15/01/2025
Questions CFDT au CSE Auchan ARI des 13 et 14/11/2024
CFDT : Sur le protocole de communication, sur une équipe de 4 fonctions où 2 sont supprimées, les 4 seront reçues ?
DRH : Elles seront reçues après l’information collective, après le 15. Il y a des équipes très grandes qui sont concernées. Priorité à ceux dont le poste est directement impacté.
CFDT : La semaine dernière, nous vous avons fait part de notre manque de confiance. Il reste. Il s’appuie sur le fait qu’il y a quelques années, nous avons eu un PDV qui n’a pas amélioré les choses. Qu’est-ce qui va nous assurer maintenant, que le plan de réorganisation prévu et les axes d’amélioration de la top line vont fonctionner ? Sur les questions économiques, il est indiqué à la page 67 du livre II que les cotisations internationales sur la France sont de 107 M€ en 2023. Quel est le contenu de ce montant ?
Directeur Finance : Les axes ont été recentrés autour des 6 priorités stratégiques depuis un peu plus d’un an. La nouvelle gouvernance est arrivée depuis le début de l’année qui n’a pas remis en cause et qui n’a pas changé la trajectoire avec une compétence forte sur le métier du retail alimentaire vu le profil des deux DG. Avec également un pilotage très serré puisque nous avons mis en place des KPI avec une restitution dans chaque conseil d’administration d’Auchan retail pour s’assurer que nous sommes bien sur le chemin annoncé. C’est la garantie que nous apportons sur la bonne exécution du plan. D’autre part, depuis 3 ans, nous avons développé une lecture économique qui est claire et assez simple qui permet de bien mesurer tout cela. Aujourd’hui, nous avons un indice de fiabilité sur nos prévisions qui a fortement augmenté et qui nous rend confiant sur les trajectoires que nous annonçons.
CFDT : Cela fait des années que nous disons que nous ne sommes pas bons sur les prix. Qu’est-ce qui va changer demain avec cette nouvelle organisation ? A nouveau, il y aura des dérives, nous vous préviendrons et nous ne serons pas écoutés. Il y aura un nouveau PSE dans 4 ans. Il n’y a pas que les prix, il y a aussi l’organisation en magasin. A force de changer les modes d’organisation, ça a désorganisé l’ensemble de l’entreprise.
Directeur Finance : Guillaume Darrasse a pris le lead sur le sujet prix et il en a bien conscience. Dans le cadre de la reprise des magasins Casino, il y a eu un positionnement prix de décidé sur l’ensemble de ce parc qui est différent de celui des magasins historiques pour tester ce positionnement prix, la sensibilité des collaborateurs et les impacts associés sur la dynamique du CA. Aujourd’hui, nous n’avons pas les moyens de financer cette baisse de prix sur l’ensemble de notre parc historique puisqu’un point représente 60 M€. Pour financer cette baisse de prix, deux axes principaux sont regardés. L’alliance à l’achat est le premier et énormément d’énergie est positionnée sur cet axe. Le second est une réduction de notre base de frais fixes car avec un CA qui décroît, nous ne pouvons continuer à avoir cette augmentation des coûts fixes. Nous allons mesurer les avancées et les économies générées qui seront réinjectées dans les prix. La stratégie est bien prise en compte par le comité exécutif.
CFDT : Sur le deal Intermarché, il y a un volet alimentaire et un volet non-al. Sur l’alimentaire, nous sommes défavorisés. Intermarché sera favorisé sur l’image prix de l’alimentaire mais il nous a été dit que nous rééquilibrerions sur le non-al. Est-ce exact ?
Directeur Finance : Le projet Arlequin est un deal gagnant-gagnant. Évidemment, nous n’achèterons pas au même prix qu’Intermarché demain. En revanche, nous nous inscrivons dans un mouvement où nous allons bénéficier de baisses de prix plus importantes que si nous avions continué à être seuls. Avec 8% de parts de marché, nous ne pouvons rien faire. Nous nous mettons dans une situation avec Intermarché pour peser sur nos achats et gagner sur les achats. Nous n’allons pas nous aligner mais nous sommes sur une base de déflation de nos prix. Nous allons accélérer ça avec l’attachement à un Buying Office. Nous sommes sur une dynamique de mieux acheter. Nous sommes dans la course et il y a des étapes à franchir. C’est un contrat long et l’importance dans la course est d’aller de plus en plus vite. Le principal est d’en faire partie. Nous nous donnons les chances d’y arriver mais je suis d’accord qu’il y aura encore ce décalage.
CFDT : Quel est le deal pour Intermarché ? On nous a expliqué que son intérêt est qu’Auchan est bon sur le non-al. Demain, les réductions de surface vont impacter le non-al.
Directeur Finance : L’important sur le non-al est aussi de gagner notre vie. Il faut faire un focus sur le non-al sur lequel il y a de la récurrence. Des choix seront faits par les équipes sur le non-al. L’intérêt est que sur ces produits, nous allons bénéficier du volume d’Intermarché et Casino pour mieux acheter. Nous avons des projets de vente en B2B. C’est du positif pour nous car nous avons le lead au travers de la centrale créée. Nous allons, sur les produits sur lesquels nous allons nous concentrer, acheter beaucoup plus. C’est un autre élément qui va nous permettre de récupérer de la marge.
CFDT : Ces questions sont posées car il y a eu des précédents avec d’autres groupements à l’achat qui n’ont rien donné.
Directeur Finance : Les équipes sont en place. Les choses sont en train de se figer pour démarrer dans le cadre des négociations 2025. Nous n’avons pas les chiffres à date et nous saurons mesurer cela dès 2025.
CFDT : Quelques questions concernant la stratégie de l’entreprise. Nous nous rendons compte, au travers de la lecture de ce projet, qu'il y a un transfert d’activité de la France, des équipes corporate vers les pays. Est-ce que les pays sont informés du futur surcroît d’activité ? Sont-ils préparés à voir leurs frais augmenter ? Nous avons vu que les business lines sont reconduites. Il est certain que dans un an, les business lines seront mortes au profit uniquement des projets France. Toutes les bonnes volontés souhaitées il y a 7 ans pour essayer de mettre en commun un certain nombre de choses sont mortes. Tous les pays vont se reprendre leur IT, leur communication, leur RH, etc. Il n’y a plus rien de commun.
DRH : Les DG ont été informés la veille des CSE de la semaine dernière. Ils ont comme rôle de redescendre les informations à leurs comités de direction. Cela n’empêche pas que chaque directeur dans les fonctions transverses qu’il occupe pourra aussi partager la feuille de route des directions. La DRH corporate sur l’aspect régalien, n’intervenait pas sur le run, l’opérationnel de chacun des pays. Le rôle d’une DRH à l’international a vocation à poser le régalien et mettre en place les politiques RH, suivre les indicateurs, les KPI, poser l’ambition et coordonner les éléments régaliens. Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux DRH actuellement en pays et qui gèrent très bien au quotidien. Nous avons vocation à représenter le groupe dans ses différentes composantes et notamment dans les éléments extra financiers pour les banques et pour notre actionnaire aussi. Nous avons un certain nombre d’indicateurs que nous leur demandons de suivre et que nous monitorons au niveau du groupe. Les DRH doivent s’inscrire dans le cadre d’une politique que nous avons posé et poser leur propre politique dans ce cadre voire faire mieux et plus si elles en ont les moyens économiques et humains. Sur la partie IT, Kairos avait assez bien précisé la manière dont cela allait être opéré. De la même manière, le groupe coordonne les aspects régaliens dont Fine. Fine est un programme pour lequel il a été décidé qu’il serait poursuivi dans l’ensemble des pays. Pour la cybersécurité, c’est aussi un sujet régalien. La protection cyber du groupe est capitale pour nous. Les sujets régaliens servent à protéger l’intégralité du groupe. Vous dire si le programme commerce plaît à tous les pays et fonctionne bien, manifestement, c’est un peu compliqué. Pour ceux qui ne l’ont pas mis en place, je ne sais pas ce qu’il en est.
CFDT : Lors de la consultation du CSE concernant le projet Kairos, il avait été mis en évidence le fait qu’il n’y avait pas de mandat ni de consultation ou de travail de ces business lines avec les pays. Est-ce que quelque chose a été fait pour ça ?
DRH : Je note le point, je reviendrai vers vous.
CFDT : J’aimerai une précision sur les coûts et le bilan autour de l’appel d’offre sur l’outil de gestion des transports. Deux chefs de projet sont partis et ont démissionné à cause de cela.
DRH : Dans les éléments complémentaires que j’ai, l’animation de la business line supply chain et groupe serait désormais assurée directement par la direction supply chain. L’animation des responsables supply des pays serait faite par cette direction supply. La responsabilité centralisée du métier supply sur les sujets de TMS ou OMS pour les pays. Les autres activités, portées actuellement par l’organisation corporate seraient rapprochées de certaines missions réalisées au sein de la direction projet transverse supply chain ARS à savoir que cette direction est l’entité projet métier existante et intervenant sur tous les domaines de stratégie supply. Demain, elle traitera des sujets France et internationaux.
CFDT : Si vous interrogez quelques-uns de mes collègues en informatique, vous verrez que la business line est vécue comme un frein et non comme un accélérateur. Là, ils ne participent à aucune décision budgétaire.
DRH : C’est le métier qui porte.
CFDT : Il ne porte rien. Si ça ne marche pas sur la suppl, ça ne marchera pas sur l’offre.
DRH : L’enjeu était que l’offre soit rendue disponible au plus proche.
CFDT : Quelle est l’étude d’impacts de l’activité pour tous ceux qui auront à utiliser les outils au juridique ? Quels seront les utilisateurs de ces outils ? Les personnes seront-elles formées ?
Directrice juridique et fiscal : Pour moi, le CLM est l’outil le plus important et il est déjà en déploiement depuis 2 ans. Cet outil est doté d’un peu d’IA. Il est passé par tous les comités.
CFDT : L’introduction d’un nouvel outil fait appel à une consultation en CSE.
Directrice juridique et fiscal : Un CLM est classique. Tout le monde a ça depuis 10 ans. Nous ne sommes pas sur un déploiement d’IA mais d’un CLM avec option d’IA. Cela permet juste d’avoir un cadre de contrat où tu bloques les clauses que l’entreprise ne souhaite pas voir modifiées par le commerçant, l’opérationnel ou autres et tu lui permets de modifier certaines clauses de manière autonome et responsable. Ça peut être la durée, les parties. Le contrat va se générer tout seul si la contrepartie est ok. Il n’y a pas besoin d’un juriste. Avant, nous le faisions avec Excel.
Sur la direction assurances, il est proposé d’externaliser complètement la fonction de gestion des polices d’assurances et des sinistres d’assurances auprès de courtiers. C’est la réorganisation la plus forte au sein de la direction juridique avec 2 suppressions de responsables assurances et la suppression de 2 gestionnaires d’assurances sur les 3.
CFDT : Sur le livre IV, page 63, il est écrit « de plus, les besoins de l’activité évolueraient vers la dotation d’expertise d’assurance plus spécialisée ». Qu’est-ce que cela veut dire ?
Directrice juridique et fiscal : Aujourd’hui, au sein de la direction assurances, nous n’avons pas de juriste assurances. J’avoue que ça manque. Nous parlons beaucoup France mais quand nous sommes sur l’international, nous nous rendons compte qu’il y a toute une mécanique qui n’était pas forcément gérée au sein de l’équipe et c’est quelque chose que nous devons travailler beaucoup plus.
CFDT : Dans les 3 fonctions citées, qui va le faire ?
Directrice juridique et fiscal : Il y a une phase RH où les personnes peuvent se porter volontaires. J’attends de voir ce qu’il va se passer pour voir comment mettre en place l’accompagnement. Je vous apporterai la réponse.
CFDT : Est-ce que les nouveaux postes peuvent être candidatés par les gestionnaires assurances ?
Directrice juridique et fiscal : Toute création de poste sera ouverte à l’ensemble des collaborateurs.
CFDT : Concernant le DPO, cela passe de 3 à 1 ?
Directeur sécurité sureté : L’équipe DPO actuelle est composée de 5 personnes. Le DPO et 4 collaborateurs. Il a été décidé de la suppression, parmi les collaborateurs, de 2 postes.
DRH : Une partie des effectifs reste en France et une partie ARI. Il y a bien un manager DPO et 4 collaborateurs au total aujourd’hui. DPO c’est au global ARI et France. Il y en a 3 chez ARI et 2 en France.
CFDT : Quelle est l’activité de ces personnes ?
Directeur sécurité sureté : Elles ont un double rôle. Elles sont chargées de veiller à tout un domaine réglementaire qui s’applique à tous les pays de l’UE, autour du règlement de protection des données personnelles. Dans le cadre des standards Auchan, il a été décidé depuis plusieurs années, de respecter le droit français peu importe le pays. Le rôle d’accompagnement porté par cette équipe a été divisé entre les différentes personnes. Ils agissent dans différents domaines en fonction des dossiers qu’ils sont en train de suivre. Le principe est la veille des attentes réglementaires et, quand c’est nécessaire, il se charge des notifications à la CNIL en France ou à la CNIL du pays concerné. Il s’agit d’avertir d’une atteinte ou d’un soupçon d’atteinte à nos données personnelles. Cela représente beaucoup d'activités.
CFDT : Ont-ils une mission d’expertise auprès de la cyber ou des équipes métier ?
Directeur sécurité sureté : Il y a une interaction très forte. 90 % des affaires de données personnelles sont liées au monde IT et à l’informatique. Ils n’ont pas d’homologues au sein de l’équipe. C’est eux qui portent l’expertise pour tout Auchan. Dans tous les pays, il y a des référents qui peuvent être internes ou externes.
CFDT : Compte tenu de l’activité importante, je suis étonné de voir des postes supprimés.
Directeur sécurité sureté : Je crois que dans toutes ces activités portées historiquement par l’équipe DPO Auchan, il y a des partenaires, des liens avec Chronodrive, Partisan du goût et autres qui, formation initiale faite et lancement par Auchan avec son degré de maturité terminé, vont voler de leurs propres ailes. Ils vont donc porter eux-mêmes cette activité à leur profit et l’équipe concernée sera déchargée de cette activité. C’est le projet d’Anne-Sophie.
CFDT : Sur l’audit et contrôle interne, pourquoi conserver 2 services différents alors que l’ensemble des autres domaines sont fusionnés ?
Resp du contrôle interne : C’est une décision stratégique car le contrôle interne est une fonction. C’est aussi un dispositif qui doit être au plus proche des activités d’une entité. Les activités Corporate et France sont suffisamment différentes pour avoir 2 dispositifs distincts.
CFDT : Sur la Direction Transformation et Digital, avant de passer sur les impacts humains, j'aimerais revenir sur ce qui vient d’être présenté. J’ai noté les objectifs de convergence. Je trouve l’ambition faible que de tabler sur un changement d’outil de saisie de temps. Nous parlons de convergence au travers de METI. De mémoire, ARF ne travaille qu’avec METI Store alors que nous avons une suite plus complète. Il me semble que la migration de METI sur la partie internationale a été arbitrée. Cela aurait pu amener des compétences.
Directeur SI : Nous n’allons pas nous limiter à ces outils en termes de convergence mais ces outils sont déjà communs. Nous allons essayer de nous aligner. Si je prends METI, ça valait le coup de demander aux équipes de regarder en même temps la nouvelle version avant de faire des montées de version. Nous profitons de cette partie de convergence pour regarder ce que nous pouvons arriver à faire de façon à faire travailler les équipes le plus rapidement ensemble sur des sujets communs. ARI et ARF ont toujours choisi des outils différents. Demain, nous voulons arriver à avoir les mêmes outils sur les deux.
L’organisation que nous proposons permettra forcément de converger.
CFDT : Est-ce que le projet Oracle TMS va être stoppé ?
Directeur SI : Je fais tout pour. Nous découvrirons s’il peut l’être et si nous ne sommes pas trop engagés. ARF n’était pas partant pour le faire.
CFDT Nous entendions aussi le fait que la France ne prenne pas le pas sur les choix ARI. Nous entendons sur la Data, que nous allons prendre la solution Data France pour la mettre sur tous les pays.
Directeur SI : Nous déclinons ce qui a été fait sur Kairos. La France s’aligne sur Kairos et sur l’organisation que nous proposons et qui rejoint les principes de base qu’Olivier a toujours défendu. Fine est un projet d’entreprise. Les pays n’étaient pas forcément d’accord mais une décision de groupe a été prise et nous déroulons. Le TMS 2.0 n’est pas une décision d’entreprise et nous allons nous battre. Ce système de gouvernance ne va pas changer. Nous proposons de décliner le résultat de la mission qu’Olivier a porté sur Kairos. Il n’y aura pas d’application de la Data France sans étude d’impact. Pour le moment, rien n’est validé sur la Data.
CFDT : Sur les 3 postes détruits sur le run, ce sont des postes d’administrateurs techniques. Il y en a actuellement 4. Nous en supprimons 3. 3 de ces postes sont occupés par des responsables d’activité et un par un administrateur technique. Cette équipe compte aussi 22 externes. Pourquoi on les supprime ?
Directrice de projet : Ce ne sont pas 3 postes d’administrateurs techniques. Ce sont 2 postes et un poste de directeur de service. Pour ces deux postes, la raison est que l’objectif est de faire l’activité côté run IT sur les postes d’administrateurs techniques et de renforcer le rôle de run IT. Rien n’a été fait pour dégrader.
CFDT : Je pense que ces postes sont à réévaluer à la hausse. Le fait d’avoir créé ITAAS et demain la DIT fait que ITAAS demandera à ce que les équipes métiers possèdent un bagage technique beaucoup plus poussé. C’est ainsi que les équipes run se construisent. Il va falloir penser à créer des postes d’experts techniques. C’est ce qu’il manque.
Des externes possèdent une grosse connaissance.
Directrice de projet : Tous les externes qui sont des pépites sont maintenus. Tout a été maintenu pour éviter la dégradation du service. Nous allons augmenter le rôle de run IT.
CFDT : Il ne pourra pas tout faire. Il manque des pans entiers d’activité sur ce poste d’administrateur technique qui est détruit.
Directeur SI : Avec le budget posé pour 2025 qui n’est pas encore validé, le run est préservé. Le volume de run est quasiment toujours le même. Nous attaquons le projet car c’est lui que nous arrivons à arbitrer facilement. Nous n’arrivons pas à inverser le run et le rendre efficient.
Nous voulons le rendre efficient à terme. Nous ne sortons quasiment que des externes sauf sur des postes internes que nous décidons, des deux côtés, d’externaliser. Nous avions des postes mal positionnés. Nous avions des gens qui étaient sur le run et qui auraient plutôt dû être sur ITAAS et inversement. Nous rééquilibrons l’ensemble du dispositif. Normalement dans le livre IV, nous expliquons poste par poste.
CFDT : Lors de la dernière consultation sur le projet Kairos, de nombreuses réserves ont été mises en évidence sur la construction des business line. Il n’y a pas de mandat, pas de participation pays. Je vois que la notion de business line est reprise dans le nouveau projet. Ces business lines sont intégrées aux équipes France métier où, je le crains, la priorité soit uniquement sur l’activité France. Le fait que l’activité internationale soit reprise avec les équipes France, ça va être occulté. Nous disions qu’il fallait se recentrer sur les métiers mais en face, nous n’aurons que la France.
Directeur SI : C’est un point de vigilance que nous avions en tête. L’écueil des 12 derniers mois sur la mise en place de la supply chain notamment, est toujours sur cette tension que nous pouvons avoir entre ARS et ARI. Le rapprochement des deux entités était nécessaire pour pouvoir arbitrer et gouverner.
CFDT : A plusieurs reprises, j’ai lu que certains pans d’activité sont remis au sein de chaque direction métier. Qui va être garant que demain, l’ensemble des processus métier France et internationaux soient mis à jour sur un outil unique ? Qui va contrôler ?
Directrice Transfo ARF : C’est moi. Dans les métiers, nous remettons le run. La direction transformation mène des projets. Ce qui faisait que nous avions du mal à maintenir dans le temps ces process et ces outils, c’est que ça restait dans ces équipes business line projet qui faisaient à la fois du run et du projet et ça n’était pas réintégré dans les directions métiers en responsabilité car il n’y avait pas forcément dans ces directions métiers, des équipes outils méthodes garantes de l’amélioration continue, de la tenue à jour de process et de l’évolution des core models dans le temps. Nous sommes aujourd’hui dans une séquence de l’entreprise où la responsabilité est remise au premier plan. Nous réintégrons bien dans les métiers, leurs outils et leurs méthodes. Nous avons fait en sorte d’agréger les équipes run dans ces directions métiers. Je vais accompagner ces directions dans la mise en place de ces pôles outils méthodes et de leur fonctionnement similaire pour qu’ils puissent se parler et résoudre des problèmes transverses qui touchent plusieurs produits sans forcément monter un projet pour cela. Pour mettre en place un outil corp model, nous ne devons pas entrer par l’outil mais par la manière de travailler sinon, il y a peu de chances que l’outil fonctionne. En remettant la responsabilité au métier avec un accompagnement et une vigilance de la direction transformation, nous pourrons aller vers l’IT. C’est l’ambition du projet.
CFDT : Sur l’informatique, j’apprends qu’un responsable d’activité passe d’une direction opérationnelle à une direction projet. Ça change beaucoup.
Directrice Transfo ARF : Cela fait partie des éléments que nous allons continuer d’accompagner. Dans la direction transformation telle qu’elle existe aujourd’hui, les équipes peuvent accompagner là-dessus et si le projet est validé, ces équipes accompagnement au changement continueront à vous accompagner. Une personne est dédiée sur la partie change digital.
CFDT : Nous venons d’apprendre que chacune des directions métiers reprend aussi la partie opérationnelle du maintien et de la description des processus métiers à la fois France et pays. Est-ce clair pour vous que c’est dans vos missions ? Est-ce clair aussi pour vous qu’il y ait quelqu’un pour le faire ?
Directeur Financier : Nous avons voulu laisser une équipe transfo finance pour les métiers de la finance. Nous considérons que nous avons un effort important à faire sur la digitalisation des outils de la finance et nous avons besoin de cette organisation. Le métier de la finance est très centralisé pour ce qui est des outils et nous devons y veiller.
CFDT : Pour la RSE, vous allez aussi collecter la partie internationale ?
Directeur Qualité et RSE : Il faut structurer la collecte de la partie internationale. La collecte se fait dans les pays. Nous structurons, définissons les outils et nous articulons le lancement des outils, leur mise en œuvre au sein des différents pays.
Communication et animation opérationnelle sont des postes avec une double orientation. Il est question du suivi des feuilles de route auprès de l’exploitation et des produits ainsi que la formation, la sensibilisation, l’acculturation des équipes. La communication porte aussi bien sur l’interne que l’externe. En interne, il faut créer toute la dynamique nécessaire pour que chacun dans son métier au sein du groupe Auchan se sente acteur des différents sujets de la RSE au quotidien dans l’entreprise et à l’extérieur de l’entreprise. La RSE a pour principe de chercher à communiquer. Il y a toujours eu un relai communication mais là il faut la structurer pour emmener l’ensemble des collaborateurs d’Auchan à intégrer dans leur vie des gestes RSE et qu’ils soient capables d’accompagner la stratégie décidée.
Pour le reporting, il faut un poste dédié à consolider. Une personne va travailler en collaboration avec le poste de Data ESG. C’est là où il y aura la tour de pilotage de ce qui doit remonter des entités, que ce soit la direction opération produit ou les pays afin de pouvoir aller vers la finance avec les indicateurs souhaités par cette dernière. Pour la communication d’impact et de performance, il y a tout le volet d’articulation avec agence de notation, questionnaire ONG et autres. Pour la partie notation, cela se fera avec la finance. La relation avec les organismes d’évaluation financière, c’est la finance qui la porte. En revanche, les questions posées, la finance ne sait pas y répondre. Les réponses se trouvent dans les politiques, les actions… Il faut être capable d’adapter et d’expliquer la réponse. Ce sont des sujets que j’aborderai aussi dans le cadre de la gouvernance commune à mettre en place avec la finance pour avoir une bonne articulation. Les ONG ont aujourd’hui le pouvoir d’attaquer une entreprise en estimant qu’elle ne fait pas bien son travail de due diligence, de limitation de ses impacts sur l’environnement. Les 2 derniers postes portent sur projet et transition. Il est possible de retrouver une capacité d’innovation. Ce sont tous les nouveaux sujets qui vont apparaître. Nous sommes au début de l’analyse des impacts. Des gens vont faire cette veille et vont assurer une partie projet. Nous ne sommes pas sur des experts de même niveau que les experts transition. Ce sont des personnes qui conduisent les projets et qui les conduisent avec des projets de transformation avec les différentes entités, avec les différentes directions. Ces personnes seront garantes de la mise en œuvre du séquençage du projet dans chacune des directions. Ce sont ceux qui sont en contact au quotidien avec les directions pour la mise en œuvre des projets de transition environnementale ou sociale.
En synthèse, il est question de 6 rattachements entrants et de 4 créations de postes, dont un au sein de solidarité.
CFDT : Dans la RSE, il y aussi la qualité du dialogue social ?
Directeur Qualité et RSE : C’est dans la partie RH qui contient tous les sujets humains internes qui ont plus de valeur dans le travail sur la marque employeur que du côté de la RSE.
DRH : Dans les politiques, nous avons rédigé 7 politiques RH que nous avons partagé aux pays avec des ambitions et des indicateurs. Nous avons une politique sur le dialogue social.
CFDT : Il n’est pas évoqué de création de poste dans la constitution de la direction marketing ? Ce sont uniquement des rattachements entrants.
DRH : Il y a les rattachements entrants de 15 postes. Le poste est créé chez ARS.
Directrice Marketing : Il s’agit de la 1ère partie, c’est-à-dire les postes qui sont aujourd’hui chez ARI.
Pour avoir une vision plus globale et voir où se situent ces postes au sein de la direction de la marque, il y a la présentation macro de l’organisation cible du projet de la direction marketing.
CFDT : Il est marqué « rationnaliser la demande grâce à l’accroissement de la responsabilité conférée aux pays ». Qu’est-ce qui est confié aux pays qui ne seront plus dans les activités de Katia ?
Directrice Marketing : L’objectif est que les équipes France et internationales de Katia soient ensemble et soient en charge de donner des entrants stratégiques et des évolutions d’outils pour les pays. Aujourd’hui des outils sont communs à tous. Les équipes de Katia vont se trouver à 2 niveaux. Elles vont être dans la direction Data/connaissance client/CRM/programme relationnel et dans la direction outils et méthodes. Outils et méthodes est une direction qui consolide des expertises monde car aujourd’hui il y a des PO qui connaissent l’outil, qui savent identifier le besoin du pays et qui travaillent avec l’IT pour développer les besoins des pays sur les outils. Nous consolidons ces équipes France et monde de manière à travailler plus tous ensemble.
La problématique actuelle est que, pour un certain nombre d’outils, nous ne sommes pas tous ensemble sur les mêmes outils. Nous essayons de mutualiser les outils monde et France pour pouvoir optimiser ensemble l’utilisation des outils. De plus, lorsqu’il est question de e-commerce, de feed ou de relation client, ce sont des outils coûteux. Il y a donc tout intérêt à utiliser les mêmes outils et à les faire évoluer ensemble. C’est pour cette raison que ces équipes sont regroupées ensemble.
CFDT : Qu’est-ce qui garantit que les demandes d’évolution des pays seront traitées avec la même équité que les demandes d’évolution de la France ?
Directrice Marketing : Guillaume Darrasse est président et DG monde. Il représente autant les pays qu’il représente la France. Par définition, son Codir aussi. C’est la raison pour laquelle les équipes sont consolidées plutôt qu’isolées. L’organisation est pensée au service de tous.
CFDT : Concernant la stratégie sur les prix, tout cela est validé au niveau budget ?
Directrice Marketing : Oui.
CFDT : Combien coûte l’audit de l’expérience client ?
Directrice Marketing : Il y a un vrai sujet. Cela rejoint le plan d’animation commerciale. Aujourd’hui, 500 personnes de l’entreprise travaillent sur ce plan. Le sujet est ce processus, comment faire pour l’optimiser, que ce soit plus fluide et pour que les gens y passent moins de temps. Nous avons donc besoin d’auditer ce processus. Nous le faisons en groupe projet entre les différentes directions. La direction de la transformation nous aide pour faire qu’à un moment, notre processus de construction de notre offre dans l’animation commerciale se fasse plus vite et que les gens passent moins de temps.
CFDT : L’ensemble du CSE déplore l’absence des décisionnaires.
Sur les RH, sur le volet international, nous constatons au sein de la communication, au sein de la gestion des talents où il y a une réduction de périmètre et où nous repoussons l’activité dans les pays, est-ce que ça a du sens ? Les pays sont-ils au courant ? Sur quelle échéance ce transfert d’activité sera effectif ? Nous savons qu’au sein du comité européen, nous mettons en place un certain nombre de choses notamment sur la sécurité et les conditions de travail. Est-ce que c’est abandonné ?
DRH : Les instances européennes vont poursuivre. Elles sont régaliennes. Il n’y a pas de remise en cause. C’est une nécessité et peut-être avec des personnes qui prendront plus d’ampleur sur ces sujets. Le changement peut aussi avoir du bon.
CFDT : Il y a un réel intérêt et un réel besoin d’investir là-dessus et de pouvoir avoir une influence importante sur les pays sur certains domaines. De plus, qu’en est-il de toute la protection sociale d’un point de vue global et qui permettait d’avoir de la protection sociale dans tous les pays ?
DRH : Je pense qu’il faudrait qu’on trouve le temps de vous présenter les politiques RH. Nous l’écrivons pour le 28.
CFDT : Pour le 28, il faudrait aussi une restitution de tous les travaux faits sur la définition des fonctions, des parcours professionnels. Je n’ai pas envie que ce soit abandonné. J’ai envie de capitaliser sur tout le travail fait.
DRH : Nous avons une matinée le 28. Nous verrons ce que nous pouvons faire.
CFDT : Une partie des activités RH est renvoyée sur les managers. Nous savons que les managers vont devoir faire la saisie des bons de commande, faire la gestion des formations et encore d’autres choses. Ils ne sont pas préparés.
DRH : Ils seront accompagnés.
CFDT : Il faudra un vrai accompagnement, à faire auprès de nos managers et de nous-mêmes, et avoir en tête qu’il y a plusieurs interlocuteurs.
CFDT : Si nous mettons l’EIC à partir de lundi, les personnes concernées par les suppressions de postes sont informées. Durant la période entre la consultation d’aujourd’hui et la consultation de mars, il peut se passer que nous proposions des organisations nouvelles qui permettent de sauvegarder des emplois. Comment est-ce que nous pouvons travailler sur cette possibilité ?
DRH : La société va vivre. De la même manière, nous pouvons avoir des collaborateurs qui quittent l’entreprise et qui libèrent des postes devenant ainsi vacants alors que ce n’était pas prévu. Cela peut faire jouer ce que nous avions mis en place. Tout l'intérêt est de suivre, lors des commissions prévues, l’avancement du plan.
CFDT : Sur les administrateurs techniques, admettons que nous arrivons à valoriser le fait que nous avons besoin d’experts techniques actuellement non identifiés. Est-ce que ça peut être acté entre temps dans le projet de PSE ?
DRH : Cela donnera lieu à des retours avec le CSE sur le sujet. Le plan avancera. Quand nous consultons, ce n’est pas seulement un avis mais il y a aussi vos remarques.
J’ai déjà parlé du dispositif d’écoute. Vous devez tous avoir le numéro de téléphone à disposition. Tous ceux qui disent qu’ils vont appeler ne le font pas. Le conseil est d’appeler ensemble. Nous avons parlé des acteurs santé. Sachez que le médecin est mobilisé sur le sujet.
CFDT : Pour les réunions d’info, au niveau des sites, ce sont uniquement Croix et la Haute Borne ? Il n’y a pas Paris ?
LHH : C’est Croix, la Haute Borne et la Centrale. Pour Paris c’est un autre sujet mais, bien évidemment, il y en aura à Paris et partout en France pour le reste des sujets. Il y a des équipes différentes pour les différentes localisations.
CFDT : Il serait aussi intéressant d’avoir quelques données qualitatives dans le sens où il serait bien de connaître les grandes difficultés que peuvent rencontrer les collègues afin de mettre en place des mesures d’accompagnement plus globales pour rappeler un certain nombre de règles.
LHH : Vous allez les avoir. Nous faisons des retours globaux sur tout ce qui peut se dire. Ce sera totalement confidentiel. Une fois dans la phase EME, il y aura une totale transparence avec l’entreprise, notamment sur les avancements des situations personnelles. Il faudra faire valider à la commission de suivi vos différents projets. De plus, comme vous serez en congé de reclassement à ce moment, il y a un devoir de retour à l’entreprise.
Le monde du travail est fortement en mouvement, avec une dynamique du marché de l’emploi qui est assez forte en ce moment. Notre but est de vous apporter des réponses, de vous aider à construire votre projet.
Pour toutes questions ou remarques, contactez votre représentant CFDT chez ARI :
Tel : 06 09 09 10 29
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17/12/2024
Questions CFDT aux CSE Auchan ARS/ARA des 5, 13, 14 et 21/11/2024
CSE Auchan ARS/ARA du 05/11/2024
CFDT : Concernant les augmentations de 15 % sur l’immobilier, à quoi est-ce lié ?
Directeur Financier : C’est lié à l’inflation et aux indices de coûts de l’immobilier. Je parle de données macroéconomiques qui ne sont pas spécifiques à Auchan.
CFDT : Ce sont les loyers payés à Ceetrus ?
Directeur Financier : Non. Les loyers qui sont en général payés par l’ensemble des secteurs aux propriétaires d’immeubles commerciaux.
CFDT : Ça n’a pas d’impact chez nous.
Directeur Financier : Ce n’est pas un impact spécifique à Auchan mais général. Nous avons une partie de notre périmètre qui est en location. Nous avons donc des augmentations liées aux indexations des loyers.
CFDT : Vous mettez les chiffres des augmentations de salaires Auchan, les coûts de l’IT Auchan et vous mettez sur le même plan un coût de l’immobilier qui n’est pas spécifique à Auchan et qui ne correspond pas à la valeur réelle impactée dans nos comptes.
Directeur Financier : Je parle ici d’un contexte général.
CFDT : Ce chiffre n’est donc pas du même ordre que ceux du dessus, et nous ne savons pas l’impact financier qu’il a réellement sur nos comptes sachant que les coûts de l’immobilier sont repris par la poche gauche.
Directeur Financier : Je parlerai de l’impact sur Auchan dans les slides suivantes.
CFDT : C’est donc un chiffre à relativiser.
Directeur Financier : C’est un chiffre macro.
CFDT : Quel est l’impact de l’alliance sur les suppressions de postes ?
DRH : L’alliance n’a pas d’impact sur l’emploi. Nous sommes sur un autre projet de réorganisation avec les axes qu’Arnaud a évoqué. C’est bien cette réorganisation avec les axes évoqués qui a des conséquences sur l’emploi.
CFDT : Y a-t-il quand même des postes d’acheteurs ou d’assistantes achat qui sont supprimés aujourd’hui ?
DRH : Cela fera l’objet d’un développement en R1. Ce n’est pas l’objet aujourd’hui où nous restons macro.
CFDT : Nous voyons passer des informations comme quoi les 3 sites d’AuchanDirect (AECF) ferment. Il y avait plus de sites que ça. Aux élections il y avait au moins 5 sites supplémentaires.
DRH : Nous n’avons pas dit qu’ils fermaient. Nous n’abordons pas AECF dans cette instance mais simplement ARS.
CFDT : Cela fait des années qu’on parle d’omnicanalité à Auchan. Or, il est dit ici qu’Auchan n’est pas encore une entreprise omnicanale.
DRH : Dans la réalité, nous ne l’étions pas, ne serait-ce que par la séparation de la direction e-commerce et de la direction qui, à date, s’intitule plan commerce et animation client collaborateur.
CFDT : Ce n’est pas ce qu’on nous a dit pendant des années.
DRH : Nous sommes d’accord mais le fait d’avoir 2 directions avait pour effet de ne pas concrétiser cette omnicanalité.
CFDT : Auchan.fr ressemble plus à une plateforme de vente de Boulanger qu’à une plateforme de vente pour Auchan.
DRH : Nous développerons la stratégie lors de la R1.
CFDT : Est-ce que les objectifs de la franchise vont-être revus ?
DRH : La franchise est un des axes du projet de réorganisation. Ce sera développé à la prochaine réunion.
CFDT : Concernant les externes, sur lesquels vous ne donnez aucune info, nous parlons tout de même d’organisation. Cela impacte forcément l’organisation. Il faut aussi avoir les informations sur la charge de travail qui pourrait en résulter qui va incomber à ceux qui restent, et avoir une vision sur l’organisation qui va en découler.
DRH : Ce sera dans le livre 4, dans les documents que vous aurez ce soir. Vous aurez des grilles d’analyse de charges par rapport aux postes impactés dans l’organisation actuelle.
CFDT : Comment déterminons-nous ce que cela représente en termes de charge de travail sur les salariés restants ? Si nous n’avons pas le nombre de sortants côté externe, comment faire ?
DRH : Ce qui est arrêté n’est pas l’objet du jour. Il y aura des développements dans la R1. Comme à chaque réorganisation présentée sur le périmètre de la DSI et de la date, nous avons présenté sur les postes d’interne. Nous sommes ici sur les postes d’interne. Les grilles d’analyse de charges de baisse, de transfert, d’arrêt de charge ont été faites sur les postes d’interne impactés.
CFDT : Il n’y a pas uniquement des chefs de projet dans les externes, il y a aussi des opérationnels qui gèrent des machines, des applications et autres… Cela veut donc dire que nous arrêtons des machines ou des applications ? C’est important de le savoir. Cela fait partie de l’organisation.
DRH : Cela fait partie de la prochaine réunion.
CFDT : Le 1er ministre a été interpellé par les suppressions de postes chez Auchan et il voudrait savoir ce qu’Auchan a fait de l’argent public qui a été donné. Aurons-nous l’information en R1 ?
DRH : Nous laisserons les personnes qui ont l’information répondre.
CSE Auchan ARS/ARA des 13 et 14/11/2024
CFDT : Concernant la création d’une UES commune ARS-ARA-ARI-OIA, cela signifierait que l’international intégrerait le périmètre ARF ou qu’ARS sortirait du périmètre ARF ?
DRH : Normalement, ARI et OIA intégreraient ARF.
CFDT : Est-ce que les objectifs pour la franchise présentés restent identiques ou vont-ils être revus ? Je pense notamment aux 97 hypers franchisés à l’horizon 2032.
Directeur de l’intégration : Oui. L’orientation de la franchise reste un axe stratégique majeur. Cela fait parti des 6 axes qui ont été présentés par Yves-Claude et renforcés par Guillaume Darrasse. Sur nos 68 hypers, un certain nombre vont basculer en franchise.
CFDT : Cela reste plus difficile à atteindre pour les 97 hypers franchisés en 2032. Il n’était pas question de toucher aux intégrés.
Directeur de l’intégration : Aujourd’hui, des magasins vont basculer en franchise.
DRH : La franchise étant un axe du projet, ce sera développé dans un second temps.
CFDT : Il était censé y avoir 17 hypers franchisés en 2024. Combien en avons-nous ?
Directeur de l’intégration : L’entreprise a voulu se renforcer sur la franchise. C’est pour cette raison qu’il y a une direction. Dernièrement, la stratégie pour les semaines à venir a été validée. Aujourd’hui, le sujet est plutôt lié aux organisations. Pour votre question, nous y reviendrons par la suite. Le niveau d’ambition reste très fort. Nous essayons d’aller plus vite pour rattraper le retard sur ce domaine.
CFDT : Combien y a-t-il d’hypers franchisés ?
Directrice Franchise : Il y en a 2 en métropole, à savoir Avrilly et Gap et 5 en Corse. Nous avons les hypers de Schiever qui vont nous quitter en mars.
CFDT : Nous sommes loin de ce qui avait été posé l’an dernier. Nous constatons l’écart.
DRH : A l’époque où cela a été fixé, Schiever n’était pas en sortie. Entre deux, il y a eu une évolution du parc avec la sortie de Schiever, l’entrée de la Corse. Nous sommes en train de nous structurer pour que la franchise soit un vrai axe de développement. Nous reviendrons sur le contenu de cet axe lorsque Valentine aura pu poser sa copie.
CFDT : Concernant Auchan.fr, nous avons l’impression que c’est plus une plateforme de vente pour Boulanger que pour Auchan. La majorité des produits est vendue essentiellement par Boulanger.
Directrice Marketing : Vous parlez de la marketplace. D’un côté il y a le site e-commerce Auchan et, de l’autre côté, il y a la marketplace. Sur le site Auchan, ce sont que des produits Auchan et produits de marques nationales négociées par Auchan. Sur la marketplace, se trouvent un certain nombre de vendeurs référencés par Auchan. A date, une partie des produits sont Boulanger. Il y a un vrai sujet de se demander quelle est la meilleure offre en digital qu’il faut avoir entre notre site e-commerce et notre marketplace par rapport à nos magasins ? Pour répondre à votre question, il faut y réfléchir en omnicanalité. C’est le sujet que nous devons traiter aujourd’hui.
CFDT : En tant que client, lorsque nous nous connectons sur Auchan.fr, nous ne distinguons pas si c’est marketplace ou non.
Quels sont les liens, s’il y en a, avec AECF ?
DRH : C’était en lien avec la supply.
CFDT : Il est curieux qu’il y ait une direction e-commerce qui n’a rien à voir avec AECF (Auchan E-Commerce France).
CFDT : Le panier anti inflation est-il toujours en place et quel est le bilan ?
DRH : Nous prenons le point.
CFDT : Dans la mesure où il y aura un PSE négocié au global, les critères d’ordre doivent-ils s’appliquer sur l’ensemble des sociétés du périmètre de l’accord négocié ?
DRH : Demain, nous sommes bien des salariés qui restent sur leur société d’origine. Par conséquent, nous ne pouvons appliquer les critères d’ordre qu’au sein de la société. Si j’applique des critères d’ordre au niveau d’une UES que nous n’avons pas encore construit aujourd’hui, imaginons que le poste supprimé est sur ARI, que le critère d’ordre fait que c’est un poste ARS-ARA qui s’en va. Demain, je dois proposer au collaborateur son transfert de contrat vers ARI. Il me faut son accord. Il a le droit de refuser. C’est pour cela que nous appliquons les critères d’ordre au niveau de chaque société car je ne peux pas imposer aux collaborateurs d’être transférés à une autre société. La mécanique est compliquée mais c’est pour cela que nous appliquons les critères d’ordre par société.
CFDT : En effet ça peut être à double tranchant. Néanmoins, rien n’oblige à transférer le contrat puisque nous sommes sur du management fonctionnel transverse. Le salarié pourrait très bien rester dans son entité juridique et intégrer une équipe multi entités pour travailler dans la même équipe comme ça existe déjà.
DRH : Oui mais je supprime bien un contrat sur ARI. La charge est sur ARI et non sur ARS-ARA. C’est un sujet que nous pourrons aborder lors de la négociation de l’accord de méthode. Aujourd’hui, j’ai l’obligation juridique d’appliquer les critères d’ordre par société.
CFDT : Si une personne d’ARS est en départ volontaire, cela voudrait dire que la personne d’ARI ne pourrait pas prendre son poste ?
DRH : Non puisqu’à date, les suppressions de postes sont bien par catégorie professionnelle. Si je supprime un poste dans cette catégorie, je ne peux pas avoir quelqu’un sur une autre catégorie professionnelle qui vient récupérer le poste.
CFDT : Concernant la constitution de la direction immobilière et technique, nous sommes bien sûrs que les mètres carrés seront supprimés avant les postes ?
Directeur Technique : Il y a une temporalité immobilière qui va faire que nous dénonçons les baux et le fait que les baux s’éteignent et que les gens déménagent, ça va prendre un peu de temps. Pour servir cette temporalité, je vais faire appel à des prestataires externes qui seront mandatés. La direction technique aujourd’hui, n’est pas taillée pour absorber les 350 M€ que nous prévoyons l’année prochaine. Ces investissements vont être prestés. On size pour le quotidien.
CFDT : Il va nous falloir les chiffres précis sur ce qu’il se passe côté salariés externes. Combien de postes sont arrêtés sur les externes, combien sont conservés ? Nous savons qu’il y a des postes qui ne sont pas de la prestation mais du prêt de main d’œuvre. Dans ce cas, il va falloir regarder avec l’inspection du travail pour les intégrer dans la création de poste en interne. Nous ne pouvons plus laisser faire ce genre de chose. Nous allons nous pencher sur ce point de manière très précise.
DRH : Le travail a été fait. En revanche, il y a bien des externes qui occupent des postes pérennes au sein de notre société mais parce qu’ils ne souhaitent pas être intégrés. Il y a un double travail.
CFDT : Ces postes devraient donc être en création de poste en interne dans le plan.
DRH : Il y a des créations de postes dans le projet.
CFDT : Ces postes identifiés sur lesquels il y a des postes pérennes et sur lesquels il y a des externes sont donc bien dans les créations de postes ?
DRH : Je ne peux pas garantir à 100 % mais il y en a.
CFDT : Il n’y a aucune création de poste sur le périmètre du SI.
DRH : Les créations n’interviennent que quand nous vous présentons la constitution de la direction.
CFDT : Il n’y a donc aucune création de poste sur ce périmètre.
DRH : Côté ARS, il n’y en a pas.
Directeur IT-DATA ARI (externe) : L’objectif global est bien de limiter le nombre d’externes et d’externaliser seulement ce que nous ne savons pas faire.
CFDT : Quand aurons-nous les chiffres précis sur ARS-ARA ?
DRH : Pas maintenant, nous vous les communiquerons plus tard. Nous avons les chiffres sur le ratio d’internalisation. Sur ARS, nous étions à 46 % d’internes début octobre et 47.8 % aujourd’hui.
CFDT : Les postes vacants doivent être dans JobConnect ?
DRH : Tous les vacants ne sont pas dans JobConnect. Quand il y a un gel des embauches, nous ne mettons pas le poste vacant dans JobConnect si nous savons que nous n’allons pas le pourvoir. Il est dans l’organisation mais n’est pas en recrutement.
CFDT : Concernant le poste supprimé et vacant, il est vacant depuis combien de temps ?
DRH : Je ne sais pas vous répondre. Je prends le point. Le gel des embauches sur les services d’appui est effectif depuis le début de l’année.
CFDT : Sur Avision, nous visons un agrément C3P et une recherche d’activité extérieure à Auchan. Je suppose qu’il y aura des créations de postes ?
DRH : Nous n’avons pas encore l’agrément. S’il devait y avoir des créations de postes, ça dépendrait de l’agrément. Nous reviendrons vers vous à ce moment-là.
CFDT : Quel est l’impact de l’alliance à l’achat sur les suppressions de postes ?
Directeur Produit : Aucun. Notre relation avec Agro Mousquetaires est client fournisseur. Nous intégrons Agro Mousquetaires dans notre panel de fournisseurs qui peuvent nous livrer en parallèle d’autres fournisseurs.
CFDT : Il n’y a donc aucun effet de bord sur aucun poste ?
Directeur Produit : Non, aucun. Agro Mousquetaires est une entité juridique séparée d’Intermarché alimentaire qui livre Intermarché alimentaire. En termes de concurrence, nous sommes obligés de considérer Agro Mousquetaires comme un fournisseur lambda.
CFDT : Une partie de la charge de travail était transférée dans cette alliance et cela n’a aucun impact ?
Directeur Produit : Sur les produits frais traditionnels, aucun dossier n’est géré par l’alliance.
DRH : L’alliance n’a pas d’impact sur l’emploi. Nous sommes sur un projet différent.
CFDT : Je vois des créations de poste de chef de projet (franchise, organisation, pilotage satisfaction client, DAI). Il y a quelques semaines, il y a eu une consultation sur la procédure de reclassement d’une salariée cheffe de projet en inaptitude. Ces postes vont-ils lui être proposés ?
DRH : Ce sera proposé après l’homologation de la DREETS. Ces postes créés ne seront disponibles qu’après. Nous ne maintiendrons pas le poste de la collaboratrice jusque-là.
CFDT : Et pour le poste vacant, il est disponible.
DRH : Nous ne pouvons pas le pourvoir pour le moment.
CFDT : Des postes sont prévus mais ils ne lui seront pas proposés, même avec une transition comme nous l’avions vu la fois précédente ?
DRH : Non. Je rappelle que vous n’avez pas rendu d’avis sur ce dossier. Nous aurions pu continuer la procédure avec la collaboratrice et lui proposer des postes. Nous sommes à l’arrêt.
CFDT : Vous pouvez tout de même continuer la recherche de reclassement et les propositions.
DRH : Oui, s’il reste des postes.
CFDT : Pour les cadres, il a l’APEC (Association Pour l’Emploi des Cadres) à laquelle ils sont de fait adhérents. Avez-vous prévu une information par rapport à cette possibilité ?
DRH : Non, nous n’avons pas prévu d’orienter vers l’APEC étant donné qu’il y a l’EIC dont c’est le rôle.
CFDT : Vous dites, que le volontariat (donc le PDV) ne s’applique que s’il y a la possibilité de rester dans la catégorie. Cela va être difficile pour les personnes directement impactées, et qui bénéficieraient de mesures moins bonnes par rapport aux personnes qui ne sont pas directement impactées.
DRH : Oui car quand je suis impacté, je suis supprimé mais je suis dans une catégorie professionnelle comprenant des concernés. Si je suis impacté dans une catégorie ne comprenant que des impactés, il n’y a pas de volontariat.
Commentaire CFDT : Il faut que le PDV soit ouvert même aux impactés dans une catégorie ne comprenant que des impactés !
CFDT : Pouvez-vous nous envoyer un listing, en précisant qui est aujourd’hui éligible au volontariat et qui ne l’est pas ?
DRH : Vous avez les listes de catégories professionnelles.
CFDT : Ce n’est pas précisé.
DRH : C’est indiqué en entrées et sorties.
Commentaire CFDT : Et la DRH s’étonne que les gens aient du mal à s’y retrouver…
CFDT : Il faut préciser s’ils sont dans une catégorie entièrement impactée ou pas.
DRH : Ce point ne sera pas abordé demain dans les réunions collectives. Il sera abordé dans un second temps mais après le 28 novembre, avec les négociations.
CFDT : Après la négociation du PDV ?
DRH : Ce sera fait rapidement mais, dans un second temps.
CFDT : Sur le dispositif de départ anticipé, est-il possible d’élargir et de l’ouvrir aux personnes « concernées » ?
DRH : La consultation pour l’anticipé ne vise que les postes impactés. Nous ne viserons pas les concernés car la priorité est à ceux dont le poste est supprimé. C’est ferme.
CSE Auchan ARS/ARA du 21/11/2024
CFDT : Les salariés d'ARS/ARA qui sont souvent à la Haute Borne peuvent-ils bénéficier des titres restaurants ?
DRH : Non.
CFDT : De plus en plus de salariés ont des difficultés avec la plateforme téléphonique de Vivinter coté remboursement de soins et prévoyance. Notre interlocuteur RH aide chaque fois qu'il le peut mais il y a vraiment un problème de fond. Y a-t-il des actions menées auprès de ce prestataire car les conséquences financières sont désastreuses ?
DRH : Des actions ont été menées par Vivinter sur les frais de santé et les demandes sont traitées avec plus de fluidité. Côté prévoyance, des actions sont en cours pour renforcer les équipes de gestion et améliorer le service. Nous évoquerons le sujet en paritaire avec les partenaires sociaux mi-décembre.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
15:36 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restructuration, réorganisation, plan social, externes, e-commerce, franchise, reclassement, tickets resto, mutuelle | |
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14/11/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 23/10/2024
Point sur les JRTT de la période précédente
CFDT : Y a-t-il eu écrêtement des JRTT ? Quand un salarié quitte l’entreprise, au niveau de son solde tout compte, comment cela se passe-t-il ?
DRH : Non. Il n’y a pas de paiement de JRTT.
CFDT : Il y a une jurisprudence à ce sujet qui porte sur le dépassement du forfait jours. A partir du moment où le salarié n’a pas pris tous ses JRTT, il y a forcément un dépassement du forfait jours. Tous les dépassements de forfait jours doivent être payés.
DRH : Sur le solde tout compte, pas les JRTT mais je comprends le raisonnement. Aujourd’hui, nous laissons la possibilité aux collaborateurs de prendre ces jours.
CFDT : Nous avons entendu votre position à ce sujet. Encore une fois, ce n’est pas dans les clous légaux.
DRH : Je prends note.
CFDT : Sur le site de l’épargne salariale du CIC, il est dit que les JRTT peuvent être mises dans le PERCOL.
DRH : Chez nous, ce ne sont en fait pas des JRTT mais des jours non travaillés (JNT). Il n’est pas possible de requalifier nos JNT en RTT. Il a été décidé de mettre en place un vrai suivi pour les CP et JRTT où, tous les mois, nos RRH ont un relevé des CP et reçoivent des alertes lorsqu’un compteur est trop important. En tant que manager, vous pouvez être challengé sur la prise de CP de vos collaborateurs.
CFDT : Vu le nombre de JRTT non pris ou le nombre de CP écrêtés, cela fait un sacré nombre d’équivalent temps plein travaillant gratuitement toute l’année !
Evolution salariale
CFDT : Sur le nombre de personnes qui ne sont pas conformes aux attentes, combien ont eu un PPA ?
DRH : 8 collaborateurs ont un PPA en cours.
CFDT : Une salariée a changé de niveau de tenue de fonction sans que son montant d'enjeu RVE ait changé. Est-ce normal ?
DRH : Dans l'ancien système cela peut arriver si le montant de la RVE est supérieur à l'enjeu de la tenue fonction.
CFDT : Généralement, une personne avec une RVE de 1000 € par exemple, en passant au niveau professionnel confirmé, la RVE passe à 1500 €.
DRH : La règle étant de dire que cela peut arriver. Si la RVE de la nouvelle tenue de fonction est plus importante que l’ancienne, la RVE change. Il peut arriver qu’il y ait déjà un enjeu plus important, surtout lorsqu’il y a eu des changements de poste. À Auchan, il n’y avait pas de rachat de RVE. Maintenant nous le faisons afin que cela corresponde au poste.
CFDT : Une salariée n'a pas eu d'augmentation individuelle alors qu'elle est au-dessus des attentes. Est-ce normal ?
DRH : Lors du CSE de mars 2024 nous vous avons présenté la nouvelle politique de rémunération, nous vous avons aussi rappelé les éléments au dernier CSE. Le niveau d'évaluation des attentes n'a plus de lien avec les augmentations individuelles suite aux NAO 2023.
CFDT : Vous avez tout de même dit que les augmentations individuelles étaient pour les personnes qui avaient surperformées, qui étaient au-delà des attentes. Or, nous découvrons que ce ne sont pas uniquement les personnes conformes aux attentes qui n’ont pas d’augmentation mais possiblement aussi des collaborateurs qui ont surperformés. Quel est le critère pour avoir une augmentation individuelle ?
DRH : Il n’y a pas de lien entre la tenue de fonction et les augmentations individuelles qui sont liées à la sur performance. La personne peut avoir surperformé mais avoir dans son équipe, 3 autres collaborateurs qui ont aussi surperformés. C’est au manager de décider et distribuer son enveloppe d’augmentation. Il est possible d’avoir été au-delà des attentes et ne pas avoir d’augmentation.
CFDT : La fois précédente, en évoquant l’article 5.1, vous avez dit que c’était une augmentation générale et que l’article 5.1 concernait les augmentations individuelles. Nous sommes bien sur ce second cas car la personne est au-delà des attentes. Néanmoins, elle ne reçoit rient alors que l’article 5.1 indique que seules les personnes étant en dessous des attentes pourraient ne pas être augmentées.
DRH : Dans les NAO il a été dit que si nous accordions une augmentation à l’ensemble de l’encadrement, dans ce cas, c’est la tenue de fonction qu’il faut regarder pour expliquer pourquoi le collaborateur n’a pas eu l’augmentation générale. Si nous décidons de faire une augmentation individuelle, nous ne sommes pas liés à la tenue de fonction. C’est la position qui a été prise. Un accord a été négocié en 2023, de revoir l’accord de 86 sur le point des augmentations générales de l’encadrement. C’est ce qui a été écrit.
CFDT : Il n’y a pas d’augmentation générale dans l’encadrement. L’accord de 86 démarre avec l’article 1 indiquant que les augmentations collectives sont supprimées pour l’encadrement et qu’il n’y a que des augmentations individuelles.
DRH : Nous nous appuyons sur les augmentations générales des employés N-1 pour augmenter l’ensemble des encadrements, à l’exception de ceux qui ont un PPA.
CFDT : Cela génère un mécontentement général vis-à-vis de l’entreprise. De plus, présenter cela comme un processus validé par les organisations syndicales, c’est de la malhonnêteté pure et simple.
Commentaire CFDT : Nous ne pouvons pas en rester là, nous allons étudier les recours possibles.
Pose CP hiver
CFDT : Consigne a été passée que les salariés DOIVENT poser leurs congés d'hiver (= novembre -> avril) avant le 1er octobre, et ceux d'été (le reste) avant le 1er février. Le délai légal est néanmoins de 1 mois au pire pour poser des congés. Doit-on comprendre que poser ses congés à ces 2 dates au maximum est avant tout une question de bon sens pour organiser au mieux le capacitaire mais que jusqu'à 1 mois avant d'éventuels autres congés imprévus, ça devrait être accepté sauf preuve évidente que ça perturbe considérablement le travail prévu dans cette période. Est-ce bien cela ?
DRH : C'est en effet le cadre légal, la tolérance est respectée.
Nous considérons que c’est validé par le manager, passé ces délais.
Il ne faut pas oublier que certains managers ne vont pas sur iTempo. Il suffit de leur rappeler.
Déménagement Avision
CFDT : Le fait de ne plus déménager dans le CIS ne remet pas en cause l’objectif qui avait été annoncé pour AVISION ?
DRH : Nous sommes à la recherche de l’agrément C3P. Nous représentons le projet pour obtenir cet agrément avec les nouveaux locaux. Nous sommes en attente de connaître les modifications à apporter pour avoir cet agrément. Nous allons chercher un agrément supérieur. L’objectif reste le même. Il y a un coût pour les travaux qui sont des critères pour obtenir cet agrément.
Alliance Intermarché/Auchan/Casino
CFDT : Certains accusent l'alliance AURA d'être une stratégie de contournement de la loi EGAlim. Y a-t-il effectivement, à minima, un paradoxe, et si non, comment la loi EGAlim est-elle respectée au travers de cette alliance ?
DRH : La loi Egalim 1 (2017) concerne tous les produits de marques fournisseurs à base de matières premières agricoles. Elle impose une marge minimum de 10 % sur tous les produits et plafonne le niveau de promotions à une réduction maximale du prix de 34 % et limite leurs volumes à 25 % des quantités totales vendues dans l'année. Que l'on négocie seul ou avec des partenaires, ces dispositions s'appliquent, il s'agit d'une loi de police ! Donc Aura ou pas on respecte. La loi Egalim 2 (2021) oblige les industriels à indiquer la fraction de matières premières dans le prix de revient industriel du produit (selon des modalités plus ou moins complexes et difficilement contrôlables). Ces matières premières étant sanctuarisées et voient leur évolution intégrée de manière automatique dans le prix de cession de l'industriel au distributeur et deviennent non négociables. Les acheteurs n'ont pas attendu 2021 pour intégrer le coût des matières premières comme pilier de la négociation. Maintenant que l'on négocie seul ou avec un partenaire cela ne change pas l'obligation de tenir compte de la variation du coût des matières premières... Les autres paramètres du prix de revient industriel restant parfaitement négociables. Aura respectera aussi Egalim 2. La loi Egalim 3 dite Descrozaille (2023) étend le champ d'application des lois précédentes aux MDD ainsi qu'à d'autres familles de produits... le DPH, encore plus discutable vu du monde agricole, puisque les limitations (marge et promo) sur des produits non agricoles risquent d'accroître la pression sur les produits agricoles, puisque c'était l'objectif de base. Bien entendu Aura ou pas Aura les périmètres et contenus de la loi sont respectés !
Délibération et avis sur les possibilités de reclassement existantes pour Madame Sophie A suite à l’avis d’inaptitude dont elle a fait l’objet
CFDT : C’est le profil d’une personne avec des diplômes en marketing, en e-commerce, une personne qui a certainement une capacité d’apprentissage et d’adaptation. Nous sommes sur une centrale d’achats avec un périmètre de plus de 2000 salariés. En ajoutant l’OIA et ARI, nous sommes sur plus de 3000 salariés, avec des secteurs qui ont certainement besoin de personnes ayant des compétences en marketing ou e-commerce.
DRH : Je vous invite à aller sur Jobconnect. Nous n’avons pas de tels postes. Nous avons également fait un mail aux RRH pour savoir mais il n’y a pas de poste à date dans les compétences de Sophie, lui permettant de garder un statut cadre et un niveau de rémunération équivalent.
CFDT : Nous avons l’impression qu’à chaque fois, les propositions sont toujours inférieures aux statuts proposés. C’est pour cette raison que le taux de reclassement est mauvais. Les gens ne vont pas accepter une baisse de salaire. Nous avons vu qu’un poste d’assistante était proposé...
Aujourd’hui, des équipes sont en sous-effectif et ont besoin de postes de catman. Nous sommes dans une configuration spéciale qui est celle du reclassement. Nous pouvons peut-être déverrouiller quelque chose quand il y a un réel besoin dans les équipes. Les managers réclament d’ailleurs des ouvertures de poste qui sont bloqués par vos services.
DRH : Aujourd’hui, il n’y a pas de poste. Chaque poste est pesé. S’il est bloqué, c’est qu’il n’y a pas de poste à pourvoir.
CFDT : Dans ce cas, n’est-il pas possible de maintenir le statut et le salaire et rapidement lui donner des tâches qui soient compatibles avec sa classification et son salaire ? Sinon elle va avoir l’impression d’être collé à ce poste et que plus rien ne va évoluer pour elle.
DRH : Non. En cas de reclassement, nous prenons le statut et le salaire correspondant au poste. Nous ne faisons pas de maintien.
CFDT : Cette manière de procéder manque énormément de souplesse.
DRH : Nous avons donné de la souplesse à Sophie qui pouvait nous recontacter. Nous faisons des courriers de liaison afin de pouvoir garder de la souplesse. Aujourd’hui, le médecin du travail décide de la déclarer inapte sur son poste et nous fournit des préconisations, nous ne pouvons pas passer outre.
CFDT : Le médecin ne fait pas de préconisations sur la classification et le salaire. Si vous la mettez sur un poste d’assistante en attendant, vous maintenez le salaire et la classification et, dès qu’il y a une opportunité, elle passe sur un autre poste. D’ailleurs, même en tant qu’assistante, nous pouvons lui confier des tâches au-delà de sa mission car elle a un statut et un salaire qui pourraient le justifier.
DRH : Elle occupera un poste et fera des missions qui ont été pesées et correspondant à un niveau de salaire. Il ne serait pas égal par rapport à ses collègues qui ont le même poste, d’avoir un salaire plus haut car auparavant elle était cadre.
CFDT : Sauf si elle fait des missions supplémentaires. Il ne faut pas nous faire croire qu’il n’y a pas de mission supplémentaire en centrale avec le périmètre que nous avons. Cela veut dire que la centrale ne fonctionne plus depuis que nous avons fait l’alliance ? Ce n’est pas ce qui nous a été dit.
DRH : Aujourd’hui il n’y a pas de mission supplémentaire. Nous avons des postes que nous proposons. Un poste correspond à la mobilité géographique qui est à Villeneuve-d’Ascq. Sur la charge de travail, il faut valider le point avec Sophie. Sur AURA, il y a une période de négociation, avec des horaires durant cette période qui sont assez denses mais cela correspond à une période. Quand nous faisons un reclassement, nous prenons le poste, le niveau, le salaire correspondant au poste et nous ne conservons pas l’ancien statut.
C’est un poste d’assistante acheteur, négociateur lié à l’alliance à l’achat qui est proposé par l’OIA. C’est un CDI à temps complet. Des précisions ont été demandées à Anne RRH du périmètre. Cette dernière indique que c’est un poste d’agent de maîtrise au forfait jours. C’est un poste administratif mais avec de nombreuses relations commerciales avec les fournisseurs et les enseignes partenaires. C’est un poste avec un portefeuille assez large car il y a minimum 2 négociateurs. C’est un type de fonctionnement en mode multi activités. Elle précise aussi que c’est un poste avec une charge mentale très élevée, notamment lors des périodes de négo avec des amplitudes horaires très importantes et des périodes de haute fréquence. Le travail du samedi sera également actionné. Pendant la période de négociation d’octobre à mars, il y aura de grosses variations et les horaires ne seront pas calés sur du 9h-18h. C’est le point qu’il faut voir avec Sophie, afin de voir si c’est un poste qui pourrait potentiellement lui correspondre.
CFDT : Les fiches de postes proposés mises dans la BDES ne font pas apparaître le niveau de classification. Pourquoi ?
DRH : Sur les fiches de poste, le niveau de classification n’est jamais indiqué. Sur l’OIA il y a plus de difficulté car ils ne fonctionnent pas comme nous. Comme c’est AURA, nous n’avons pas l’ensemble des éléments de réponse. C’est pour cette raison qu’en commission de reclassement nous n’avons pas pu tout apporter. C’est un point qui est encore à valider. Ce sont des postes nouveaux.
CFDT : C’est tout de même curieux de transmettre des fiches alors que nous ne savons même pas à quel niveau de classification cela correspond. Ensuite il est dit que c’est très précis !
DRH : Je peux vous les fournir pour les prochains CSE en cas d’inaptitude.
CFDT : Reste que c’est compliqué avec un master en e-commerce et un autre en marketing de se retrouver avec une fonction de niveau 5 ou 6. Elle a quand même demandé à faire un vis ma vie sur le poste et il lui a été répondu qu’il fallait voir les aspects juridiques. On ne comprends pas ce qui peut bloquer juridiquement.
DRH : Juridiquement, elle est en inaptitude. Si nous l’envoyons sur OIA qui n’est pas le même périmètre, en cas d’accident, il est question d’une faute inexcusable de l’employeur. Je sais que nous le faisons sur Auchan mais j’avais besoin d’avoir une confirmation sur la possibilité que ce soit fait. D’un point de vue légal, ce n’est pas faisable. Nous ferons le vis ma vie mais, juridiquement, nous plaçons l’entreprise en danger car si la collaboratrice se blesse, nous sommes en faute inexcusable car elle n’a pas de raison d’être sur une autre société qu’ARS-ARA.
CFDT : Cela nous arrive d’aller à l’OIA. Il y a du management croisé.
DRH : Oui si ton contrat t’amène à le faire. Son contrat à date, ne l’amène pas à aller sur l’OIA. J’ai besoin d’alerter mes dirigeants sur le fait qu’ils engagent leur responsabilité pénale. C’est pour cette raison que nous l’avons précisé. Nous verrons ce qui peut être fait. Nous verrons comment nous couvrir légalement mais il faut savoir que, juridiquement nous ne pouvons pas le faire.
Entre la commission et ce jour, de nouveaux postes sont apparus sur Jobconnect. L’avis du docteur Desormes a été demandé. Elle n’a pas de contrindications médicales à apporter concernant les derniers postes. Ils sont en-deçà des compétences professionnelles de Sophie, nous le savons. Malgré tout, nous lui proposerons. Il est question d’un poste de conseiller de vente poissonnerie sur Sin-le-Noble et un autre sur Roncq. Il est aussi question d’un poste de coordinateur d’équipe drive sur Auchan hypermarché Arras.
Un poste pourrait être intéressant parmi les propositions, même s’il y a une baisse en rémunération, avec une montée en charge par la suite. Cela permet aussi à la collaboratrice de se positionner dans l’avenir sur d’autres postes. Etes-vous prêts à rendre un avis ?
CFDT : Que l’avis soit positif ou négatif, les postes seront tout de même proposés ?
DRH : Tout à fait. En revanche, si vous ne rendez pas d’avis, nous avons l’obligation d’attendre un mois pour pouvoir considérer votre comme défavorable et pour proposer les postes. Dans un mois, le poste à AURA ne sera plus disponible.
CFDT : Si quelqu’un démissionne, le poste apparaît ou décidez-vous que si chaque poste qui serait quitté aujourd’hui serait automatiquement fermé ?
DRH : Quand un poste est libéré, à date et aux vues des résultats économiques de l’entreprise, chaque poste est pesé avant d’être proposé pour savoir s’il y a un besoin réel ou si nous pouvons passer outre. A date, la plupart des postes ne sont pas reproposés sur Jobconnect.
CFDT : Nous ne sommes pas dans le cadre d’un recrutement mais d’un reclassement. Il y a un effort à faire de l’entreprise pour essayer de rechercher le plus possible à reclasser la personne. Quand un poste existe et est libéré, il devrait pouvoir être reproposé à la personne.
DRH : Si le poste n’est pas proposé sur Jobconnect, nous ne le proposons pas à la collaboratrice.
CFDT : Ce n’est pas la première fois qu’Auchan est condamné pour non-respect des procédures de reclassement.
DRH : Sur ARS il n’y a pas de eu condamnation sur les reclassements.
Commentaire CFDT : Uniquement car les salariés d‘ARS-ARA concernés n’ont pas fait valoir leurs droits devant les tribunaux, contrairement à d’autres périmètres.
Le CSE reporte son avis d’un mois.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
12:19 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rtt, déménagement, salaires, augmentations, agent de maitrise, cadres, congés, ppa, inaptitude, reclassement | |
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06/11/2024
Un plan social d'ampleur à Auchan !
18:17 Publié dans ARF, ARI, ARS-ARA, Comité Central d'Entreprise (CCSE), Comité économique et social (CSE), OIA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : restructuration, réorganisation, plan social | |
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24/10/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 26/09/2024 (spécial bilan salaires encadrement)
Bilan de la campagne de rémunération 2023-2024
CFDT : Dans ces 50% de salariés de l’encadrement non-augmentés, des personnes tenaient donc leurs fonctions et n’ont pas été augmentées ?!
DRH : Oui.
CFDT : Habituellement, nous avions plutôt 1% de salariés qui avaient un PPA. A côté, il était possible d’avoir des salariés qui n’étaient pas augmentés pour diverses raisons (arrivée en cours d’année, longues absences, promotion en cours d’année, etc.). Cela correspondait, au total, PPA inclus, à 5%.
Donc actuellement, environ 45% de personnes tenant leurs fonctions ont eu 0 d’augmentation ?!
DRH : Il faudrait regarder dans le pourcentage de personnes qui tenaient leurs fonctions, celles qui ont été augmentées ou non. La démonstration se tient car nous sommes sur de l’augmentation individuelle, là où précédemment cela s’appliquait à de l’augmentation générale.
CFDT : Une augmentation générale concerne tout le monde. A partir du moment où des personnes avaient 0, il n’y avait pas d’augmentation générale. C’est pour cette raison que nous voyons bien la différence avec les employés. Il n’y a jamais eu d’augmentation générale chez les cadres. L’accord de 86 était un accord d’individualisation. Tous les mécanismes à l’intérieur étaient de l’individualisation.
DRH : L’accord de 86 indiquait que nous avions l’obligation d’augmenter nos membres de l’encadrement de l’augmentation de N-1 des employés. Cette augmentation générale s’appliquait à tout l’encadrement, sauf aux collaborateurs avec un PPA. Lorsque nous avons changé notre politique de rémunération et avons dénoncé les articles dans le cadre des NAO, nous avons dit qu’il n’y avait plus d’augmentation générale de l’encadrement par rapport à l’année N-1. Je confirme que des salariés n’ont pas été revalorisés. Ils ont eu une augmentation individuelle à 0 % alors qu’ils sont aux attentes et non pas en dessous de ces dernières. Le nouvel accord prévoit une enveloppe d’augmentation des salaires de l’encadrement négociée chaque année. Seuls les salariés en dessous des attentes pourraient ne pas être revalorisés. Il s’agit de l’article 5.1. L’extrait de l’accord 5.1 concerne bien les augmentations générales et non l’augmentation individuelle. Cette année, dans le cadre des NAO, nous avons fait une augmentation générale de l’encadrement à 0. Nous n’avons pas été rechercher ceux qui étaient aux attentes ou en dessous. L’augmentation individuelle n’est pas tenue à ce système-là.
CFDT : Cela me semble spécieux comme raisonnement dans la mesure où nous étions sur un accord d’individualisation des salaires de l’encadrement. A partir du moment où des collaborateurs ont 0, quelle que soit la raison, ce n’est pas une augmentation générale. Il n’y a jamais eu d’augmentation générale dans l’encadrement, à travers l’accord de 86.
DRH : Si. Le titre de l’accord n’était-il pas bon mais dans l’articulation de l’accord et dans l’article écrit, il était bien question d’une augmentation générale de l’encadrement qui se basait sur l’augmentation des employés N-1 qui s’appliquait à l’ensemble de l’encadrement, sauf les collaborateurs se trouvant en dessous des attentes et qui avaient un PPA. Cette année et dans la dénonciation de l’accord, nous sommes bien venus préciser que s’il y avait augmentation générale de l’encadrement, nous poursuivons cette même logique. Cette année il n’y a pas d’augmentation générale de l’encadrement. Il y a uniquement une augmentation individuelle.
CFDT : Pourquoi dites-vous toujours qu’il y a une dénonciation de l’accord ? Il n’y a pas eu de dénonciation de ce dernier.
DRH : Non, seulement la suppression de certains articles de l’accord.
CFDT : Il est question de la réécriture de certains articles.
DRH : La réécriture permet de faire cette distinction. Il a été négocié « une enveloppe d’augmentation des salariés de l’encadrement sera négociée chaque année et seuls les salariés étant en dessous des attentes pourraient ne pas être valorisés ». Il s’agit de l’article 5.1 qui concerne les augmentations générales tandis que dans l’article 5.2, ce sont les augmentations individuelles qui sont visées. Dans ce dernier, il n’est pas indiqué que c’est lié à la tenue de fonction. Il est possible de ne pas mettre d’augmentation individuelle. Aux NAO qui arrivent, si une enveloppe d’augmentation générale pour l’encadrement est négociée, nous retomberons dans ce système où un collaborateur aux attentes a automatiquement l’augmentation générale.
CFDT : L’augmentation individuelle est forcément liée à la tenue de fonction. Sinon, cela voudrait dire qu’en théorie, il serait possible d’avoir un collaborateur qui ne tient pas sa fonction et qui serait augmenté et qu’un collaborateur qui surperforme pourrait ne pas être augmenté. Il y a toujours une corrélation entre la qualité de tenue de fonction et l’augmentation.
DRH : Il est possible de tenir son poste et ne pas être augmenté. Dans ce cas, l’Augmentation Individuelle vient regarder les surperformances.
CFDT : Etant présent à la négociation, ce n’est pas du tout cela qui était vu à travers cet accord avec cette réécriture. Personne ne l’a compris ainsi.
Autre point, pourrait-il y avoir une problématique faisant que plus les salariés sont âgés, moins ils ont d’augmentation, entraînant ainsi une sorte de discrimination liée à l’âge ?
DRH : L’âge en soi n’est pas le bon critère pour vérifier qu’une augmentation individuelle a été attribuée car il est aussi question d’expérience. Il est possible d’être peu âgé et expérimenté comme très âgé et peu expérimenté dans son poste. Jusqu’à 60 ans, les pourcentages ne sont pas aux antipodes. J’ai donc envie de répondre non à cette question. Il n’y a pas d’écart important en termes de distributivité des augmentations individuelles entre les tranches d’âge moins de 35 ans, de 35 à moins de 45 ans, de 45 à moins de 60 ans. Effectivement, à partir de 60 ans, la sélectivité est plus forte.
24 % des 60 à 65 ans ont eu une augmentation. 120 collaborateurs sont présents dans cette tranche d’âge. Les populations en dessous de cette tranche concentrent la plus grande population. Ainsi, entre 45 et 60 ans, il y a 1053 collaborateurs. 46 % de ces 1053 personnes ont eu une augmentation. Sur les 65 ans et plus, il est question de 6 collaborateurs uniquement. Sur les 6 personnes, 2 collaborateurs sont encore présents, les autres étant en arrêt. Il est donc question de 0 % d’augmentation sur 2 personnes. Il est possible d’y voir de prime abord une discrimination à travers ce pourcentage mais, lorsque nous regardons les 24 % appliqués aux 120 personnes, de nombreux collaborateurs entre 60 et 65 ans ont eu une augmentation. Les 50 % de collaborateurs qui n’ont pas eu d’augmentation est à relativiser avec la population concernée.
CFDT : Le critère d’âge est aussi pertinent que de faire une comparaison entre les hommes et les femmes. Vos tranches ne sont pas identiques et n’ont pas la même durée. On voit tout de même une tendance à donner moins d’augmentation aux salariés les plus âgés. Il serait également intéressant de recroiser ces données avec l’ancienneté.
DRH : En l’état de nos systèmes d’information, c’est compliqué car il faut retraiter l’ancienneté. Actuellement, nous avons seulement l’ancienneté dans l’entreprise et non pas l’expérience sur un poste et ce, même en dehors d’Auchan.
CFDT : Aujourd’hui, aucun salarié de l’encadrement ne connaît son grade.
DRH : Oui. Cela fait partie des chantiers de communication pour le début de l’année 2025. Le grade n’est pas un secret, il est communicable. Le repère de chacun est aussi communicable. Les managers doivent encore prendre de l’assurance pour la communication de ces informations. Nous allons déployer des dispositifs pour que les collaborateurs aient accès à leurs informations.
CFDT : Les typologies telles que présentées par vos équipes jouent sur la dynamique de progression salariale. Le salarié doit savoir à quelle typologie il appartient.
DRH : Il aura son repère avec son mini, sa médiane et son maxi. L’objectif est de donner, en euros et pour chacun, les repères de salaire. La communication qui convient sera faite pour que les collaborateurs comprennent comment les dispositifs de rémunération et d’évolution fonctionnement.
CFDT : Sur la nouvelle RVE, nous devions avoir les informations en juin puis en septembre, quelle est la prochaine échéance pour avoir ces informations ? Nous trouvons inquiétant que cela prenne autant de temps pour déterminer une nouvelle RVE. Cela crée de l’inquiétude.
DRH : En novembre. Nous travaillons et affinons le contenu de la RVE 2025.
CFDT : Sur les personnes qui ne sont pas conformes aux attentes, il y a combien de PPA et combien n’ont pas de PPA ?
DRH : Nous n’avons pas le suivi des PPA. Les RRH suivent leurs PPA mais nous n’avons pas sortis cet élément.
Commentaire CFDT : C’était pourtant un des indicateurs classiques de la commission de suivi…
CFDT : Je voulais revenir sur le distinguo au sujet des salaires entre l’augmentation collective et l’augmentation individuelle. L’article 1 de l’accord de 86, qui n’a pas été révisé, précise « les augmentations collectives ne s’appliquent plus à l’encadrement ». Il n’y a donc jamais eu d’augmentation collective pour l’encadrement depuis 1987. Ce ne sont que des augmentations individuelles.
DRH : C’est ton interprétation. En NAO, il est bien dit une augmentation générale de l’encadrement.
CFDT : Ce n’est pas une interprétation, c’est écrit dans l’article 1 de l’accord de 86. C’est pour cette raison que chaque personne est évaluée individuellement afin de savoir si elle tient ou non sa fonction.
DRH : Il faut reprendre les NAO et la façon dont nous avons rédigé les nouveaux articles. Il est bien indiqué que s’il y a augmentation générale, dans ce cas, c’est l’ensemble de l’encadrement qui l’a, sauf ceux qui se trouvent en dessous des attentes. Par contre, pour l’individualisation, nous ne nous référons pas aux attentes.
CFDT : Il n’y a rien qui est écrit comme tel dans l’accord des NAO.
Commentaire CFDT : La DRH n'a pas respecté l'article 5.1 de l'accord sur l'individualisation des salaires de l'encadrement, qui dit que seuls ceux qui ne tiennent pas leur fonction pourraient ne pas être augmentés. La situation est choquante. Nous allons étudier les recours possibles.
Information consultation sur le projet de signature d’une convention Agefiph
CFDT : Pour l’AST (Adaptation des Situations de Travail), c’est l’Agefiph qui octroie un budget ? Nous ne prenons pas l’AST malgré le budget donné par l’Agefiph parce qu’il y a des contre parties ?
DRH : Les contre parties consistent à prendre en charge toutes les modalités de l’Agefiph, dont l’internalisation de ce que fait l’Agefiph. Nous n’avons pas les compétences en interne pour pouvoir le faire. Il y a aussi un risque de déperdition au niveau d’ARF car nous ne sommes pas assez équipés pour accompagner tous les magasins. L’Agefiph, même si nous avons un grand compte, continue d’avoir ce réseau en local pour pouvoir intervenir. Si nous prenons l’option AST, il n’y aura plus cette possibilité d’intervenir au local. Ce n’est pas une option qui nous permet de faire avancer notre accord handicap.
CFDT : Est-ce que des entreprises prennent l’option AST ?
DRH : C’est souvent le cas pour ceux qui sont sortis d’un accord agréé et qui ont encore une contribution importante. Ils vont devoir payer une amende. Cela permet donc d’amortir l’amende à verser. Ce n’est pas notre cas sur ARF.
La CFDT donne un avis favorable
Point CP au 31 mai 2024
CFDT : Tous les repos antérieurs au 31 août qui n’étaient pas positionnés ont-ils été effacés ? Lorsqu’il y a un dépassement du forfait jour, cela devient des repos encadrement antérieur. Est-ce qu’au 31 août, les compteurs ont été écrêtés ?
DRH : Ils sont toujours dans les outils.
2155 collaborateurs avaient un droit à CP au 1er juin 2023. Cela se répartie à 20.9% entre 1 et 30 jours, 55.3% entre 31 et 42 jours et 23.7% pour plus de 42 jours. En 2023, 21.9% de la population avait entre 0.5 et 30 CP et 78.1% avec plus de 30 jours de CP contre 79% en 2024. Nous sommes stables.
1703 collaborateurs avaient un droit à CP au 1er juin 2023, supérieur à 30 jours. 70% d’entre eux ont entre 30.5 et 42 CP, 28.4% entre 42.5 et 46 CP et 1.6% avec plus de 46 CP.
1192 collaborateurs avaient entre 30.5 et 42 CP. 483 collaborateurs avaient entre 42 et 46 jours de CP et 28 collaborateurs avaient plus de 46 jours de CP.
CFDT : Au total, combien de jours de CP ont-ils été écrêtés ?
DRH : Je n’ai pas calculé le nombre de jours mais le nombre de personnes ayant subi un écrêtage. Ainsi, 119 collaborateurs ont eu un écrêtage.
Je le note et vous l’enverrai. -> Nombre de jours écrêté sur 2024 : 743 jours (soit 3,5 équivalents temps plein travaillant gratuitement toute l’année)
Questions diverses
CFDT : Reclassement de Monsieur Salim B : vous nous aviez indiqué par mail en juillet qu'une nouvelle proposition allait lui être faite (manager vente appro). Pouvez-vous nous informer de la situation ? Est-ce que cela lui convient, a-t-il accepté ? Et sinon qu'en est-il ?
DRH : Le recrutement sur ce poste a été annulé. Nous avons notifié à Monsieur B son licenciement pour inaptitude le 09/09/2024.
Commentaire CFDT : On est censé être sur du reclassement, pas sur une simple procédure de recrutement. La DRH ne fait guère d’effort, et le taux de reclassement est très mauvais…
CFDT : Déménagement des équipes AVISION en Centrale : vous nous aviez présenté ce projet en CSE du 4 octobre 2023, avec un planning prévisionnel courant 2024 (6 mois de travaux d'aménagement dans le CIS de la Centrale pour réaliser ce déplacement de l'équipe). Pouvez-vous nous informer de l'avancement ?
DRH : Le point a été abordé lors de la CSSCT de ce mois. Il a été décidé de déménager l'équipe au bâtiment H RDC à côté de CGMA. Cet emplacement permet de bénéficier de toutes les conditions requises par la CNPP ainsi que de lumière naturelle. Une livraison après travaux est prévue pour le deuxième semestre 2025.
CFDT : Yves Claude laisse la main à Guillaume Darrasse, et va prendre sa retraite.
Il semblerait qu'il souhaite une prime de départ de 2 années de salaires pour ses 3 ans en tant que PDG d'AUCHAN.
Or :
- le bilan d'AUCHAN ne s'est pas vraiment amélioré ces 3 dernières années
- AUCHAN est financièrement en mauvaise situation
- de nombreux projets et investissements qui seraient utiles ont été gelés
- une partie des salariés ayant tenu leur fonction, se sont pourtant vu n'avoir aucune augmentation de salaire en 2024
==> si les parachutes dorés ne sont pas une nouveauté, est-ce normal de demander une telle prime dans ce contexte ?
==> ne pensez-vous pas que cela va encore davantage dégrader le ressenti et la confiance des salariés envers leur entreprise ? (et le redressement d'AUCHAN nécessite une forte adhérence, une forte motivation de ses salariés, ce qui ne va pas aller en ce sens si cette prime est avérée)
==> quelle suite l'entreprise compte-t-elle donner à sa demande ?
DRH: Nous ne commenterons pas la presse.
Commentaire CFDT : On ne demande pas un commentaire mais des réponses à nos questions. Par ailleurs, Auchan sait parfaitement démentir si besoin (exemple : https://www.lineaires.com/la-distribution/auchan-dement-d...).
Ici il n’y a pas eu de démenti concernant ces infos. Chacun se fera son avis.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
17:41 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : salaires, rémunération, cadres, agent de maitrise, augmentations, évaluation professionnelle, ppa, handicapés, inaptitude, reclassement, rve, rtt, congés, dirigeants | |
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03/09/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 25/07/2024
Diversification fermetures
CFDT : Sur les Auchan Piétons, nous sommes toujours sur une philosophie de fermeture ?
DRH : Oui car ce n’est pas rentable. Nous sommes plus dans une philosophie de développer les relais chez les commerçants. A ma connaissance, il n’y aura plus d’ouverture de piéton.
CFDT : Il a été dit qu’un seul Deliveroo fonctionne et que les autres sont fermés.
DRH : J’avais en tête qu’au moins un avait fermé mais c’est peut-être plus. Ils sont dans les Auchan piéton et si ce n’est pas rentable, cela fait partie du plan d’arrêter.
Réduction de surface magasin
CFDT : Comment ont été déterminés les 4 modèles de sites pour ces réductions de surface ?
DRH : Ils ont été déterminés pour pouvoir avoir la rentabilité cible des 9 à 10 K€ par m². Cela a été fait entre le commerce et le contrôle de gestion. Pour savoir quoi mettre pour que ce soit rentable.
La modélisation est en cours avec la modélisation et l’identification des surfaces non commerciales, des sites plateforme de leur zone de vie, de l’intégration des drives dans les réserves et d’adresser le modèle de l’hyper de 5 000 m² qui doit encore être travaillé. Il convient aussi de travailler une vision de site avec Nhood sur chaque magasin car que faire de ces surfaces ? Parfois, nous allons pouvoir intégrer un drive mais à certains endroits, ce ne sera pas possible ou ça ne suffira pas. Il faudra alors commercialiser ces surfaces d’où le travail avec Nhood.
CFDT : Le CA va forcément baisser.
DRH : Pas obligatoirement. Il n’y a pas que le paramètre de baisse de surface. Il y a celui du prix aussi.
CFDT : Il y aura un effet mécanique. L’équivalent de 18 hypers vont être supprimés en termes de mètres carrés. Avez-vous une estimation de l’impact sur le CA et quelle est la compensation pour retrouver l’équivalent ou plus ?
DRH : Je ne l’ai pas. N’oublions pas qu’il va y avoir un pilote au plus tard au premier trimestre 2025. C’est là que les réglages vont se faire. Il y a aussi la baisse de prix. Il faut mettre en œuvre et tester pour caler le bon modèle.
CFDT : Si nous pouvions avoir des éléments de projection, ce serait bien.
DRH : Nous prenons le point.
CFDT : Il est contre intuitif de se dire que l’équivalent de 18 hypers disparaîtrait sans avoir d’impact sur l’emploi.
DRH : Il y a tout un volant d’heures supplémentaires qui est le premier volet. Il y en a un autre sur les intérims et CDD avant qu’il y ait des impacts sur les emplois CDI. Nous avons un turn over important sur l’exploitation.
CFDT : Il n’y aurait pas de licenciement mais il y aurait quand même un impact sur l’emploi. Des postes disparaîtraient quand même.
DRH : Nous pouvons le voir comme cela mais en faisant plus de chiffre, il y a aussi un impact sur l’emploi car nous allons chercher plus de monde. La structure magasin est évolutive à la hausse ou à la baisse selon le CA du magasin.
Projet « task mining qualité »
CFDT : Y a-t-il de l’Intelligence Artificielle derrière ?
Chef de projet : Oui justement pour tout ce qui est adresse mail, matricule, nom, prénom. C’est l’IA qui identifie ces éléments pour les flouter automatiquement. L’outil est fait pour être le plus simple possible pour les data analystes et être très anonyme. UiPath dispose de la certification DPF. C’est comme la RGPD en France.
CFDT : Avons-nous déjà une idée de ce que cela représente en termes de charges qui devraient baisser pour les personnes concernées car elles vont être délestées de toutes ces actions.
Chef de projet : Matthieu et ses équipes ont travaillé pour identifier 20 process d’automatisation. Pour le moment, nous n’en n’avons travaillé qu’un qui permettrait d’améliorer leur confort de travail. Il est question de 10 minutes tous les lundis par responsable qualité. L’idée de ce test est de permettre à la qualité de faire plus son travail de fond plutôt que des audits assez simples à valider et qui n’apportent pas forcément d’amélioration dans le travail de la qualité.
CFDT : Pour les RH, il n’y a pas d’impact sur l’emploi ?
DRH : A date, non. Cela doit faire plus d’un an qu’ils utilisent l’outil.
RVE
CFDT : Concernant les RVE et l’acompte d’août, des managers ont demandé s’il était possible que ce ne soit pas 25 % d’acompte mais moins. Qu’en est-il ?
DRH : C’est maximum 25 % mais, comme d’habitude, le manager doit évaluer la performance du collaborateur. Il est possible de verser moins d’acompte en fonction de l’atteinte des objectifs.
CFDT : Dans le document Excel, ce n’est pas indiqué ainsi. Il est noté 25 % d’acompte.
DRH : En fonction de l’absence des collaborateurs, du temps partiel ou si le collaborateur n’est pas à l’attendu des objectifs fixés, il y a une proratisation.
Je n’ai pas encore entendu d’agitation sur les acomptes. La consigne a été donnée comme l’année dernière et d’avant. Si le collaborateur n’est pas au rendez-vous, il n’aura pas 25 %. J’ai déjà vu lors du contrôle, des acomptes qui ne sont pas à 25.
CFDT : Il n’y aurait donc pas de différence avec les années précédentes ?
DRH : Non, je ne vois pas pourquoi. La même consigne a été donnée.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
17:20 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réorganisation, restructuration, emploi, intelligence artificielle, rve, chiffre d affaires | |
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05/08/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA extra du 11/07/2024
Consultation sur le projet d’organisation de la direction digitale – kairos – suite de la réunion du 26 juin 2024
Lire le compte rendu du 26/06 (projet Kairos)
CFDT : La business line correspond à la direction métier que nous connaissons de notre côté. Ce n’est pas curieux que cela n’existait pas déjà côté ARI ? Est-ce la notion de mode produit qui est intégrée à travers cela ?
DRH : Sur la partie mode produit chez ARI, ce n’est pas quelque chose de développé mais qui va l’être.
CFDT : C’est ce que nous entendons par business line ou bien c’est parce qu’il n’y avait pas du tout de direction métier ?
DRH : L’organisation de la DSI actuellement, chaque responsable d’un département a en face de lui un directeur métier. Pour la partie DFPPRH, le responsable de département va parfois intégrer le comité de direction de Christophe Carreyre sur certains points. Ce sera le même principe à l’avenir. Nous aurons un directeur métier qui sera au cœur des sujets concernant son périmètre et non plus uniquement des responsables IT qui prennent des décisions pour le métier.
CFDT : Il n’y avait pas du tout de relation avec le métier ?
DRH : Il y en avait mais ce sera plus clair d’un point de vue organisationnel demain.
CFDT : Nous n’avons plus de RVE pour le moment, contrairement à ARI. Est-ce que c’est le manager fonctionnel ARS qui va fixer les objectifs du salarié ARI et faire son évaluation (et vice versa selon les cas) ?
DRH : Il n’est pas possible de dire que nous n’avons plus de RVE. Nous avons dénoncé un usage. Nous n’avons pas indiqué que nous allions supprimer la RVE. Ce n’est pas du tout l’objectif. De plus, ce n’est pas du tout l’état de nos réflexions. Nous sommes sur une évolution du système et non pas sur une suppression de la RVE. Nous reviendrons vers vous à la rentrée avec des éléments plus précis. Il existe 2 systèmes différents à date. Il y a des objectifs RVE à fixer. Ils seront fixés par la personne qui managera l’équipe pour des objectifs communs. Cela se fait depuis de nombreuses années sur nombre de fonctions dans l’entreprise. Lorsque j’étais RRH en magasin, mon patron hiérarchique était le directeur de magasin, non fonctionnel avec lequel je n’avais pas de lien hiérarchique ou juridique était le DRH région. Mes objectifs étaient fixés par mon directeur de magasin hiérarchique, en accord avec mon fonctionnel. Lorsque j’étais DRH pays, c’était pareil. Mon DG me fixait mes objectifs, en accord avec le DRH groupe. Cela fonctionne. Ce n’est pas une révolution ni une nouveauté. C’est un système que nous connaissons et pratiquons dans l’entreprise.
Sur l’accompagnement, nous savons qu’il y a un vrai travail à faire pour les collaborateurs. 4 étapes sont identifiées. Pour l’étape « donner du sens », nous avons déjà commencé car nous avons réuni les équipes après le CSE du 26 juin. Il faut rythmer, communiquer, embarquer et pérenniser. Il y a l’accompagnement au changement. Une équipe y est dédiée et va aussi pouvoir toper les besoins de nos équipes pour travailler ensemble. Le « favoriser le travail ensemble » consiste à partager, se réunir, uniformiser. C’est tout ce qu’il faut mettre en place pour faire travailler des équipes ARI et ARS sur comment nous fonctionnons actuellement car ils sont sur des lieux différents. Un chantier est ouvert sur ce sujet. Enfin, il est question du suivi de la charge de travail. Nous avons indiqué qu’il n’y avait pas d’impact sur la charge de travail. Pour autant, nous allons le suivre dans le temps. Ces 4 chantiers sont communs avec ARI car nous travaillons ensemble pour la suite. Des chantiers ont plus d’impact sur ARI comme le suivi de la charge de travail notamment. Pour autant, nous le ferons sur l’ensemble du périmètre ARI et ARS-ARA. Suite au 26 juin, nous nous étions mis d’accord pour travailler sur des questions. Vous nous avez partagé ces questions.
CFDT : Vous indiquez une baisse des effectifs externes. Quand des externes sont là depuis longtemps, nous perdons des compétences et de la connaissance.
DRH : Cela concerne ARI. Les arrêts vont aussi se faire en fonction des projets arrêtés. Il y a peut-être des compétences dont nous n'aurons plus besoin car nous n’aurons plus le projet. De nombreux projets vont être arrêtés. ARI va arrêter de penser aux besoins des pays à leur place.
CFDT : Concernant le mode produit et la méthode Scrum, il est prévu qu’ARI aille dans cette direction, ou bien c’est ARS qui prend un autre axe?
DRH : Lors de la transformation DSI 2021, le mode produit a été mis dans tous les périmètres de la DSI. Nous avons fait entrer des solutions dans un mode produit là où ce n’était pas adapté. Aujourd’hui nous nous rendons compte où il y a des endroits où le mode produit n’est plus nécessaire et où une autre approche sera préférable. Côté France, il y a des endroits où le mode produit ne sera plus utilisé. A l’inverse, sur ARI, ils se rendent compte que le mode agile va porter ses fruits sur la France et que c’est bien de s’y mettre et vont donc démultiplier le mode agile qui est assez peu pratiqué de leur côté.
Un accompagnement en plusieurs étapes est prévu pour soutenir les salariés pendant la transition. Aurore a présenté les slides sur la partie accompagnement. Une équipe s’occupe du change et de la communication et est en train d’écrire ce plan. Nous n’avons pas la copie finalisée. Il sera prêt pour la rentrée. C’est à ce moment que nous pourrons le détailler.
Pour les nouveaux managers qui seraient promus, le parcours de formation Be manager sera mis en place sur ARS. Pour les formations "métier" elles seront identifiées au fil de l'eau et les besoins seront remontés en people review comme les autres années.
CFDT : Un exemple : si nous allons vers la disparition du système Yoda, et qu’ARI prend Synapse, seront-ce les mêmes environnements ou est-ce que chacun aura ses systèmes distincts et, dans ce cas y aura-t-il 2 équipes systèmes, 2 équipes admin ? Qu’est-il prévu ?
DRH : La copie prévue ne me permet pas de répondre à cette question de manière pertinente. Je ne pourrais pas dire ce qui est prévu en termes d’harmonisation des pratiques.
Les instances de gouvernances ARI gèrent les sujets avec les pays. ARS n'a pas de droit de regard sur ce point.
Les gains attendus sont de l'ordre de 70 à 100 M€ à l'échelle du groupe, cela à horizon 2026.
Avec des équipes qui travaillent + en proximité, des modes de travail alignés entre les pays, des instances de gouvernances rationnalisées, le temps de réalisation des projets sera plus rapide. C’est là que se fera le gain. Nous avons aussi évoqué le départ de prestataires externes, des mutualisations de bonnes pratiques et de solutions moins coûteuses et plus efficientes. C’est là où des gains seront associés.
CFDT : Avez-vous chiffré le coût de la conduite de changement ?
DRH : Dans le cadre du programme Kairos, un budget est alloué à la conduite du changement mais je n’ai pas le montant. Cela est porté par Kairos au niveau du corporate.
CFDT : Le périmètre de la direction delivery n’est pas dans le scope. Pour autant, il y a une équipe de qualification au niveau de l’encaissement qui disparaît au fur et à mesure des mois. Il y a que des externes. Pour autant, le rôle de l’équipe disparait. A priori, ce lead serait repris par l’équipe ARI. Pourquoi ce n’est pas identifié comme un impact de Kairos ? Est-ce parce que ce n’est pas une équipe qualif en tant que telle ? Ce sont des membres du service encaissement qui faisaient de la qualification. Est-ce pour cette raison que ce n’est pas identifié comme faisant partie de Kairos ? Est-ce que cela existe ailleurs, dans d’autres services ?
DRH : Je répondrais que sur la partie Extenda c’est une solution portée par le corporate et qui n’est pas une solution purement France. Si des tests doivent être faits, ce doit être fait au niveau du corporate pour s’assurer de la pérennité des tests au niveau global. Nous pouvons prendre la question et amener une réponse plus détaillée.
CFDT : Il y a quand même un impact côté delivery.
DRH : Qui n’est pas lié à Kairos. C’est uniquement organisationnel. Les tests vont être mutualisés au niveau de corporate sur la partie Extenda. C’est l’activité liée à Extenda en tant que tel.
Avis CFDT sur ce projet pour la partie ARS-ARA :
Un suivi rigoureux et précis va devoir être mené, nous attendons les KPI basés sur les facteurs clé de réussite, voire l'existence d'une commission pour ce suivi, ainsi qu'une description plus précise sur la manière de trouver les gains financiers présentés.
Points d'attention sur les impacts côté ARI (qui auront un impact sur ARS), car ça ne va pas être simple, même s'il existe aussi des aspects favorables, par exemple :
- avantage de liens avec le Métier
- ré-équilibrage externes/internes
- pas d'impact emploi (au moins à courts termes)
- pas de changement de contrat
- mise en œuvre du mode agile
Comme déjà dit c'est un bouleversement culturel, et même si ici nous sommes sur un positionnement côté ARS, la bonne réussite globale entend que cela se passe bien côté ARI.
Avis favorable avec ces réserves.
Lire l’avis CFDT ARI
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
10:40 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réorganisation, ari, dsi | |
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30/07/2024
Avis CFDT ARI sur le projet d'organisation de la Direction Digitale ARI/ARS – KAIROS
Sur le principe, Nous sommes d’accord avec le fait de retrouver des objectifs communs et des stratégies de travail communes entre les dispositifs France et Corporate.
Nous sommes également d’accord sur le fait de trouver une organisation du travail centrée sur les métiers.
Les points positifs de la démarche sont:
- le travail autour de la définition des fonctions et le parcours professionnel des collègues.
- la volonté de trouver des consensus entre les dispositifs communs France et Corporate.
- la volonté de construire des business line sur les métiers clés de l’entreprise.
Ces travaux doivent continuer.
Nous conditionnions un avis favorable à plusieurs critères:
- Que les moyens alloués pour assurer la conduite de changement soit bien décrit: budget et donc ligne triskell, l’équipe, les livrables attendus, jalons, ...
- Que les mandats et objectifs des entités “AR” soient définis et que les directeurs et responsables des entités “AR” vont devoir respecter/atteindre.
- Que les mandats des nouvelles Business Line soit définis
- Que soit décrit comment les procédures de gestion RH entre des entités avec des parcours différents seront gérées.
- Que soit décrit comment seront gérés les budgets par les directeurs et responsables des entités “AR”.
- Que l’organisation proposée réponde aux stratégies qui sont définies.
Maintenant, une organisation du travail doit être au service d’une stratégie.
L’un des mot d’ordre que nous entendons régulièrement est ”l’informatique ARI ne sera pas engagée tant que le métier ne sera pas mis d’accord.”.
A notre connaissance, il n’y a pas de de stratégie définie sur la partie technique et sur la partie Data. Il n'y a pas non plus de mandats pour les nouvelles Business Lines.
Malgré tout, une réorganisation de l’informatique est engagée, sans que ces fondements soient stables. Il semble que nous mettions la charrue avant les bœufs.
De plus, avec une double gouvernance budgétaire et une double gestion des procédures RH, s’entrevois une complexité forte sur le travail des managers. Une construction budgétaire à marche forcée, une gestion avec double gouvernance durant un an au moins et une consolidation avec des google sheet.
Toutes ces conditions sont des risques à la fois sur la qualité des conditions et des relations de travail au sein des entités mais aussi sur la réussite du projet de conduite du changement.
Notre avis est donc défavorable pour ARI.
Un avis ne pourra être favorable qu’à la seule condition que les mandats “AR” et que les mandats des Business Line soient définies et validés par toutes les parties concernées dont les métiers des pays.
Pour toutes questions ou remarques, contactez votre représentant CFDT chez ARI :
Tel : 06 09 09 10 29
11:37 Publié dans ARI, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réorganisation, ari, dsi | |
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23/07/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA des 25-26/06/2024
Projet A320
CFDT : Dans le cadre de la 2ème vague de la task force du projet A320, l’équipe juridique est sollicitée pour travailler ce week-end. Quelle est la nécessité de travailler un dimanche pour les équipes juridiques ?
DRH : Elles sont sollicitées pour la signature des contrats avec Casino, avec les fournisseurs et autres afin de finaliser l’ensemble des contrats. Il s’agit de volontariat. Il est possible d’être en télétravail mais aussi de venir sur place mais, dans ces cas-là, les équipes de Grégory seront informées.
Télétravail
CFDT : Concernant les potentielles gênes avec les JO, nous aurons la possibilité de prendre des jours de télétravail mais cela fera partie du quota annuel. Il y aura donc moins de jours possibles ensuite.
DRH : Oui, c’est ce qui a été acté au dernier CSE, à savoir la possibilité et le rappel aux managers que pendant les JO, si difficulté, ils devaient accorder le 3ème jour mais dans la limite des 100 jours de télétravail. En effet, s’ils prennent leur 3ème jour, il y aura des semaines où ils ne prendront qu’un ou 2 jours de télétravail.
Quiet Qitting
CFDT : Concernant les « démissions silencieuses » (en désengagement total mais qui ne démissionnent pas). C’est dommage de ne pas avoir d’indicateur. Il faudrait creuser un peu le sujet, notamment par rapport à la situation actuelle où vous mettez zéro d’augmentation à beaucoup de personnes qui tiennent leurs fonctions et qui annoncent clairement que si tel est le cas, elles feront maintenant le minimum. Il risque d’y avoir une accentuation de ce phénomène.
DRH : La manière dont les augmentations ont été menées cette année, nous sommes d’accord que c’est la surperformance qui a été récompensée. L’an dernier, certains ont dit avoir fait plus que leur travail et au final, ceux qui se sont contentés du minimum ont eu 5 % comme eux. De nombreux collaborateurs me l’ont remonté. C’est une question de point de vue. Dans les augmentations individuelles, il a été décidé de retravailler le sujet pour venir récompenser le collaborateur qui était allé au-delà des attentes et qui avait surperformé.
Formation
CFDT : Sur les chiffres présentés, ne pourrions-nous pas distinguer entre les formations métier et les formations obligatoires ? Ces dernières sont intéressantes mais elles ne sont pas professionnalisantes. Il y a quand même une différence entre une formation que quelqu’un pourrait avoir sur « la gestion des bases de données » (exemple pour un informaticien) et une formation sur « le bien manger ».
DRH : Il faudrait définir ce que vous voulez retirer du calcul pour avoir un second mode de calcul. Pour toute la société et toutes les commissions, nous faisons le calcul sur le total. Nous ne trions pas les collaborateurs ni les heures. Il y a toujours possibilité d’avoir une granularité autre. Il faudra spécifier quels types d’indicateurs vous souhaitez avoir.
Evolution de carrière
CFDT : Sur le terrain, nous rencontrons régulièrement des gens qui indiquent ne pas avoir un suivi aussi précis que ce que vous indiquez.
DRH : Le delta, c’est toujours la transparence. Dans la réalité, nous pouvons être confrontés à un collaborateur qui a envie d’évoluer mais peut-être que le manager n’a pas capté cette capacité. Il faut aussi que le manager soit transparent sur le discours. Quand nous faisons les People Review, nous déterminons un Plan de Développement Individuel. Charge au manager d’accompagner le collaborateur. Nous faisons des points pendant l’année mais nous ne sommes pas derrière pour savoir si toutes les actions ont été menées.
Projet Kairos
CFDT : La perception que peuvent avoir certains salariés de la DSI d’ARI sont à prendre en compte. Certains ne vivent pas bien cette situation. Ils ont l’impression qu’il y a eu un « DSI-ARIbashing » pendant un certain temps. Ils ne comprennent pas non plus pourquoi la DSI Auchan France poussait sur certains projets et, quand les choix étaient faits au corporate, ne les suivaient pas. Cette situation avec des transferts éventuels, peut être mal vécue.
DRH : Nous ne parlons pas de transfert de société juridique. Nous parlons uniquement de management.
CFDT : Nous avons cru comprendre qu’il pouvait y avoir des déménagements.
DRH : Pas aujourd’hui mais cela prend son sens. Il faut que les équipes d’un manager soient au même endroit. Si nous voulons que les collaborateurs travaillent ensemble, il va bien falloir qu’ils soient ensemble.
CFDT : Des salariés ARI indiquaient, à l’idée qu’ils pourraient revenir ici, voir ça comme une régression dans leur parcours (un retour à la case départ en quelque sorte). Cet aspect déclenche une amertume par rapport à ce vécu précédent. C’est un risque psychosocial à prendre en compte. Cela impactera ARS.
DRH : Nous n’en sommes pas là. Nous ne sommes pas sur une consultation par rapport à un déménagement. C’est une conséquence logique. Il faut faire les choses dans l’ordre. S’il s’avère que les collaborateurs déménagent, ce qui sera du bon sens, nous reviendrons faire une consultation.
CFDT : Nous soulignons juste l’aspect RPS. Nous sentons une certaine amertume côté ARI.
Directeur-SI : La France n’a pas refusé les projets d’ARI. Mais cela ne convenait pas aux équipes Métiers. C’est une perception de dire que nous nous opposions systématiquement à eux. Pour la régression, le sentiment est similaire côté IT ARF. Il faut désamorcer ce sujet. C’est aussi un irritant et une peine pour nos collaborateurs.
CFDT : Concernant ce management croisé qui doit comporter des particularités, un accompagnement est-il prévu pour les managers ?
DRH : Tout à fait, c’est expliqué ensuite. Il est aussi question d’évolutions dans la définition des missions. Lors du rapprochement des équipes, des personnes avaient déjà une activité mais qui n’était pas matérialisée par une fiche de poste. Des développeurs séniors sont dans l’animation des autres développeurs. Ce sont des lead dev. C’est une fonction qui n’existait pas. Lors du rapprochement avec ARI, nous nous sommes dit que c’était l’occasion de créer ces fonctions pour reconnaître le travail fait, avec une fiche de poste. C’est pour cette raison que derrière cette notion d’évolution dans la définition des missions, de nouvelles fiches de postes, pour de nouveaux métiers qui étaient déjà exercés mais qui seront reconnus en tant que tels demain.
CFDT : Le document présenté chez ARI est le même ou est-il spécifique à ARS ?
DRH : Il est réadapté sur ARS car les parties ARI figurent en annexe. Nous avons repris quasiment l’intégralité de leurs slides.
Projet d’alliance à l’achat entre Auchan, Intermarché et Casino
CFDT : Des nouvelles actions ou une prise en compte de la RSE dans le métier ont été évoqués. La direction peut-elle partager des informations à ce sujet ou apporter des précisions sur ces évolutions ?
DRH : Il n’y a pas de nouvelles missions. Il y a bien un sujet de décarbonation dont nous avons déjà parlé. Ce n’est pas un sujet nouveau lié à l’alliance. Il aurait dû être embarqué plus fortement il y a un an mais qui n’avait pas pu être pris en charge par les acheteurs, faute de temps. C’est un dossier qui est déjà dans le champ de responsabilités des acheteurs et pas seulement.
Il s’agit bien de la décarbonation. C’est un sujet qui va de plus en plus devenir majeur dans l’entreprise et qui va impacter tous les domaines. La RSE prend une place dans l’entreprise, par une entrée réglementaire.
CFDT : Il y a une différence entre ce qui a été présenté et ce que nous avons pu percevoir dans la restitution du rapport, notamment concernant le fait que la négociation du 3net, qui va être transférée chez Intermarché, constitue le cœur du métier. D’après le calendrier, nous avons vu que cela prend 6 mois dans l’année. Lorsque nous avions posé la question au CSE, il nous avait été dit que cela ne représentait que 10% de la charge de travail.
DRH : Le 3net concerne 217 fournisseurs répartis entre les acheteurs. Ces derniers conserveront le 3net des autres fournisseurs car il y a plus de 2000 fournisseurs. Sur le 3net, 217 fournisseurs sont potentiellement retirés. Ils continueront de faire du 3net.
C’est bien une alliance qui ne concerne que les 217 plus gros fournisseurs. Tous les autres doivent encore être négociés même si en poids de chiffre ce sont les plus petits, ce sont les plus gros en nombre.
CFDT : Vous maintenez que pour les personnes impactées, cela ne va représenter que 10 % ?
DRH : Cela dépend du portefeuille qu’ils ont et de la représentativité des gros fournisseurs dans ce portefeuille. Nous pourrons vous indiquer une fourchette dès lors que nous aurons le retour de la DLC sur les 217 fournisseurs.
Par BU, nous avions présenté le ratio X fournisseurs potentiels sur X fournisseurs.
CFDT : Pour les personnes le plus fortement impactées, elles conserveront toujours une part de négociation dans leur métier ?
DRH : Oui.
CFDT : Car sinon, cela impliquerait une modification du contrat de travail…
Avis CFDT : « Cette alliance nous est présentée avec des objectifs qui font rêver.
Vous nous indiquez qu'il n'y a pas d'impact défavorable sur l'emploi et les conditions de travail (que nous prenons comme un engagement de votre part).
A noter que l'expertise nuance vos affirmations, notamment en pointant la dévalorisation du métier d'acheteur et la perte de son essence-même par le retrait plus ou moins partiel de la négociation du 3Net.
Il est néanmoins difficile d'être en défaveur de ce projet tant il semble être celui de la dernière chance, même si la durée minimale de 10 ans de cette alliance laisse un peu songeur.
Pour la première fois, Auchan n'aura pas le lead dans la négociation, ce qui sera une sorte de révolution culturelle en interne. Il faudra y être attentif et en suivre les potentiels effets directs ou indirects.
Le suivi et le pilotage de cette évolution majeure reste évidemment un besoin (par exemple : pour la "qualité d'exécution" ; le processus de pilotage en cours de définition ; le travail effectif au sein des équipes concernées, ce qu'il en est concrètement et le ressenti).
Avis favorable, MAIS avec l'attente d'un suivi réel de ce changement, tant global mais surtout humain, et avoir plus amples informations dès que disponibles, nous comptons sur une communication factuelle et riche. »
CP / Arrêts maladie
CFDT : Pouvez-vous rappeler le délai de prescription pour récupérer les CP ? Sur combien d’années en arrière le salarié peut-il remonter ?
DRH : Jusqu’au 1er décembre 2009.
CFDT : Des salariés ont déjà fait leur demande. Il leur a été répondu que le processus n’était pas encore en place chez Auchan. C’était il y a une semaine.
DRH : Les équipes RRH et CRH ont été formées hier matin. Le processus va se mettre en place pour ceux qui demandent un rétroactif. Pour ceux qui sont malades actuellement, c’est directement mis en place. Il faut renouveler la demande. Dans le processus, la personne doit arriver avec le nombre de jours qu’elle demande. Ce n’est pas seulement une question ouverte.
CFDT : La personne doit donc faire le calcul.
DRH : Oui, et envoyer les fiches de paie correspondantes. Il faut peut-être laisser un petit délai mais le processus est en place.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
17:14 Publié dans Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dimanche, télétravail, démission, risques psychosociaux, formation, évolution de carrière, réorganisation, ari, alliance, congés, maladies | |
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11/06/2024
Questions CFDT au CSE Auchan ARS/ARA du 15/05/2024
Modification des horaires de travail de l’équipe comptabilité le samedi 06/07/2024
CFDT : Pour les conventions de forfaits annuels en heure, il est noté qu’ils peuvent le choisir dans le forfait ou en plus du forfait. Si c’est hors forfait, ils touchent bien la majoration pour heure supplémentaire ?
DRH : Tout à fait.
Si la journée de solidarité est faite, c’est payé. Le premier compteur impacté est la journée de solidarité. Si les personnes n’ont pas fait la JDS, le samedi 6 juillet viendra alimenter le compteur de JDS. Pour ceux qui l’ont déjà faite, ils pourront obtenir directement le paiement et le paiement majoré si c’est au-delà du forfait.
CFDT : Il faut le préciser car ça n’est pas dans le document. C’est donc paiement en heures majorées s’ils choisissent en dehors du forfait.
Les 1575 heures du forfait horaire annualisé, c’est journée de solidarité incluse. Quand ils dépassent les 1575h, ils commencent à toucher les heures majorées. Quand nous parlons de cela, c’est au-delà des 1575 heures.
DRH : Tout à fait. Pour les forfaits, c’est à la fin de la période de référence que nous pourrons constater les majorations.
CFDT : Avis favorable de la CFDT, sous réserve du respect des conditions tel que cela nous a été présenté.
Reprise Casino
CFDT : Nous avons appris récemment qu’il a été demandé à des équipes en DSI de travailler des jours fériés. Comment se fait-il que nous n’ayons pas été consultés ?
DRH : Nous avons fait l’information consultation sur le projet Casino où nous avions évoqué quelques possibilités d’organisation du temps de travail différentes. Nous n’avions pas connaissance à date du travail de certains jours fériés. C’est pour cela que vous n’avez pas été consultés sur des jours fériés spécifiques même si la présentation faite lors de la consultation évoquait des aménagements de temps de travail.
CFDT : Nous n’allons pas forcément refaire de CSE extraordinaire pour parler des jours fériés travaillés mais il serait bien que nous en soyons au moins informé par mail.
DRH : Nous sommes d’accord. Nous le ferons la prochaine fois si nous sommes informés.
Nous avons aussi découvert a posteriori. Ils ont géré l’urgence et la priorisation des bascules magasin. Je l’ai découvert hier.
Les messages ont été repassés sur les équipes. Nous savions que le projet Casino pouvait avoir quelques dérives. Nous avions indiqué que nous ne travaillerions pas les jours fériés. Il y a eu des urgences et ils ont décidé de faire travailler les équipes sur volontariat. Il n’y a pas eu de contrainte pour les équipes.
Projet d’alliance à l’achat entre Auchan, Intermarché et Casino
CFDT : A combien évaluez-vous la réduction de charge de travail ?
Direction : Nous l’avons évalué en jours et c’est moins de 10 jours en moyenne sur l’année.
CFDT : 10 jours par acheteur donc, mais sur un total de combien d’acheteurs ?
Direction : Ces 10 jours seront largement réemployés sur la préparation des dossiers de négo.
CFDT : Ce n’est pas un solde net ?
Direction : Ce sera un solde nul.
CFDT : 10 jours multipliés par X personnes peut faire des postes en moins.
DRH : C’est compensé par le fait de devoir formaliser de manière claire et précise le mandat.
CFDT : C’est fait une seule fois ou est-ce quelque chose qui se réitère ?
DRH : A chaque campagne de négociation, il y a un mandat à réécrire selon des inputs différents.
Commentaire CFDT : Il y a une erreur dans ce qui nous a été répondu. Il ne s’agit pas de 10 jours mais de 20 jours par personne concernée, soit 10% de la durée du travail individuel.
CFDT : Il est précisé une durée de l’alliance à minima de 10 ans. S’il y a une rupture du contrat, il y a des pénalités derrière ? La situation est bloquée pendant 10 ans, quel que soit ce qui va se passer ?
DRH : C’est un vrai engagement. C’est l’objectif. Les précédentes alliances étaient sur une durée de 3 ans. Quand ça n’a pas donné les résultats attendus, les contrats n’ont pas été rompus. Nous sommes sur 10 ans avec une vraie volonté d’avancer ensemble et de travailler l’optimisation de nos achats. Normalement, dans ce genre de contrat, ce sont des pénalités qui sont suffisamment dissuasives pour qu’aucune des deux parties ne se retire.
CFDT : Qui peut prédire ce qui va se passer en 10 ans ? Même si ça ne fonctionne pas, nous continuerons donc pendant 10 ans ?
DRH : L’objectif n’est pas que ça ne marche pas. Cela nous engage et nous oblige à faire en sorte que ça fonctionne.
CFDT : Le cumul des synergies lié à l’alliance attendu en millions d’euros est à 10 M€ en 2024 et nous visons à faire fois 10 pour 2025. En 2029, c’est fois 38. C’est ambitieux ? Atteignable ? Quel est le poids de ces chiffres pour le résultat ? Quand nous voyons le niveau de progression, cela semble énorme.
DRH : C’est atteignable. Cela a été posé par rapport à ce que peut dégager une alliance et ce qu’ont déjà dégagé les précédentes.
CFDT : Concernant l’engagement des magasins où certains font des négociations propres, comment allons-nous vérifier que cet engagement est effectif ?
DRH : Les négos au local sont sur des petits fournisseurs de produits locaux. Il n’y a pas de raisons que cela s’arrête. C’est la spécificité de l’offre adaptée à la clientèle locale.
CFDT : Jean-Denis Deweine, nous laissait entendre que ça allait au-delà des codes locaux.
DRH : Je pense que vous entendrez parler de qualité d’exécution. Guillaume porte ce sujet. La qualité d’exécution est déjà d’exécuter le cadre. Il y a une réciprocité. Il faut une qualité de livrable produit en centrale et, tous services confondus, une qualité importante mais derrière, il faut aussi une qualité d’exécution en magasin. C’est un mandat gagnant-gagnant.
CFDT : La qualité d’exécution se veut être une démarche pédagogique ou il y a un volet plus coercitif ? Jusqu’où ça va ?
Chef de groupe achat : Je ne connais pas les lignes de cet accord. Je pense qu’une sanction est envisagée. Un fournisseur attend de nous que, quand nous nous engageons, que ce soit exécuté.
La CFDT vote pour une expertise indépendante par un cabinet conseil sur les impacts socio-organisationnels concernant la modification du périmètre et des tâches du personnel de la direction produit achat alimentaire.
Problème dans la BU Promo
Suite à plusieurs arrêts maladie et des signalements de mal être au travail dans la BU Promo, la CFDT vote pour missionner la CSSCT sur les conditions de travail dans cette BU.
Mesure d’accompagnement maternité
CFDT : Dans le cas d'une grossesse pour laquelle une salariée n'a pas eu d'arrêt pathologique, peut-elle bénéficier du crédit des 4 jours prévu dans l'accord égalité pro ? (car on lui a répondu non, qu’il était trop tard et que la CAF n'avait pas envoyé le planning du congé maternité.)
DRH : Notre accord égalité professionnelle prévoit : de permettre à toute salariée, à l’expiration du 5ème mois de grossesse, de prendre son poste ½ heure après le reste du personnel ou à le quitter ½ heure avant le reste du personnel sans perte de salaire. Il sera également possible d’opter pour une prise de poste 15 minutes après le reste du personnel et de le quitter 15 minutes avant le reste du personnel, sans perte de salaire. En remplacement de la ½ heure quotidienne, la salariée aura la possibilité de bénéficier d’un crédit global de 30 heures au prorata de l’horaire effectué pour les temps partiels ou concernant les forfaits jours, d’un crédit de 4 journées au prorata du forfait pour les temps partiels sans perte de salaire. Ce crédit sera utilisé en accord avec la hiérarchie.
L’objectif est bien de permettre à la collaboratrice de partir avant le début de son congé maternité. Si la personne a décidé de décaler son congé maternité de son initiative avec accord de son médecin, il n’est pas possible de prendre ces 4 jours à ce moment-là car ce n’est plus l’objectif de l’accord mis en place il y a 2 ans.
CFDT : Elle a déjà accouché, elle ne peut donc plus en bénéficier ?
DRH : Ce n’est pas rétroactif. L’objectif est bien de préserver la santé de nos collaboratrices et de leur permettre de partir de manière anticipée. La mesure des 4 jours n’existait pas dans l’ancien accord. Cela a été mis en place dans le dernier accord signé en 2022 car il n’y avait pas de dispositif pour les cadres au forfait jour. Nous avons traduit les 30 heures en 4 jours mais c’est bien pour partir avant le début de congé maternité. Si ce n’est pas pris, il n’est pas possible d’en bénéficier après.
Suivi de la rentabilité de l’entreprise
CFDT : Nous vous avons transmis la formule de calcul, pouvez-vous nous indiquer la progression du taux de rentabilité sur les 10 dernières années ?
DRH : La question était initialement « Lors du dernier CSE nous avions demandé de connaître la progression du taux de rentabilité sur les 10 dernières années et la formule envoyée était : taux de rentabilité économique = (résultat d’exploitation – impôts sur les bénéfices) / (capitaux propres + dette financière).
Nous ne pouvons pas transmettre cette formule. En revanche, nous pouvons vous présenter une autre formule qui est le ROCE = EBITDA / capitaux utilisés. Ce qui donne :
2014, 7 %
2015, 6.9 %
2016, 6.9 %
2017, 4.8 %
2018, 2.4 %
2019, 4.6 %
2020, 6.6 %
2021, 5.6 %
2022, 4 %
2023, 1.9 %.
Grilles de salaire
CFDT : Vous aviez indiqué que la fourchette de salaire pour chacun serait dans le BSI, nous ne l'avons pas vue. Pouvez-vous nous dire où la trouver ?
DRH : Nous avions indiqué lors de la consultation sur la politique de rémunération que nous projetions pour le prochain BSI (année 2025) d'indiquer les fourchettes. En effet, lors de la consultation, le BSI 2024 était déjà finalisé et nous ne pouvions pas intégrer cette nouvelle donnée. A date, le collaborateur doit demander à son manager la fourchette de salaire.
Compte épargne temps
CFDT : Un Accord National Interprofessionnel concernant le compte épargne temps vient d'être signé. Comment ça va se passer à Auchan ?
DRH : L'ANI a été signé par l'U2P et les partenaires sociaux, une loi doit encore promulguer cet accord pour en connaitre les modalités d'application. Dans tous les cas, l'U2P a un champ de compétence limité (TPE et PME) et par conséquent la signature de cette ANI n'a pas vocation à être appliqué sur Auchan sauf à ce que l'ANI soit étendue à l'ensemble des entreprises. Il convient donc d'attendre pour connaitre les conséquences de cette ANI.
Flex-desk
CFDT : Quand est-il prévu de ne plus avoir de salariés au 2e étage du CIS ?
DRH : Au final, il n'est pas prévu de fermer la totalité du CIS 2ème étage mais juste de réduire le nombre de place disponible dans le cadre du flex office vers le mois de septembre.
Franchisés
CFDT : D’après une présentation que nous avons eue, il y a 107 sites franchisés Auchan. On suppose que sur ces 107, nous avons toujours les Schiever. Combien en restera-t-il ? Combien de sites Schiever étaient franchisés au total ?
DRH : Nous avons 16 hypermarchés franchisés dont 13 Schiever, 2 drives, 2 piétons, 15 points de vente en outre-mer, 40 supermarchés, 31 ultra-proximités, soit 106 points de contact dont les 13 hypers Schiever. Les autres formats Schiever ne sont pas comptabilisés.
Pour toutes questions ou remarques, contacter vos délégués CFDT au CSE :
Hugues Anne-Sophie Thierry Fabien
12:25 Publié dans ARS-ARA, Comité économique et social (CSE) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : organisation du travail, risques psychosociaux, égalité, femmes, situation économique et financière, salaires, flex-office, alliance | |
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