17/07/2013
Harcèlement institutionnel à Auchan, la liste des sites touchés continue de s’allonger !
La CFDT lance une nouvelle alerte, cette fois sur Auchan Belfort : Une tentative de suicide, plusieurs collaborateurs suivis par des psychiatres, et il y a déjà eu plusieurs arrêts pour longue maladie, dont une salariée avec un an d'arrêt pris en accident du travail, un autre ayant eu 8 mois d'arrêt et ayant repris en mi temps thérapeutique pendant 4 mois...
Suite à la tentative de suicide, la médecine du travail en réunion de CHSCT a proposé qu’une psychologue fasse une évaluation des risques psychosociaux sur le secteur PF en septembre 2013.
La CFDT demande une évaluation sur l'ensemble du magasin
Courrier de la CFDT adressé au directeur du magasin de Belfort :
Monsieur le Directeur,
Je souhaite par la présente vous alerter sur la dégradation des conditions de travail dans votre magasin. En effet nous sommes, à notre permanence syndicale, de plus en plus interpelés par des salariés de votre établissement pour des pressions excessives, voir des menaces de la part de leur encadrement.
Pour avoir un avis éclairé sur ce sujet, j’ai convoqué en réunion nos élus CFDT de votre unité. Ceux-ci m’ont confirmé une dégradation de l’ambiance au sein de votre magasin. Il semble aussi que celle ci soit généralisée sur l’ensemble de l’enseigne AUCHAN. Je sais que votre établissement a obtenu un bon résultat à l’enquête BOI en 2012 mais la situation a changé et se trouve en contradiction avec le ressenti que nous avons et nous nous questionnons sur la pertinence d’un tel sondage.
Il est clair que le contexte économique n’est pas étranger à cette situation mais cela ne doit pas excuser les pressions excessives sur les équipes, qui ne font que détériorer la santé des salariés sans produire de résultat au travail, bien au contraire.
Je profite de ce courrier pour vous demander que la mission de la psychologue de la médecine du travail au département « produits frais » s’étende à l’ensemble du magasin.
Il apparaît aussi, que certains de nos élus vivent des situations de souffrance au travail et subissent pressions et discriminations. Plusieurs certificats médicaux attestent d’un stress profond de nos élus lié au travail et l’attitude particulière de votre RRH renforce ces faits.
Je vous rappelle, Monsieur le Directeur, que vous êtes responsable de la santé physique et morale de vos employés pendant le travail et que tout manquement à cette obligation est constitutif d’un délit.
Cette situation intolérable ne peut perdurer et je souhaite que vous vous impliquiez personnellement pour modérer les écarts de comportement de cette personne.
Je reste à votre entière disposition pour tout renseignement complémentaire que vous souhaiteriez connaitre et ne doutant pas de votre diligence à apporter des solutions à nos interrogations, je vous prier d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma considération distinguée.
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05/07/2013
Nouvelle victoire de la CFDT pour faire reconnaître les risques psychosociaux à Auchan
Tract-Affiche à télécharger
Après Auchan Caluire où notre intervention a permis de mettre fin aux agissements inadmissibles du directeur, c’est maintenant à Auchan Châteauroux de voir la CFDT obtenir gain de cause devant la Cour d’Appel.
L’expertise, que la direction a tenté d’empêcher, aura bien lieu.
En septembre 2012, une chef de rayon de 39 ans (16 ans d’ancienneté) alertait sur le harcèlement moral qu’elle subissait ainsi que d’autres salariés. Dans la foulée les membres CFDT au CHSCT faisaient voter le recours à une expertise indépendante sur les sources de souffrance au travail.
L’inspection du travail s’était prononcée à plusieurs reprises en faveur de cette expertise.
Mais à Auchan, comme chaque foi que des membres de CHSCT tiennent leur mission et travaillent sur ces situations, leurs délibérations sont systématiquement attaquées par la direction aidée par des élus CFTC et SEGA-CFE-CGC pour étouffer ces affaires…
La direction du magasin agissant en délégation de pouvoir du directeur général a donc attaqué le recours à l’expertise indépendante.
C’est donc bien la DG et non seulement la direction du magasin qui tente de masquer des pratiques abusives intolérables !
« Tu ne sais pas ce que c’est d’être plus bas que terre, je peux te le montrer ! »
Plusieurs témoignages édifiants évoquent la dégradation des conditions de travail, les maltraitances managériales croissantes. Les salariés en souffrance qui ne comprennent pas cette attitude à leur égard et qui leur pèse depuis plusieurs années. Les menaces comme : « Tu ne sais pas ce que c’est d’être plus bas que terre, je peux te le montrer ! », « On t'attend au tournant sur ton rayon ».
Jusqu’aux tentatives de suicide…
L’inspection du travail avait demandait à la direction quelles mesures elle comptait prendre pour apaiser les choses et prévenir toute dérives.
Face à la réaction de la direction, l’inspecteur du travail écrivait : « je suis convaincu de la légitimité d’une expertise, votre employeur est dans une démarche de déni du risque et non de prévention de celui-ci »
La Cour d’Appel l’a aussi bien compris en validant l’expertise.
A lire :
- Auchan Châteauroux : une Cadre tente de mettre fin à ses jours
- Harcèlement dans l’encadrement à Auchan Caluire, le directeur mis à pied
- Auchan condamné pour Harcèlement moral
18:07 Publié dans Actions syndicales, Chronique judiciaire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : harcèlement, risques psychosociaux, expert | | Facebook | |
03/06/2013
Harcèlement dans l’encadrement à Auchan Caluire, le directeur mis à pied
La DG doit accepter la mise en place d’un accord paritaire sur les Risques Psycho Sociaux, et renforcer la capacité d’intervention de la DRH.
Il faut encadrer le pouvoir de certains directeurs qui se considèrent comme seul "maître à bord" sur leur site, s'octroyant le droit de faire ce que bon leur semble vis à vis des salariés.
En juin 2012 nous avions reçu cet appel à l’aide édifiant : Aidez nous !!!
Après renseignant nous avions eu des informations qui recoupaient ce témoignage. Nous avions aussitôt interpellé l’inspection du travail du site et la DRH Nationale pour avoir des explications et leur demander de prendre les mesures nécessaires pour faire cesser cette situation.
La réponse de la DRH avait été lénifiante.
On ne doit pas avoir la même conception de la "considération des collaborateurs" !
Il y a clairement un problème avec la conduite du changement, qui est peut-être nécessaire, mais qui ne se fait pas vraiment dans la douceur...
Le climat n’était pas si apaisé que cela, et la "considération assise sur une communication participative" aurait plutôt tendance à n'être qu'une belle formule ampoulée.
Malgré nos relances les mois suivants, rien n’a bougé, ni du côté de la DRH France, ni de l’inspection du travail locale !
En avril 2013 nous avons reçu une nouvelle alerte venant cette fois d’un agent de maîtrise décrivant les attaques, les critiques infondées, les moqueries, les insultes, les humiliations devant des clients et des collègues, les licenciements abusifs, les transactions…
Depuis l’arrivée de ce directeur en novembre 2011, des dizaines de salariés ont perdu leur poste dans des conditions indignes. Avec un slogan fétiche « je vous promets du sang, de la sueur et des larmes », agissant avec perversion et poussant à l’asservissement total sans aucun scrupule.
Pour qualifier publiquement des collaborateurs, il emploie des termes tels « encéphalogramme plat », « en état de mort clinique », « handicapés », « des mecs qui sont dignes pour la plupart d’un atelier de travail protégé », « envoyons les dans un CAT », « dans ce magasin, il y a plus de travailleurs handicapés que partout en France », « bourricot », il imite l’accent africain pour se moquer d’un collaborateur. Il discrédite et humilie des cadres devant leurs équipes, ne répond pas aux questions posées et s’en va avec mépris, menace, jette du matériel par terre et demande de le ramasser, licencie une personne qui refuse de se soumettre à une tâche ne respectant ni la dignité ni les conditions de sécurité et a même falsifié l’identité d’un courrier client mentionnant le nom de l’ancien directeur. Il passait son temps à le traîner systématiquement dans la boue en public etc… etc…
Bien loin des valeurs affichées d’Auchan.
Nous avons adressé un nouveau courrier en DRH France et alerté l’inspection du travail cette fois du siège.
Le délégué national CFDT s’est rendu sur le site pour recueillir plusieurs témoignages sur enregistrement.
Nous sommes un an après la très grave affaire de harcèlement dans l’encadrement à Castres, et un mois après la tentative de suicide d’une cadre de Châteauroux, et de la condamnation d’Auchan pour harcèlement à Pérols, sans oublier les cas du Pontet, de Bézier, du CSP compta fournisseur en Centrale et bien d’autres…
Nous avons adressé un dernier courrier en DRH France et en DRH Groupe Auchan en insistant sur le fait que nous disposions de preuves et de témoignages qui nous amenaient pour des raisons de santé publique à exiger le départ immédiat de ce directeur pratiquant le terrorisme managérial sur son encadrement avec tous les dégâts que cela induit en terme de santé pour les personnels concernés.
Cette fois les choses ont bougées. La DRH, devant bien se rendre à l’évidence des faits, a mis à pied le directeur d’Auchan Caluire.
Il était temps !!!
Nous continuons de déplorer le temps mis pour écarter ce directeur du site, surtout au vu des pressions psychologiques subis par le personnel.
Cette déplorable affaire prouve à quel point un accord sur les risques psychosociaux est nécessaire à Auchan. Sans s’ingérer dans le management il aurait pour vocation entre autre, d’établir des processus d’alertes et de suivis plus efficients.
Plus que le coté punitif, nous insistons sur la responsabilité de l’entreprise et sur le devoir qu’Auchan a de réhabiliter rapidement les personnels qui ont été maltraités par ce directeur.
la Cfdt avec vous et pour vous
Pour avoir plus d’infos, pour soutenir les actions, pour être entendu...
06.22.14.02.01 - 06.25.06.11.55
20:13 Publié dans Actions syndicales, Cadres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : harcèlement, risques psychosociaux, cadres, sanctions | | Facebook | |
14/03/2013
Auchan Châteauroux : une Cadre tente de mettre fin à ses jours. La CFDT dénonce les pressions.
La semaine dernière, une chef de rayon en arrêt de travail depuis six mois pour dépression, a tenté de se suicider sur le parking du magasin. Elle pointe la pression au travail, que subissent aussi beaucoup d’Employés d’Auchan.
Salariées depuis 16 ans chez Auchan, cette femme de 39 ans, mère d’un enfant de 2 ans, avait adressé 3 lettres d’adieu. L'une pour ses parents, la deuxième à son compagnon et la troisième au délégué syndical CFDT du magasin.
Elle s'est rendue en voiture sur le parking de l'hypermarché. Là, elle a avalé quatre plaquettes de tranquillisants. Un symbole destiné à « désigner le responsable ».
Prenant conscience de son geste, la chef de rayon avait fini par appeler à l'aide son collègue et délégué syndical, Alain Lavaud, alors en livraison. « Elle peinait à parler. Quand je suis arrivé, je l'ai sortie de la voiture et l'ai prise sous un bras pour la faire marcher », indique ce dernier, encore sous le choc.
Elle a dû être hospitalisée pendant deux jours.
Qu’est-ce qui a poussé cette Cadre expérimentée à ce geste désespéré ?
Les pressions managériales, la course à la performance. « On me répétait sans cesse : " On t'attend au tournant sur ton rayon ". » Mais c'est une décision rendue par le Tribunal de grande instance de Châteauroux, la veille, qui l'a fait basculer.
Depuis plusieurs mois la CFDT demandait que soit menée une expertise sur les risques psychosociaux au sein de ce magasin, et avait adressé plusieurs courriers à la direction pour dénoncer les pressions exercés à l’encontre des employés et notamment sur cette chef de rayon.
Une demande que l'inspection du travail avait, par ailleurs, jugée « fondée et non de pure opportunité », dans un courrier du 16 novembre.
Le CHSCT (comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) avait voté l’expertise mais le directeur du magasin s'y était opposé en la contestant au tribunal -une démarche juridique systématiquement menée par Auchan chaque fois qu’un CHSCT vote une expertise-.
Le tribunal civil de Châteauroux a donné raison à Auchan à cause d'un défaut de forme suite à une manœuvre de l’élu SEGA-CFE-CGC (syndicat piloté par la direction).
« J'attendais beaucoup de cette décision de justice. Alors quand j'ai vu que je n'étais pas soutenue, je n'ai pas supporté. Je n'avais plus envie de vivre. Plus envie de me battre. »
En geste de soutien à cette collègue, la section CFDT de l'hypermarché Auchan-Châteauroux a distribué des tracts, lundi, à l'ensemble des salariés pour les informer de cette tentative de suicide. Un geste qui, selon elle, constitue « un signe très fort de souffrance au travail ».
Suite à cette tentative de suicide, le comité d'hygiène et de sécurité au travail du magasin tiendra une réunion extraordinaire.
Le ministère du travail a demandé à rencontrer les élus CFDT de ce magasin.
La CFDT demande encore, et plus que jamais, l’ouverture de négociation sur la gestion des risques psychosociaux à Auchan.
A suivre…
14:12 Publié dans Actions syndicales, Cadres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : risques psychosociaux, harcèlement, cadres, chef de rayon, stress | | Facebook | |
08/03/2013
Mixité et égalité professionnelle, les bonnes intentions ne suffisent pas !
A la veille de la journée internationale des femmes, la CFDT a organisé une journée de débats intitulée "la mixité, on a tous à y gagner" à laquelle a participé Fabien, délégué CFDT Auchan Centrale. Les participants ont échangé sur la nécessité de lutter contre les stéréotypes de genre et la manière de rendre effectives les mesures qui permettent aux femmes d'être reconnues, au même titre que les hommes, dans toutes les sphères de la société.
« Les femmes auraient une tendance naturelle à la bienveillance et au sacrifice. Ca n’aide pas beaucoup pour faire une carrière professionnelle ! » Ce n’est pas sans humour que la psychanalyste Sophie Cadalen s’est prêtée à l’exercice de déconstruction des stéréotypes de genre lors du rassemblement organisé par la CFDT le 7 mars 2013. La veille de la journée internationale des femmes, la Confédération a convié 200 militant(e)s à participer à des débats portant sur la place des femmes, non seulement au travail, mais aussi au sein de la CFDT en tant que responsables syndicales. Sophie Cadalen, ainsi que la chercheuse en sciences politiques Réjane Sénac et le DRH de Bayer HealthCare, Luc Derache, ont ouvert les discussions sur la persistance des stéréotypes. Des archétypes que nous véhiculons tous bon gré mal gré et qui contribuent à ce que les femmes ne soient pas reconnues au même titre que les hommes dans de nombreuses sphères de la société. Ancrées dès le plus jeune âge, ces représentations peuvent évoluer grâce à l’éducation. C’est ce que le gouvernement entend expérimenter avec le programme « ABCD de l’égalité » qui sera lancé à la rentrée 2013 dans dix académies auprès d’élèves en dernière section de maternelle jusqu’à la fin du primaire, avant d’être généralisé à la rentrée 2014.
De bonnes intentions pavées de différenciation
Quoi qu’en dise le fameux best-seller, les hommes ne viennent pas de Mars, pas plus que les femmes ne viennent de Vénus ! Prenant le contre-pied du livre de John Gray, Sophie Cadalen s’est appuyée sur un exemple : « tous les hommes ne souhaitent pas être conformes à « l’obligation » d’être ambitieux. Nous sommes tous des exceptions à ces stéréotypes ». La politiste Réjane Sénac a souligné combien ces mythes avaient abouti à l’édification d’une République non mixte. Et aujourd’hui, « on a tendance à justifier la présence des femmes dans les sphères du pouvoir pour les mêmes raisons qu’on les en a exclues, a mis en garde la chercheuse. On met en avant comme facteur de performance leur genre, leur différence, au lieu de prendre pour base le principe d’égalité. »
L’argument de la performance est pourtant revendiqué par le DRH de Bayer HealthCare, Luc Derache. « Il est au cœur de nos accords spécifiques sur l’égalité hommes/femmes ou sur la diversité », a-t-il expliqué, donnant l’exemple dans son entreprise de « jeunes salariées d’origine maghrébine qui s’investissent davantage dans leur travail et qui ont beaucoup plus le souci de réussir que d’autres qui sortent des grandes écoles. C’est un stéréotype, mais cette réalité permet de changer la structure de l’entreprise et d’en augmenter la performance. » L’accord signé en 2009 par les partenaires sociaux au sein de Bayer HealthCare contient en grande partie des mesures pour faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie privée : pas de réunion après 17 heures, prise en charge des frais de garde d’enfants lors de déplacements professionnels, rémunération à 100% du congé paternité au-delà du plafond de la Sécurité sociale, etc.
Mais beaucoup d’accords sur l’égalité professionnelle entre femmes et hommes sont en deçà de la loi.
Fini les paroles, place aux actes !
« Le cadre juridique est relativement complet. Une dizaine de lois ont été votées en l’espace de quarante ans. Elles sont de plus en plus précises, mais pour autant les outils ne sont pas mis en place, a fait remarquer la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. A peine 50 % des entreprises ont réalisé le rapport de situation comparée, par exemple. Nous avons établi un décret en décembre 2012 pour que les contrôles soient plus systématiques. Désormais les entreprises d’au moins 50 salariés doivent envoyer aux Direccte leurs accords et plans d’action relatifs à l’égalité professionnelle. Un bilan sera réalisé au second semestre 2013 et les sanctions seront mises en œuvre à partir de la fin de l’année. »
Laurent Berger a cependant déploré que ce pouvoir de sanction soit insuffisant, faute de moyens dévolus à l’Inspection du Travail. Mais le secrétaire général a aussi souligné que le dialogue social apportait des résultats, présentant la négociation sur la sécurisation de l’emploi et celle qui vient de débuter sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle, comme étant « les deux faces d’une même pièce de monnaie. » Ainsi, grâce à l’accord national interprofessionnel sur la sécurisation de l’emploi, les temps partiels subis, qui touchent à 80 % des femmes, ne pourront plus être inférieurs à 24 heures hebdomadaires. Cet accord met en place une base de données socio-économiques sur les entreprises accessibles à toutes les instances représentatives du personnel. « Cette base favorisera l’approche intégrée des sujets de négociation et évitera ainsi que l’égalité professionnelle ne soit traitée de manière annexe. Elle favorisera par exemple la prise en compte de l’égalité salariale dans la négociation annuelle obligatoire », a précisé Laurent Berger. Une des grandes avancées que pourra apporter la négociation en cours sur la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle sera d’inscrire l’organisation du travail comme sujet de négociation. Mais il faudra pour cela que le patronat accepte de s’engager sur ce sujet déterminant pour la place des femmes au travail.
A Auchan, l'équipe CFDT avait été particulièrement moteur depuis plusieurs années pour réclamer un accord et le négocier. Malheureusement cet accord de 2010 était accès sur de bonnes intentions et des déclarations de principes, mais ne comportait pas grand-chose sur le « comment faire ».
Beaucoup de points mentionnés dans cet accord de 2010 n’étaient en fait que de simples reprises de la loi, de l'accord national interprofessionnel, de la convention collective de branche, ou déjà présents dans d’autres accords Auchan…
Il vient d'expirer et un nouvel accord est en cours de négociation.
Nous espérons que ce deuxième accord contiendra plus d’engagements. Nous avons adressé il y a quelques mois de nombreuses propositions à la DRH Auchan France.
19:38 Publié dans Actions syndicales, Egalité - Diversité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : égalité, femmes, accords | | Facebook | |
04/03/2013
Bilan des révisions de salaires 2012 Agents de maitrise et Cadres des Services Centraux Auchan
76 personnes en CDI de moins que l’an passé
(1531 en 2011 ; 1455 en 2012)
Taux d’augmentation moyen Cadre : 2,45% (2,46% en 2011)
Taux d’augmentation moyen AM : 2,30% (2,51% en 2011) soit -8%.
La DSI a le plus faible taux d’augmentation des Services Centraux, aussi bien pour les agents de maitrise (2,09%) que pour les cadres (2,30%). Elle a le plus grand taux et le plus grand nombre de collaborateurs (113) sur l’augmentation minimum de 1,5%. Et aussi le plus grand taux de 0 et PPA (voir ci-dessous)...
Des salariés encore payés en dessous de leur tenue de fonction !!!
Exemple en Direction commerciale (Acheteur, Manager de catégorie, Chef de produit) 28% sont en dessous du salaire minimum de tenue de fonction !!! (alors même que les grilles n’ont pas augmentées par rapport à 2011 !)
Et cela se dégrade : 20% en 2010 ; 24% en 2011…
Pas d’augmentation de salaire et PPA (plan personnel d’accompagnement)
C’est en DSI qu’il y a eu le plus de 0 et PPA (3,3% de l’effectif) soit environ 3 fois plus que dans les autres Directions.
Au total 2 fois plus de 0 et PPA que l’an dernier, qui était lui même supérieure de 30% à l’année précédente…
Minimum de base (+1,5%)
Pourcentage de l’effectif ayant eu le minimum de base :
Direction commerciale |
9,8% |
Direction ressources et développement |
7,5% |
DSI |
30,8% ! |
Autres services* |
11,2% |
* DRH, IFE, Marketing, Communication, DG, Nouveaux concepts, Organisation
Et rappelons que la plupart des grilles de salaires de l’encadrement n’ont pas été augmentées cette année…
Nous avons fait depuis longtemps des propositions concernant l'accord sur les salaires de l'encadrement qui date de... 1986 !
L’accord sur les salaires des agents de maitrise et des cadres n’offre pas les garanties suffisantes sur les minima, et n’a pas suivi les évolutions législatives…
La direction a annoncé qu’il n’y aurait pas d’avenant sur l’accord salaires des agents de maitrise et des cadres car le SEGA-CFE-CGC s’y oppose !
Ce syndicat ne voit pas ce qui pourrait améliorer cet accord datant de 1986 et qui n’a jamais été revu depuis, alors que notamment :
- des agents de maitrise ont un taux horaire inférieur à la convention collective ; que la majoration des heures supp du contingent n’est pas payée ; que les heures au-delà des 1705h annuelles ne sont ni payées ni récupérées !
- 10% des cadres étaient payés en dessous du salaire minimum garanti par la convention collective (ce qui serait encore le cas sans les multiples interventions de la CFDT, et qui pourrait se reproduire de nouveau si on ne fixe pas les choses par écrit !) ; de nombreux cadres payés en dessous du minimum de leur tenue de fonction…
Et curieusement la CFTC vient de signer cet accord, 26 ans après, sans aucune modification…
Pour info : Nos actions concernant le temps de travail et la rémunération des agents de maitrise sont toujours en cours. A suivre.
Nous réclamons toujours un avenant pour fixer, entre autres :
- Qu’il n’y ait plus aucun salarié en dessous du minima de sa tenue de fonction ;
- Que le taux de l’augmentation collective soit appliqué sur les minima des grilles de salaire, le barème RVI et les forfaits astreinte (soit 1,5% cette année) ;
- Que chaque salarié ait connaissance de sa grille de salaire.
Pour toutes questions ou remarques, contacter-nous :
06-22-14-02-01
cfdt.auchan.cadres@free.fr
10:11 Publié dans Actions syndicales, Cadres, Négociations | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : salaires, augmentations, agent de maitrise, cadres, ppa | | Facebook | |
28/01/2013
Management Auchan CSP Compta fournisseurs : des sanctions ont été prises
Suite à nos signalements concernant les pratiques abusives de l’équipe managériale du CSP comptabilité fournisseurs des sanctions et des mesures ont été prises.
Il est important que chacun prenne conscience que le lien de subordination n’est pas un lien de soumission.
Les salariés ne sont pas tenus de se plier à tous les désidératas ne relevant pas du contrat de travail.
Les méthodes du genre : chantage affectif et autres entretiens « individuels » face à plusieurs managers, n’ont pas lieu d’être.
La seule évaluation valable du salarié ne peut être que le résultat du travail fourni, et non la participation à des activités annexes ne faisant pas partie de la fonction.
Cela aura permis à certains de ces managers de prendre conscience qu’ils étaient allés trop loin. Quelques uns se sont excusés.
La situation semble globalement s’être améliorée, et les pressions se sont relâchées (nous contacter si problème).
Il n’en reste pas moins que nous avons pu constater des inégalités dans le traitement de cette affaire.
Il est important aussi de rappeler qu’il est illégal de faire pression sur un salarié pour le contraindre à la démission, même s’il a commis une faute.
A suivre…
18:12 Publié dans Actions syndicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : risques psychosociaux, harcèlement, management, sanctions | | Facebook | |
30/11/2012
Auchan doit renoncer à supprimer des postes en échange du crédit d'impôt
AFP. La CFDT a demandé mercredi qu'Auchan renonce à son plan de transformation de l'entreprise (PTE), qui vise selon elle à supprimer plus de 1.700 emplois, en échange du crédit d'impôt dont bénéficiera le groupe de distribution dans le cadre du pacte de compétitivité gouvernemental.
"Des entreprises vont recevoir un chèque fiscal, qui devrait atteindre 80 millions d'euros pour Auchan et 125 millions d'euros pour les 3 principales enseignes du groupe Mulliez", a annoncé Guy Laplatine, délégué syndical central CFDT, au cours d'une conférence de presse organisée à la veille d'un comité central d'entreprise à Marcq-en-Baroeul (Nord).
"A partir du moment où des cadeaux fiscaux sont faits pour favoriser l'emploi, cela doit se traduire au moins par l'arrêt des plans sociaux et une diminution de la précarité", a-t-il poursuivi.
"On s'adresse à l'employeur et au gouvernement. Il faut préserver l'emploi avant tout", a ajouté le syndicaliste.
Aucune mesure de ce type ne figure parmi les contreparties à l'utilisation du crédit d'impôt qui seront définies dans une loi que Matignon a promise pour début 2013.
Le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) sera de 4% de la masse salariale brute dès l'exercice 2013 avant de passer en vitesse de croisière à 6% en 2014, selon l'amendement au projet de budget rectificatif adressé mercredi aux parlementaires.
Auchan avait annoncé fin mars la création de 1.600 postes nets d'ici à 2014 à travers un plan qui prévoit la création de 3.200 postes environ via l'ouverture de 56 magasins, mais aussi la suppression de 1.600 postes.
La CFDT a mis en doute mercredi le chiffre de 3.200 emplois créés, évoquant pour sa part quelque 1.700 suppressions de postes, dont 600 sont particulièrement menacés, selon elle. Ces derniers ont fait l'objet d'un accord de méthode avec la direction d'Auchan, qui empêche tout départ contraint jusqu'à la fin décembre 2013, selon le syndicat.
"Le PTE est en cours, bien avancé et se poursuit", a commenté un porte-parole d'Auchan, interrogé par l'AFP, précisant qu'il était prématuré d'évaluer le montant du crédit d'impôt dont bénéficiera l'enseigne.
Auchan emploie 50.000 personnes en France. Mi-mars, le groupe a annoncé un bénéfice net en hausse de 14,9% à 810 millions d'euros au titre de 2011.
16:15 Publié dans Actions syndicales, Comité Central d'Entreprise (CCSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vidéos, plan social, gpec, fiscalisme | | Facebook | |
Auchan et les temps de pause : la CFDT veut une prime de compensation
Lors du comité central d'entreprise (CCE) de ce jeudi 29 novembre, la CFDT a présenté une pétition avec 5000 signatures de salariés pour demander le versement d'une prime de compensation pour l'ensemble des personnes concernées par l'affaire des temps de pause. Explication dans La Voix du Nord :
Retour en arrière. Des salariés d'Auchan réclament depuis des années le respect du SMIC. Ils reprochent à l'enseigne d'avoir intégré, entre 2000 et fin 2007, le temps de pause dans leur rémunération (5 % du temps de travail, soit trois minutes par heure travaillée), contrairement à ce que prévoient les conventions collectives.
« Action collective »
En octobre, la cour de cassation a donné gain de cause aux salariés. On attend désormais le passage devant les prud'hommes de Lille, dont la date n'a pas encore été fixée. « À raison de 4 000 euros par employé de niveau 1 sur sept ans et de 5 000 euros pour un employé de niveau 4, on parle d'une somme totale de plusieurs millions d'euros », précise Guy Laplatine, délégué central CFDT.
Cependant, sur 40 000 personnes concernées, seuls les 1 600 salariés qui ont déjà engagé une procédure pourraient profiter d'une décision favorable.
Pour les autres, les faits sont prescrits. « Nous avons donc décidé de mener une action collective et syndicale. La CGT nous soutient.
Cette action commence par une pétition qui a pour l'instant recueilli 5 000 signatures. Et nous imaginons, pourquoi pas, des mouvements en fin d'année.
Nous irons jusqu'au bout. Les salariés spoliés sont en droit de réclamer leur dû. »
la Cfdt avec vous et pour vous
15:33 Publié dans Actions syndicales, Comité Central d'Entreprise (CCSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pétitions, smic, pauses, temps de travail, salaires | | Facebook | |
19/11/2012
Méthodes managériales inadmissibles au CSP Compta Fournisseurs Auchan !
De graves faits ont été révélés mettant à jour un système managérial reposant sur la soumission et la peur.
Discours culpabilisants, chantage affectif, infantilisation, incitation à la démission, flicage, humiliations publiques…
Dans ce service, le code du travail est ignoré !
Les responsables de ce CSP ont dépassés les limites :
- Le responsable du service qui jette un verre d’eau à la figure d’une employée lors d’une réunion d’équipe !
- Les managers qui organisent un "tribunal publique" pour tenter de faire conspuer une salariée par l’ensemble de l’équipe !
- des managers ayant contraint des salariés à falsifier leur relevé de pointage pour leurs retirer des heures !
- Des salariés subissent des pressions pour n'avoir pas participé à des jeux ou des animations du service, pour ne pas se déguiser ou ne pas suffisamment applaudir quand on leur demande et ne pas se soumettre aux gages... En les pénalisant sur la prime métier alors que tout cela n’entre pas dans le contrat de travail !
Et il y a encore beaucoup à dire...
Tout cela derrière une fausse ambiance de convivialité et dans un contexte où Auchan ne respecte pas ses obligations légales en matière d’évaluation des risques psycho-sociaux.
La CFDT ne laissera pas de telles méthodes se développer !
Le 15 octobre, nous avons alerté la DRH. Elle est intervenue auprès des managers, mais n’a pas pris pour autant les mesures à la hauteur des faits.
La faiblesse du traitement, face à des fautes aussi graves, met en évidence des inégalités injustifiables entre salariés.
La direction cautionne-t-elle ainsi ces comportements illégaux ?
Contact : cfdt.auchan.centrale@free.fr
06 22 14 02 01
18:24 Publié dans Actions syndicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : risques psychosociaux, harcèlement, management | | Facebook | |