peut-être une lourdeur dans le process, auquel cas, nous allons regarder.  

CFDT : C’est le process qu’il faut améliorer.  

 

CFDT : Lors du passage à l'outil SYFADIS (mi-2023) pour le portail des formations, l'historique des formations n'est plus visible dans HRAcces : d'après le Support informatique contacté car ce constat avait été assimilé à une anomalie et le service ""Formation"" a demandé de ne plus afficher dans HRAccess les historiques de formation, que ce soit dans l'espace collaborateur ou dans l'espace Manager. Est-ce effectivement cela ? Pourquoi ce choix ? Pouvoir consulter les formations antérieures suivies reste potentiellement utile pour le salarié comme pour le manager : cela reste-t-il bien possible, mais du coup en faisant une demande d'extraction auprès des équipes informatiques ?

DRH : L'import des historiques est prévu dans le nouvel outil My Academy. Nous rencontrons actuellement des problèmes d'imports de ces historiques entre HR et le nouvel outil, dû à la lourdeur des données, qui devraient être réglés très prochainement. Je reviens vers vous avec la date précise.  

CFDT : Il n’y aura donc pas de perte d’historique ? 

DRH : Non. Pour l’instant, les données sont trop lourdes pour les mettre. Ils sont en train de travailler sur le sujet.
L’objectif avec cet outil est bien d’avoir tous les éléments, de pouvoir tout retracer et de pouvoir conserver les historiques. 

 

Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues   Anne-Sophie  Thierry  Fabien
  Hugues     Anne-Sophie   Thierry      Fabien

01/08/2023

CSE Auchan ARS/ARA extraordinaire du 12/06/2023

CFDT_CSE.jpgCFDT : Pour un salarié qui ne fait pas de télétravail, pourquoi le contraindre au flex-office puisqu’il est là tous les jours ? 

DRH : Il est là tous les jours, mais le flex-office n’est pas une conséquence de l’utilisation individuelle du télétravail, c’est plutôt une conséquence collective. C’est un constat de sous-utilisation des bureaux et d’un besoin d’optimisation, car nous avons des surfaces perdues. A Villeneuve d’Ascq, cela va se traduire par l’aménagement de nouveaux espaces plus en adéquation avec la façon dont nous travaillons, à savoir de façon hybride avec des personnes sur site ou à distance. A Okabé, le constat était que nous payons 1 M€ par an pour les locaux alors qu’ils ont vides à 80 %. La logique est de mettre le flex office en place. Très clairement, un collaborateur qui ne fait pas de télétravail n’aura pas de bureau fixe. Il devra utiliser l’outil de réservation. Ensuite, dans la pratique, ce dernier pourra réserver toujours le même bureau. Mais nous ne pouvons pas figer des bureaux. Pour Okabé, dans le projet, vous verrez que certains sont fixes, car ils sont présents 5/5 jours en raison de leur activité. Leur métier ne leur permet pas de faire du télétravail. Certains ont aussi des lieux fixes qui leurs sont propres, car leur activité génère des nuisances sonores. Il fallait donc pouvoir les isoler pour ne pas gêner les autres collaborateurs dans l’open space. Il n’y a donc pas de lien direct entre le fait de ne pas faire de télétravail et d’avoir un poste fixe. Par contre, il y a un lien direct entre le fait d’avoir un aménagement spécifique du poste de travail et le fait d’avoir un poste fixe. 

Avis CFDT sur le déménagement des équipes Okabé et ses conditions, dont la mise en place du flex-office
Concernant le déménagement : Envisager un déménagement pour amoindrir les frais est tout à fait compréhensible et légitime. Cependant le rapport d'expertise remonte des points négatifs et perturbants, notamment sur la méconnaissance des équipes par la direction (nombre de membres erronées ; salariés qui ne se retrouvent parfois pas dans l'effectif ; nécessité de travailler ensemble). Du coup se pose la réelle connaissance de l'impact sur les métiers, les trajets, etc
Se rapprocher des hypermarchés a par ailleurs tout à fait son sens, mais la manière dont cela est préparé, amène des interrogations.
Concernant le flex-office : Ce projet mène de front ce sujet en même temps que le déménagement.
Le flex-office que vous avez indiqué comme une conséquence du télétravail, nécessite que ce dernier soit correctement mis en place (que chaque salarié trouve bien la possibilité d'assurer sa fonction dans de bonnes conditions). Or les constats de méconnaissance exhaustive des équipes, et que certains managers ne soient pas en phase avec le concept de télétravail, est inquiétant. La mauvaise prise en compte des Risques Psycho Sociaux (pas d'intégration en amont ou très tardivement, du chargé de prévention et des services de santé) n'est pas compréhensible.      
Au final : L'entreprise AUCHAN n'est pas au meilleur de sa forme. Les recherches d'économies sont légitimes, ce qui peut passer par une revue de la situation des locaux. MAIS la base d'une entreprise reste ses salariés, ce sont eux qui produisent la valeur. Ne pas être garant d'une continuité de leur qualité de vie au travail, pour qu'ils puissent continuer d'être efficaces et aider l'entreprise, est dangereux et incohérent avec le principe d'économie sur les locaux. Ce projet est monté à l'envers (la prise en compte efficiente du besoin de chaque équipe doit être le départ).
Il mélange déménagement et flex-office sans mesure rigoureuse et réelle des impacts.
Nous saluons néanmoins l'évolution récente du projet, tel que vous nous l'avez présenté ce jour, qui va dans le bon sens (notamment la revue de la localisation de certaines équipes, la revue de salles de réunion, la question de l'utilisation pérenne de l'outil), mais il reste des points critiques, comme le manque de sollicitation des salariés pour assurément maîtriser l'impact sur leur activité, une mise en œuvre vraiment pilotée, ce qui demande encore d'y travailler pour mieux préparer ce projet. 
En l'état la CFDT émet un avis défavorable sur la manière dont est mis en œuvre ce projet de déménagement mêlé à la mise en place du flex-office.

Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues   Anne-Sophie  Thierry  Fabien
  Hugues     Anne-Sophie   Thierry      Fabien

15:17 Publié dans ARS-ARA, Comité d'Etablissement (CE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flex-office, déménagement, télétravail | |  Facebook | | | |